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Traduction: Ingrid R., Sylvain G.
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Lundi 23 février 2004 (signs 404)

    Ici, aux Signes des Temps, nous traitons de probabilités. Nous disons que nous ne savons pas. Nous cherchons à travailler en réseau avec ceux qui pourraient avoir une autre petite pièce du puzzle que nous appelons réalité. Ce genre de recherche est la totale anti-thèse de la « pensée » dogmatique. En fait, dire que l'on sait quelque chose de façon certaine n'est pas de la pensée, c'est plutôt une croyance. Une réponse consistant en une vérité relative semble juste mener à plus de questions. Il paraît y avoir toujours plus de niveaux au-delà de notre connaissance ; un concept effrayant pour beaucoup.  

La plupart d'entre nous utilisent chaque jour des mots en supposant savoir ce qu'ils signifient. Le mot « lumière » en est un exemple, car ce qu'est exactement la lumière a fait l'objet de longs débats, ainsi que vous le dira n'importe quel livre d'introduction à la Physique. Même le Dictionnaire Intégral Révisé de Webster nous informe brièvement de ce débat :     

Note : la lumière était précédemment considérée comme constituée de particules matérielles, ou corpuscules, émises dans toutes les directions par des corps lumineux, et traversant l'espace en lignes droites, à la vitesse connue de 300 000 km/s ; mais il est maintenant communément admis qu'elle se constitue non d'une réelle transmissions de particules ou de substances, mais de la propagation de vibrations ou d'ondulations dans un milieu élastique subtil, ou éther, supposé remplir tout l'espace, et ainsi être mis en mouvement vibratoire par l'action de corps lumineux, comme l'est l'atmosphère par les corps sonores. Cette vue de la nature de la lumière est connue sous le nom de théorie ondulatoire ou des ondes ; l'autre, défendue par Newton (mais abandonnée depuis longtemps) sous le nom de théorie corpusculaire, ou des émissions ou Newtonienne.
  
  Nous pouvons utiliser notre savoir relatif sur la lumière pour des applications dans le monde réel qui fonctionnent, mais pour une croissance plus étendue de notre connaissance nous devons laisser la porte ouverte. La note ci-dessus parle d' « une théorie plus récente », disant clairement que notre compréhension actuelle de la lumière n'est pas dogmatique, mais ces mêmes théories peuvent être utilisée pour une exploration plus profonde et peuvent mener à une connaissance plus grande dans la quête sans fin pour la vérité. Notez aussi que nous pouvons lire le paragraphe ci-dessus et ne pas savoir ce que la plupart de ces mots veulent réellement dire. Des pans entiers d'ignorance peuvent être mis en lumière dans un seul paragraphe.   

La croyance n'est pas la connaissance et sert à cacher notre plus grande peur ­ notre peur de l'inconnu. Notre espèce semble avoir beaucoup de mal, confrontée au fait que notre savoir est si minime. Certains pourront admettre qu'ils ne connaissent rien sur la mécanique quantique, mais ils vont alors croire que les scientifiques la comprennent, inconscients du débat qui fait rage. Les journalistes scientifiques perpétuent cette croyance et sont parmi les pires colporteurs de cette technique d'apaisement : « Je ne sais peut-être pas, mais quelqu'un doit bien le savoir »   

Le système d'emprisonnement le plus étendu et le mieux dissimulé est la croyance. Beaucoup d'entre-nous ont été enfermés dans une cellule sur le modèle de la pensée sectaire, à prétendre que nous connaissons quelque chose d'absolument certain à un certain point de notre vie ; nous laissant vulnérables, sans apprendre comment prendre en compte les probabilités. Certains acceptent joyeusement cette prison. Une prison peut sembler bénigne comparée à l'effrayante aventure de faire des choix basés sur des probabilités, et à la prise de conscience que si peu est effectivement connu sur notre univers et notre place.   

Se tenir devant le précipice de la connaissance à percevoir et embrasser du regard l'étendue de l'inconnu est naturellement inquiétant. L'énergie de millions de gens a été dépensée à renforcer l'apparence du précipice plutôt que de faire le premier pas. Peut-être que ces millions ont été animés par une énergie connue seulement de ces fous qui ont la soif, le désir de nier le terrible savoir subconscient que l'inconnu se trouve juste au-dessus de leurs épaules.     

Des histoires entières ont été réécrites, des guerres ont été conduites, des hommes sont morts sur le bûcher, des livres ont été brûlés, des bibliothèques de livres et d'articles ont été écrits, des sectes ont été insérées, des découvertes anormales ont été ré-enfouies, des pogromes COINTELPRO ont été implémentés, et des quantités de propagande ont été produites décrivant de fausses promesses, tout cela juste pour fournir la drogue la plus lourdement trafiquée sur la planète : la croyance.   

Parfois, les effets de la drogue commencent à s'atténuer, et au lieu de traverser les douloureux symptômes du manque, la « recherche » d'un nouveau fix commence. La modernité de l'accès aux informations propose aussi une méthode facile pour distribuer des drogues. De nombreux êtres humains ont réussi à s'exclure eux-mêmes de l'une des plus excitantes aventures imaginables. Beaucoup n'ont même pas réalisé qu'une option différente existe, celle de ne pas participer au commerce de la drogue de la croyance. Les croyants aveugles sont des dealers.   Pouvons-nous apprendre à être plus malins que nos propres extrapolations idéologiques, fondées sur notre prédisposition à la croyance? Peut-être que certains le peuvent, et l'espoir de l'humanité pourrait alors reposer sur les épaules de ces quelques-uns, qui cherchent une porte ouverte, menant à la souveraineté plutôt qu'à une autre prison. Est-ce que certains peuvent créer pour eux-mêmes la liberté de dire, « Je ne sais pas » et être ouverts à des vérités relatives qui ne se conforment pas aux paradigmes induits par la drogue?   

Ce ne sera pas facile, puisque qu'il semble que nous vivons dans un monde rempli de comportements pourris par les drogues :  

Tokyo doomsday cult leader to face trial   Cet article relate le cas du gourou Shoko Ashara dont la secte Aum Shinrikyo est responsable de l'attaque au gaz sarin au japon en 1995. Une cour Japonaise doit décider vendredi de sa culpabilité en tant que commanditaire.

Le Pentagone, ainsi que nous l'avons discuté hier, se prépare à sa propre version de la fin du monde, avec des plans pour quelques survivants, impliquant des armes nucléaires et des guerres. La croyance est limitative, elle diminue les possibilités. La diminution des possibilités semble faire rejaillir le pire chez les êtres humains. L'affirmation qu'il y a seulement une seule voie et une seule vérité, signifie que tout le reste doit être détruit, en général pour maintenir le pouvoir. Si ce rapport secret du Pentagone est vrai, il apparaît avoir été créé par ceux qui croient en une limitation d'options sévère.   

Il y a une probabilité que notre climat sera sens dessus-dessous, et nous allons peut-être expérimenter l'un de ces âges de glace cycliques. Nous devons nous éduquer à de telles probabilités. Cette théorie peut-être examinée et utilisée pour des explorations plus en avant. Nous avons également besoin de garder à l'esprit que l'univers est possiblement un univers ouvert, aux possibilités illimitées. Si nous ne sommes pas ouverts, notre vision est limitée, avec seulement une étroite bande illuminée. En choisissant la vérité plutôt que le mensonge, en choisissant la connaissance plutôt que l'ignorance, en choisissant l'action plutôt que l'inaction, en choisissant l'amour plutôt que la haine, et en choisissant d'avoir de l'amusement plutôt qu'être lugubre nous pouvons devenir conscients de notre responsabilité individuelle. Un individu, dans un monde quantique non-linéaire, peut avoir des effets d'une portée immense. Possiblement. Paradoxalement, il n'y a peut-être qu'un seul moyen pour le savoir : choisir de devenir un individu qui pense.

24 février 2004

Le ciel est en train de tomber : un conte de fée pour enfants de tous âges

L'image du prophète fou sur sa caisse proclamant « la Fin est proche » est probablement bien enracinée chez la plupart d'entre nous, même si les seuls exemples que nous ayons vus de ce cliché proviennent des films ou de la télévision. Combien d'entre nous ont réellement rencontré le prophète du Jugement Dernier ?

Pas beaucoup, à moins que vous ne viviez dans la région des États-Unis surnommée Bible Belt où il est fréquent d'entendre du préchoir l'annonce que la Fin des Temps est proche.

Aujourd'hui, nous aimerions aborder un sujet sérieux d'une façon humoristique. Certains lecteurs nous accusent de ne pas avoir le sens de l'humour, de ne voir que le négatif. Pour prouver que ce n'est pas vrai, nous vous proposons ceci :

Le narrateur : Un jour, P'tit Poussin se trouvait dans les bois lorsqu'un gland tomba sur sa tête. Il fut tellement effrayé qu'il se mit à trembler de tous ses membres. Il tremblait si fort qu'il perdit la moitié de ses plumes.
P'tit Poussin : « Au secours ! Au secours ! Le ciel est en train de tomber ! Il faut que j'aille prévenir le roi ! »
Le narrateur : Alors, pris de panique, il couru pour prévenir le roi. Sur son chemin, il rencontra Poule Maboule.
Poule Maboule : « Ou vas-tu, P'tit Poussin ? »
P'tit Poussin : « Oh ! À l'aide ! Le ciel est en train de tomber ! »
Poule Maboule : « Comment le sais-tu ? »
P'tit Poussin : « Je l'ai vu de mes propres yeux et l'ai entendu de mes propres oreilles, et une partie du ciel est tombée sur ma tête ! »
Poule Maboule : « C'est terrible, vraiment terrible ! Nous ferions mieux de nous dépêcher. » 
Le narrateur : Alors ils coururent tous les deux aussi vite que possible. Peu après, ils rencontrèrent Canard Bavard.
Canard Bavard : « Où allez-vous, P'tit Poussin et Poule Maboule ? »
P'tit Poussin et Poule Maboule : « Le ciel est en train de tomber ! Le ciel est en train de tomber ! Nous allons prévenir le roi ! »
Canard Bavard : « Comment le savez-vous ? »
P'tit Poussin : « Je l'ai vu de mes propres yeux et l'ai entendu de mes propres oreilles, et une partie du ciel est tombée sur ma tête ! »
Canard Bavard : « Oh mon Dieu, mon Dieu ! Nous ferions mieux de courir ! »
Le narrateur : Alors ils coururent ensemble aussi vite que possible. Peu après, ils rencontrèrent Oie Rabat-joie qui marchait au bord de la route.
Oie Rabat-joie : « Salut. Où vous précipitez-vous comme ça ? »
P'tit Poussin : « Nous courons pour sauver nos vies ! »
Poule Maboule : « Le ciel est en train de tomber ! »
Canard Bavard : « Et nous courons prévenir le roi ! »
Oie Rabat-joie : « Comment savez-vous que le ciel est en train de tomber ? »
P'tit Poussin : « Je l'ai vu de mes propres yeux et l'ai entendu de mes propres oreilles, et une partie du ciel est tombée sur ma tête ! »
Oie Rabat-joie : « Bonté divine ! Alors je ferais mieux de courir avec vous. »
Le narrateur : Et, pris de panique, ils coururent tous à travers un champ. Un peu plus tard, ils rencontrèrent Dindon Poltron qui dodelinait de la tête...
Dindon Poltron : « Salut, P'tit Poussin, Poule Maboule, Canard Bavard et Oie Rabat-joie. Où vous précipitez-vous comme ça ? »
P'tit Poussin : « Au secours ! Au secours ! »
Poule Maboule : « Nous courrons pour sauver nos vies ! »
Canard Bavard : « Le ciel est en train tomber ! »
Oie Rabat-joie : « Et nous courrons prévenir le roi ! »
Dindon Poltron : « Comment savez-vous que le ciel est en train de tomber ? »
P'tit Poussin : « Je l'ai vu de mes propres yeux et l'ai entendu de mes propres oreilles, et une partie du ciel est tombée sur ma tête ! »
Dindon Poltron : « Oh mon Dieu ! Je me suis toujours douté que le ciel tomberait un jour ou l'autre. Je ferais mieux de courir avec vous. »
Le narrateur : Alors ils coururent avec toute l'énergie dont ils étaient capables, et rencontrèrent alors Renard Roublard.
Renard Roublard : « Eh Bien, Eh bien, où vous précipitez-vous comme ça par une si belle journée ? »
P'tit Poussin, Poule Maboule, Canard Bavard, Oie Rabat-joie, Dindon Poltron (ensemble) : « Au secours ! Au secours ! Ce n'est pas du tout une belle journée. Le ciel est en train de tomber et nous courrons prévenir le roi ! »
Renard Roublard : « Comment savez-vous que le ciel est en train de tomber ?  »
P'tit Poussin : « Je l'ai vu de mes propres yeux et l'ai entendu de mes propres oreilles, et une partie du ciel est tombée sur ma tête ! »
Renard Roublard : « Je vois. Et bien alors, suivez-moi et je vous conduirai au roi. »
Le narrateur : Alors, Renard Roublard conduisit P'tit Poussin, Poule Maboule, Canard Bavard, Oie Rabat-joie et Dindon Poltron à travers un champ et dans la forêt. Il les conduisit directement dans sa tanière et ils ne virent jamais le roi pour lui dire que le ciel était en train de tomber.

Ainsi les pauvres animaux de la Ferme de P'tit Poussin ont fini dans la tanière de Renard Roublard, qui s'est trouvé là pour tirer avantage de la folie collective faisant suite au coup sur la tête que P'tit Poussin a reçu, un nouveau Pearl Harbor, pourrions-nous dire. Si c'était en fait Renard Roublard qui avait fait tomber le gland sur la tête de P'tit Poussin, l'histoire aurait eu un sens complètement différent, mais ceux qui connaissent Renard Roublard nous assurent que, même s'il est disposé à tirer profit d'une telle tragédie, il ne se donnerait jamais, au grand jamais, la peine de l'organiser lui-même. Nous laisserons les enfants décider eux-mêmes.

Un renard plus rusé pourrait se rendre compte que pour attirer des animaux dans sa tanière, il n'aurait même pas besoin de lancer une pierre sur la tête de P'tit Poussin pour le convaincre que le ciel est en train de tomber ; Il n'aurait qu'à répandre la rumeur qu'un tel événement serait non seulement possible, mais qu'il serait en fait imminent. S'il était suffisamment intelligent, il pourrait accuser les animaux du fait que le ciel est en train de tomber : « Le ciel est en train de tomber parce que vous n'avez pas respecté les lois du Dieu Ciel ! Alors qu'il n'est pas trop tard pour empêcher le ciel de tomber, vous pouvez vous protéger en vous réfugiant dans ma tanière ! Si vous faîtes ce que je dis, alors juste avant que le ciel ne tombe, je vous conduirai rapidement dans un lieu sûr ! »

Après avoir écouté ce sermon du frère Renard Roublard, deux loups, Wolfy Hardi et Rumy Aigri, qui ont des projets bien à eux concernant les animaux, décident de rentrer dans le jeu de Renard Roublard. Ils remarquent que certains animaux ne croient pas que Renard Roublard puisse les sauver, alors Wolfy Hardi et Rumy Aigri persuadent les non-croyants qu'ils peuvent construire un abri pour protéger tous les animaux. Une fois que les animaux ont été séduits par l'idée, les deux leur annoncent combien cela va coûter : la moitié de leur nourriture. Les pauvres animaux sont si inquiets au sujet du ciel qui va tomber qu'il sont d'accord pour payer le prix nécessaire, quel qu'il soit ; et donc Wolfy Hardi et Rumy Aigri se mettent au travail, collectant la nourriture.

Pendant tout ce temps, un peu à l'écart de la basse-cour, se tient Lassie Cassie, le chien de berger. Les autres pensent que Lassie Cassie est bizarre  et idiote car elle n'est pas devenue hystérique à l'idée que le ciel puisse tomber à tout moment. Elle fait ses rondes chaque jour, étudiant les poulets, les dindes, et plus spécialement, les moutons. Elle observe aussi intensément le ciel, cherchant des signes qui indiqueraient qu'il est en train de tomber. Elle suspecte quelque chose car elle a vu Renard Roublard traîner autour de l'arbre le jour où P'tit Poussin s'est pris un coup sur la tête. Elle a aussi remarqué que Wolfy Hardi et Rumy Aigri avaient un comportement étrange.

Un jour, alors qu'elle est sortie s'occuper des moutons, Lassie Cassie aperçoit une traînée dans le ciel, suivie par un bruit d'explosion juste au-delà des arbres. Elle part enquêter. Dans une clairière non loin de là, elle aperçoit de la fumée. S'approchant avec précaution, elle voit Wolfy Hardi et Rumy Aigri qui inspectent le terrain. Ils prennent des notes, examinant un gros rocher qui est tombé du ciel.

« Humm », pense Lassie Cassie. « Des rochers tombent bien du ciel. Mais un rocher aussi gros passerait à travers l'abri construit pour protéger les animaux de la ferme. Il y a anguille sous roche. »

Lassie Cassie décide de suivre Wolfy Hardi et Rumy Aigri cette nuit là alors qu'ils ramènent le paiement en nourriture dans leur cachette. « Je me demande bien pourquoi ils ont besoin de toute cette nourriture », s'interroge-t-elle.

Quand le soleil s'est couché et que les autres animaux sont profondément endormis, les deux loups partent avec leur butin. Ils se dirigent vers les collines environnantes. Cheminant sur des routes sinueuses et grimpant des coteaux escarpés, à bout de souffle, ils transportent la nourriture. Après de nombreuses heures, ils arrivent à une cave et pénètrent à l'intérieur. Lassie Cassie reste cachée un petit peu plus haut de façon à pouvoir les observer. Le temps passe. Finalement, les deux conspirateurs sortent et prennent le chemin du retour vers la ferme. Lassie Cassie décide de pénétrer dans la cave et de voir ce qu'il y a dedans.

La cave est sombre, avec un long passage sinueux qui semble conduire dans les profondeurs de la colline. Lassie Cassie continue. Elle veut résoudre ce mystère.

Quoi ! De la lumière ! Elle n'arrive pas à en croire ses yeux. Très prudemment, Lassie Cassie avance vers la lumière. Enfouie profondément dans la colline, elle découvre un palais souterrain, équipé avec tout le luxe de la basse-cour. Il y a de l'eau courante qui provient d'une rivière souterraine. La nourriture qu'ils ont prise aux animaux est soigneusement stockée dans des conteneurs identifiés par des numéros. Quoi ! Ce ne sont pas juste des nombres, ce sont des dates ! Des années ! Assez pour couvrir les besoins de nombreuses générations de loup !

Se pourrait-il que Wolfy Hardi et Rumy Aigri sachent quelque chose que Renard Roublard ignore ?

Lassie Cassie ne le sait pas, mais ce qu'elle sait en revanche c'est qu'il y a bien davantage à apprendre au sujet de ces rochers qui tombent du ciel. Renard Roublard dit que lorsque le ciel tombera, le monde entier sera détruit. Mais si le monde entier va être détruit, alors pourquoi les deux loups se préparent-ils pour un long séjour souterrain ? Sûrement, si le monde entier venait à être détruit, alors la colline et la cave le serait également.

Non. Quelque chose ne colle pas. Clairement, Wolfy Hardi et Rumy Aigri ne croient pas les histoires de Renard Roublard. Ils utilisent l'hystérie engendrée par Renard Roublard pour leur propre compte.

« Humm », pense Lassie Cassie.

Elle entreprend d'étudier les rochers tombant du ciel. Elle s'en va discuter avec son ami Hibou Scribouillou. Les autres animaux évitent Hibou Scribouillou car il ne perd pas son temps avec les imbéciles. Quand ils viennent à lui pour de l'aide, il y a de bonnes chances qu'il les ignore. Quand il était plus jeune, il a essayé de les aider à apprendre, mais ils disaient toujours : « Pourquoi devons-nous apprendre nous-mêmes ? Tu peux nous donner les réponses ».

Lassie Cassie était différente. Elle adorait venir discuter avec Hibou Scribouillou qui lui donnait des énigmes à résoudre et lui montrait comment trouver les réponses elle-même.

« Hibou Scribouillou, j'ai un problème qu'on ne sera pas trop de deux à résoudre, je pense. Comme c'est une question qui nous concerne tous les deux, je pense que ma demande d'aide est justifiée » Elle raconte ensuite à Hibou Scribouillou tout ce qu'elle a appris.

Hibou Scribouillou l'écoutait attentivement. Quand elle eut terminé, il se mit à osciller d'une patte sur l'autre.

Ensuite il parla.

« Lassie Cassie, tu as eu raison de me faire part de ce problème. Les anciens écrits parlent de ce genre de choses. De nos jours, les autres animaux se moquent et ignorent cette sagesse. Ils préfèrent croire qu'ils seront en sécurité dans la tanière de Renard Roublard ou sous la protection de Wolfy Hardi et Rumy Aigri. Comprendre ce qui se passe nécessitera beaucoup d'étude et de recherche. J'espère que nous avons le temps. » Il donna alors à Lassie Cassie une liste de choses à étudier. Lui-même s'envolerait vers des régions lointaines et apprendrait tout ce qu'il pourrait des Sages Hiboux des autres terres.

Les deux partirent alors. Nous n'avons pas la place ici pour raconter la totalité des aventures merveilleuses et effrayantes de Lassie Cassie et de Hibou Scribouillou alors qu'ils recherchaient, étudiaient et réfléchissaient au sujet des problèmes qui se posaient à eux. Il suffit de dire pour le moment qu'ils ont étudié et encore étudié, parlant aux scientifiques et aux historiens. A la fin de leur voyage, ils avaient découvert qu'il y avait une grande quantité de preuves indiquant que l'histoire suivait des cycles et que la basse-cour et même les terres lointaines étaient soumises à ces pluies de rochers récurrentes provenant du ciel. Pas seulement cela, mais aussi que la venue de ces pluies était accompagnée par de grands changements climatiques.

Après avoir rassemblé tout ce qu'ils avaient appris dans un énorme cahier, ils retournèrent dans la basse-cour pour parler aux animaux.

Ils expliquèrent qu'il était normal que le ciel tombe une fois de temps en temps, mais que cela ne signifiait pas que la basse-cour allait disparaître. Oui, ce serait difficile, mais si les animaux commençaient à se documenter sur les effets produits par les rochers tombant du ciel, ils pourraient se préparer. Le futur n'était pas écrit dans le marbre.

De plus, si les animaux venaient à écouter Renard Roublard, ils seraient tous mangés une fois arrivés dans sa tanière. Lassie Cassie et Hibou Scribouillou racontèrent aux animaux les anciennes histoires oubliées à propos des renards, qu'ils n'étaient pas les amis des animaux, mais étaient des créatures sournoises qui utiliseraient n'importe quelle ruse pour s'attaquer à leurs victimes. Entendant cela, tous les animaux qui avaient projeté d'être sauvés par Renard Roublard commencèrent à hurler et à crier que Lassie Cassie et Hibou Scribouillou étaient des menteurs, qu'ils étaient les agents des rochers provenant du ciel et qu'ils avaient été envoyés pour tester leur foi en Renard Roublard ; et ils s'en allèrent pour raconter à Renard Roublard les problèmes que Cassie et Hibou Scribouillou créaient dans la basse-cour, criant « vous êtes une secte dangereuse » alors qu'ils décampaient.

Lassie Cassie et Hibou Scribouillou continuèrent, parlant aux animaux qui avaient placé leur foi en Wolfy Hardi et Rumy Aigri. Si les animaux écoutaient Wolfy Hardi et Rumy Aigri, disaient-ils, ils seraient tués lorsque l'abri leur tomberait dessus. Les deux loups amassaient la nourriture dans un vaste réseau de tunnels sous la colline, ce qui montrait qu'ils n'avaient eux-mêmes aucune confiance dans l'abri.

« Quelle histoire à dormir debout ! » crièrent ceux qui avaient chèrement payé pour construire l'abri. « Des tunnels sous la colline ! Seul un imbécile pourrait croire à de telles absurdités ! » Et ils filèrent aussitôt avertir Wolfy Hardi et Rumy Aigri au sujet de ces histoires subversives, criant « Vous êtes une secte dangereuse » alors qu'ils décampaient.

Lassie Cassie et Hibou Scribouillou se regardèrent. Ils regardèrent tout le contenu de leur recherche étalé sur le sol à leurs pieds, les faits indiscutables concernant les rochers tombant du ciel. Pourquoi les autres ne les voyaient-ils pas ?

« J'aimerais bien étudier vos découvertes », dit une petite voix toute proche. C'était P'tit Poussin.

Peut-être y avait-il de l'espoir après tout.


26 février 2004

Il y a quelques semaines, l'article suivant du New York Times a attiré notre attention. Sa lecture est intéressante.

de MARCELLE KARP
15 Février 2004 – Les femmes new-yorkaises sont en mal d'histoires d'amour, se lamentait le personnage de Kristin Davis dans « Sex and the City » cette saison.
Et maintenant il semblerait que l'amour romantique n'ait en fait jamais existé.
Selon le Dr Helen Fisher, l'amour romantique n'est pas une émotion, mais un simple besoin biologique aussi peu noble et aussi nécessaire que le sont la faim et le sommeil.
« Les gens vivent pour l'amour, meurent pour l'amour », explique Fisher. « Cette pulsion est si forte, [que vous avez l'impression que] vous ne pouvez la contrôler ! »
« La séduction animale est très rapide, et je pense que le "coup de foudre" est venu de cela », dit Fisher, une anthropologue qui a écrit le best-seller national « The Anatomy of Love » dont la thèse est que la monogamie n'est pas un état naturel.
Mais elle était curieuse de connaître précisément ce qui était à l'origine de l'amour et ce qui le déclenchait : pourquoi tombons-nous amoureux de certaines personnes et pas d'autres ; comment distinguer la différence, scientifiquement, entre la luxure et l'amour ; pourquoi les personnes vivant les premiers feux de l'amour n'arrivent pas à manger ou à dormir, mais disposent malgré tout d'une énergie sans limite – en clair, que se passe-t-il dans le cerveau lorsque nous sommes dans cet état précis.
Alors, elle et son équipe de chercheurs mirent la main sur une technologie dernier cri d'imagerie cérébrale (une machine à Résonance Magnétique Nucléaire fonctionnelle) et montèrent un laboratoire à la State University of New York, à Stonybrook.
Ensuite, ils recrutèrent 10 femmes et sept hommes, âgé de 18 à 24 ans, qui venaient juste de tomber amoureux.
« Je voulais passer au scanner le cerveau des gens fous amoureux pour voir si je pouvais découvrir quelles parties du cerveau devenaient actives lorsque quelqu'un éprouve une passion romantique », dit Fisher. Mais elle faisait aussi attention à gagner progressivement leur confiance - « sinon le [RMN] aurait mesuré la peur à la place de l'amour. »
Certaines de ses découvertes ne furent pas surprenantes.
Les gens amoureux produisent davantage de dopamine, une molécule produite naturellement par le cerveau.
C'est un « stimulant associé à l'allégresse, à une plus grande énergie ainsi qu'à toute les dépendances », explique-t-elle.
Et c'est le catalyseur chimique central et naturel de l'amour romantique – dont l'effet est puissant, euphorique et potentiellement dévastateur en terme de dépendance.
De plus, les scanners du cerveau effectués par Fisher ont révélé que, lorsqu'on leur montrait l'image de leur partenaire amoureux, les sujets ont tous présenté les mêmes caractéristiques : la région de leur cerveau associée aux récompenses est devenue active – mais non les aires associées à l'émotion.
« C'est nouveau », déclare Fisher, qui dit aussi qu'elle et son équipe sont les premiers à découvrir des différences liées au sexe concernant l'amour.
« Chez les hommes, en rapport avec l'amour romantique », dit-elle, « nous avons découvert que l'essentiel de l'activité se produisait dans la région associée aux stimuli visuels et à l'érection du pénis. » En d'autres termes, les hommes ressentent le besoin de faire l'amour avec une urgence encore plus grande qu'à l'accoutumée.
« Chez les femmes », poursuit-elle, « nous avons découvert le rappel de souvenirs. » Ce qui explique la capacité qu'ont les femmes à se souvenir dans les moindres détails de tout ce qui concerne leur partenaire amoureux.
« En gros, lorsque votre meilleure amie vous fait un rapport détaillé d'un rendez-vous particulièrement spectaculaire, c'est parce qu'elle est – ainsi que toutes les femmes – programmée pour le faire.
En termes d'évolution, cela a à voir avec le fait d'observer de près l'objet de son amour – détecter des signes qui rassurent et sécurisent, ainsi que des signaux d'alarme. « Ce système cérébral a évolué dans un but précis – permettre à nos ancêtres de se concentrer sur le processus d'accouplement », dit Fisher qui, à 58 ans, est divorcée et sans enfants.
« Il a évolué sur plus d'un million d'années et il sera encore là dans des millions d'années. » Mais, insiste-t-elle, l'amour n'est définitivement pas une émotion.
« Nous attachons une constellation d'émotions différentes à l'amour, cette pulsion basique pour trouver un partenaire sexuel. Si les choses se passent bien, vous ressentez de l'allégresse. Si les choses vont mal, vous éprouvez un sentiment de désespoir. »
En fait, dit-elle, c'est la raison pour laquelle les gens qui se font larguer éprouvent une réelle douleur. Ses scanners cérébraux montrent que l'état de manque que nous éprouvons à cause de l'amour – ou à cause de la dopamine qui contribue à l'alimenter – est exactement comme l'état de manque dont souffre un drogué. [...]

La plupart des gens seront d'accord pour dire que les humains sont des êtres ne servant que leurs propres intérêts, et de ce fait, les révélations ci-dessus ne sont pas particulièrement surprenantes ou choquantes. En tant qu'êtres au service de nos propres intérêts, nous nous mentons à nous-mêmes tout le temps, et nous nous convainquons que nous ne sommes pas égoïstes et que nous exprimons réellement un « amour » véritable pour autrui. Cependant, demandez à 20 personnes ce qu'elles veulent dire lorsqu'elles déclarent « je t'aime » et vous obtiendrez peut-être 20 réponses différentes. Les réponses seront généralement une réflection de leurs propres besoins plutôt que des besoins du « bénéficiaire » de leur amour. Nous nous disons que nous aimons un autre, alors qu'en fait notre motivation pour dire les mots « je t'aime » résulte d'un besoin. Si nous étions vraiment honnêtes, plutôt que de dire « je t'aime », nous dirions : « Je suis motivé par un besoin inconscient généré physiologiquement de recevoir une dose de produits chimiques. Merci de me la fournir. » Il a été dit que les animaux de compagnie, tels que les chiens, considèrent un besoin comme de l'amour. Peut-être avons-nous plus de choses en commun avec « Médor » qu'on ne pourrait le croire.

Nous avons abordé à maintes reprises (la dernière fois, c'était hier) les différences entre les influences « A » [matérielles] et les influences « B » [ésotériques ou spirituelles] ainsi que leurs définitions. Ces concepts sont tout aussi applicables à notre compréhension de l'amour qu'ils le sont dans les autres compartiments de nos vies. Ce que nous considérons  comme de l'amour est de nature strictement matérielle, physique et chimique. Nous recevons le plaisir chimique de cet amour terre à terre, et ensuite nous nous persuadons qu'il est synonyme de l'amour plus élevé ou « spirituel » dont parle les textes sacrés.

Ce n'est pas surprenant si la question de l'amour est souvent la source de tant de confusion, conduisant à des conséquences inévitables et douloureuses lorsque des relations à long terme avec une autre personne sont fondées sur un tel concept si mal compris de part et d'autre. Si tous, nous comprenions et acceptions la vérité au sujet de l'origine biologique de ce que nous appelons communément « amour », nous nous épargnerions beaucoup de souffrances. L'alcoolique, par exemple, ne souffre pas parce qu'il est désenchanté et que ses rêves ont été brisés, car il n'a jamais projeté dès le départ une image idéalisée de l'amour envers le propriétaire du magasin d'alcool. Pas plus que le drogué ne croit que son revendeur soit son « âme soeur » juste parce qu'il lui fournit de la drogue. Bien sûr, nous ne suggérons pas que la solution à ce problème soit simplement de comprendre que l'amour standard soit une sensation induite par des produits chimiques ; l'objectif est de se débarrasser de la dépendance et du besoin qui en est la cause.

Qu'en est-il alors de l'idée d'« amour véritable » ? Est-ce simplement une autre tromperie à l'égard de soi-même, inventée afin de faciliter et justifier la poursuite du service de soi et de l'acte de se « nourrir » au nom de l'amour. Il semble qu'il existe bien une aspiration humaine vers un idéal d'« amour plus élevé » qui est de nature altruiste, même si la capacité à l'exprimer n'est pas vraiment instinctive ou naturelle. Voici par exemple un passage que l'on a attribué à St Paul :

« L'amour est patient, il est plein de bonté, l'Amour n'est pas envieux ; il ne se vante pas, il ne s'enfle pas d'orgueil, ne fait rien de malhonnête, ne cherche pas ses propres intérêts, ne s'irrite pas, ne pense pas le mal, ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit de la vérité ; il pardonne tout, espère tout et supporte tout.
L'amour ne finira jamais; pas même lorsque les prophéties arriveront à leur terme, que les langues cesseront, et que la connaissance disparaîtra. » (I Corinthiens xiii: 4-8)

L'amour décrit par Paul ne peut être le résultat d'un besoin biologique d'avoir un shoot, car c'est l'antithèse du besoin, quel qu'il soit.

De quoi donc parle Paul exactement ?

Il parle de quelque chose de permanent en nous, la partie éternelle de nous-mêmes avec laquelle nous avons perdu contact. Si nous voulons un tel amour dans ce monde, nous devons le trouver en nous-mêmes. Pour nous aimer nous-mêmes, nous devons nous connaître nous-mêmes. Plus nous en apprendrons sur nous-mêmes, plus nous nous comprendrons, et cela nous permettra en retour de connaître et de comprendre les autres.

Mais qu'est-ce que cela signifie ? Que nous connaissons l'endroit où les gens sont nés, les problèmes qu'ils ont eus avec leurs parents et leur famille quand ils grandissaient, leurs succès et leurs échecs dans la vie, leurs besoins actuels et leurs désirs pour l'avenir ?

En partie. Mais par-dessus tout, nous avons besoin de savoir où ils en sont dans l'évolution de leur conscience, de leur volonté et de leur capacité à FAIRE. Si nous savons où ils en sont dans cette voie, cette compréhension nous permettra de les aimer vraiment, c'est à dire de connaître ce dont ils ont besoin, pour pouvoir, s'ils le demandent, les aider à avancer dans cette voie.

De la même façon, ils ont besoin de savoir où nous en sommes dans notre évolution. Dans ce cas, la relation sera mutuellement profitable. Si l'un ou les deux individus ne connaissent pas vraiment leur partenaire, leur parcours combiné conduira à la destruction mutuelle et assurée de leurs soi individuels. Il semble que ce ne soit que par un partage équilibré et désintéressé de la connaissance – et par la croissance des deux personnes qui en résulte – que l'amour véritable peut naître. C'est la seule forme d'« amour » qui tient compte du principe créateur.

En poursuivant sur la voie de la connaissance de soi, nous arriverons peut-être à connaître et à comprendre la vraie nature de l'« amour » en nous. Nous saurons alors que nous avons touché l'Éternel. C'est là que nous pourrons trouver la foi et l'espoir de poursuivre. Ce n'est pas l'amour qui provient d'une chimie interne, de la montée passagère d'hormones ou d'un désir physique. C'est la force créatrice qui est endormie en chacun de nous, à la fois chemin du retour à la maison et destination du voyage. C'est l'« amour » : toi, moi et l'étoffe de notre existence. Comme le dit Paul :

« Quand ce qui est parfait sera venu, tout ce qui est incomplet disparaîtra. » Ce qui est parfait est l'Amour, qui unit en lui-même l'accomplissement de toutes les vertus, de toutes les prophéties, de tous les mystères et de toute la connaissance.

La distance qui nous reste à parcourir se mesure à la distance en nous qui nous sépare de cet Amour.


Vendredi 27 Février 2004 (signs 408)

[V]ous devez comprendre qu’il y a en chaque homme deux parties complètement séparées, en quelque sorte deux hommes différents. Ce sont : son essence et sa personnalité.   L’essence est JE – c’est notre hérédité, notre type, notre caractère, notre nature.   La personnalité est une chose accidentelle – l’éducation, l’instruction, les opinions – tout ce qui est extérieur. Elle est comme le vêtement que vous portez, votre masque, le résultat de votre éducation ou l’influence de votre entourage, les opinions faites d’informations et de connaissances qui changent chaque jour et s’annulent les unes les autres.  

Aujourd’hui vous êtes convaincu d’une chose, vous y croyez, vous la voulez. Le lendemain sous une autre influence, vos croyances, vos désirs deviennent différents. Tout le matériel qui constitue votre personnalité peut-être modifiée du tout au tout, artificiellement ou accidentellement, par un changement des conditions environnantes, et cela en un rien de temps.

L’essence, elle, ne change pas. Par exemple, j’ai un teint basané et je resterai comme je suis né. Cela appartient à mon type.  

Ici, quand nous parlons de développement et de changement, nous parlons de l’essence. Notre personnalité reste une esclave ; elle peut être modifiée très rapidement, même en une demi-heure. Par exemple, par l’hypnose, on peut changer vos convictions, et cela parce qu’elles vous sont étrangères, parce qu’elles ne sont pas à vous. Tandis que ce qui constitue notre essence est à nous. [...]  

Il s’agit de rétablir ce qui a été perdu et non pas d’acquérir quoi que ce soit de nouveau. C’est là le but du développement. Pour cela, il est indispensable d’apprendre à distinguer l’essence de la personnalité et à les séparer. Quand vous pourrez le faire, vous saurez ce qu’il faut changer et comment. Entre-temps, vous n’avez qu’une possibilité : étudier. Vous êtes faibles, vous êtes dépendants, vous êtes esclaves. Briser tout d’un coup les habitudes accumulées depuis des années est difficile. Plus tard, il vous sera possible de remplacer certaines habitudes par d’autres. Elles seront mécaniques elles aussi. L’homme dépend toujours d’influences extérieures. Seulement, certaines influences sont des entraves, d’autres non.  

Pour commencer, il est nécessaire de préparer des conditions pour le travail. Il y a beaucoup de conditions. Aujourd’hui, vous pouvez seulement observer et rassembler du matériel qui sera utile pour travailler. Au moment même, vous ne pouvez pas distinguer d’où viennent vos manifestations – de l’essence ou de la personnalité. Mais si vous regardez avec soin, après coup, vous pourrez comprendre. Pendant que vous rassemblez du matériel, vous ne pouvez pas le voir. Et cela parce que, d’ordinaire, l’homme ne dispose que d’une attention, dirigée vers ce qu’il est entrain de faire. La pensée ne voit pas les sentiments et vice versa.  

L’observation exige beaucoup de choses. Avant tout la sincérité envers soi-même. Et c’est très difficile. Il est beaucoup plus facile d’être sincère avec un ami. L’homme a peur de voir le mal. Si par hasard, plongeant profondément en lui-même, il voit ce qui est mal en lui, il découvre sa nullité. Nous avons l’habitude de chasser les pensées qui nous concernent, parce que nous avons peur des remords de conscience. La sincérité est comme la clef qui ouvrira la porte d’où une partie peut en voir une autre. Avec la sincérité, l’homme peut regarder une chose en face, et la voir. La sincérité envers soi-même est très difficile, parce qu’une croûte épaisse a recouvert l’essence.[...]

[G. Gurdjieff, d’une lecture aux Etats-Unis, le 29 Mars 1924]

Essence contre personnalité. Parfois, les articles, commentaires et idées présentées sur la page des Signes sont choquants ou perturbants. Nous avons effectivement reçu de nombreux emails  de lecteurs qui déclarent que nous sommes trop négatifs. Nous entendons souvent que nous devrions aussi regarder les bons cotés de la vie, ou que nous devrions avoir le sens de l’humour vis-à-vis de la noirceur du monde. Pour continuer à répondre aux inquiétudes de ces lecteurs, il peut être bénéfique de considérer la différence entre l’essence, et la personnalité.

Si nous lisons un article au sujet d’une personne qui a été enlevée et torturée à cause de la « Guerre contre le terrorisme » engloutissant actuellement notre planète, nous pouvons observer en nous une agitation d’une nature très déplaisante. Par exemple, hier nous avons inclus l’article : « Un détenu canadien veut des réponses d’Ottawa : des officiels syriens, des agents du CSIS posent les mêmes questions : la victime parle de torture » du Globe and Mail :

Muayyed Nureddin, un Canadien qui était détenu dans un centre militaire Syrien a déclaré hier qu’ « une terrible séance de torture l’avait rendu incapable de marcher durant plusieurs jours.
Les autorités Syriennes ont arrêté M. Nureddin, qui est d’origine Iraquienne, le 12 Décembre 2003, alors qu’il retournait au Canada après une visite de deux mois à sa famille à Kirkuk. Il a été gardé en prison durant un mois, a été relâché le 13 janvier, et rapatrié par des officiels du consulat canadien le 14 janvier.
Lors de sa première conférence de presse après son retour, M. Nureddin, 36 ans, révéla qu’il fut forcé de se mettre en sous-vêtements, de se coucher face contre-terre, où il fut aspergé avec de l’eau froide pendant qu’un ventilateur tournait au plafond
« Les officiers n’ont pas aimé mes réponses. On me fit plier les jambes, toujours allongé. Les plantes de mes pieds furent fouettées avec un câble plus d’une douzaine de fois. On m’ordonna de me lever et de l’eau froide fut déversée sur mes pieds. Je dus marcher sur place durant 10 minutes. Puis ils répétèrent le même processus deux fois de plus, » dit M. Nureddin.

Quand il a été renvoyé dans sa cellule, M. Nureddin  raconte qu’on lui a dit qu’il devrait réfléchir à ses réponses et que la prochaine fois qu’il serait interrogé, une forme de torture pire serait utilisée.

Maintenant qu’il est de retour au Canada, Il dit qu’il veut des réponses du gouvernement fédéral au sujet de la situation dans laquelle il s’est retrouvé. Spécifiquement, il dit vouloir savoir si le Service d’Intelligence de Sécurité Canadien est responsable de sa détention et sa torture en Syrie.

Nous pouvons lire cet article et peut-être ressentir une sensation de révulsion et d’horreur, mais la source de cette réponse peut varier. La réponse émotionnelle à cet article peut consister en de la peur. Peut-être nous inquiétons-nous pour nos proches qui vont bientôt voyager. Peut-être craignons-nous pour notre propre sécurité.

Nous pouvons penser que cet article est une tentative, par ceux qui ont un penchant plus politiquement libéral, pour faire des ravages à l’aide de la terreur, en rapportant la torture brutale d’un homme qui affirme n’avoir rien fait de mal. Nous pouvons voir cela comme une justification de plus que la Syrie est un pays du mal qui aime enlever et torturer les gens, et ainsi que ce pays devrait être « démocratisé ». Ou peut-être, nous pouvons simplement justifier et rejeter tout l’article, en faisant porter le blâme d’une telle absurdité sur les « médias libéraux ».

Dans tous les cas, il semble que nous ne pouvons pas complètement faire confiance aux sentiments et pensées qui naissent en nous quand nous sommes confrontés à un aperçu de la réalité – ou une illusion, pour ce sujet. Comment pouvons-nous même être sûrs quelle partie de nous réagit ? Comment pouvons-nous savoir que les pensées que nous avons sont vraiment les nôtres ?

Gurdjieff a écrit sur les deux parties séparées qui sont dans chaque individu : l’essence et la personnalité. En premier lieu, considérons la personnalité. La personnalité est le résultat d’une myriade d’influences qui agissent sur une personne tout au long de sa vie. La personnalité consiste en ces influences de type ‘A’ qui sont absorbées par notre être en vivant tout simplement dans le monde. La façon dont nous avons été élevés par nos parents, combien de parents ont joué un rôle dans notre vie, les conditions économiques et sociales de notre éducation – toutes ces choses affectent notre personnalité. Des systèmes entiers de croyance se créent en nous, basés sur les facteurs présents dans nos années les plus formatrices. Ce pendant, même plus âgés, l’influences de ces facteurs peut ne pas diminuer. On peut déménager dans un nouveau lieu et absorber une partie de la culture locale, tandis que d’autres éléments de la personnalité restent inébranlables.

Ces changements dans la personnalité semblent ne rimer à rien. Les croyances et les désirs peuvent changer et changeront en une nuit. Pour l’individu les expérimentant, tout peut paraître normal – des justifications sans fin peuvent être créées pour renforcer les nouvelles croyances et nouveaux besoins en contradiction directe avec ceux que nous avions la veille. Dans ce cas, Gurdjieff fait remarquer que l’esprit et les sentiments opèrent chacun sans reconnaître l’influence de l’autre.

Un exemple de la nature saugrenue de la personnalité est celui des goûts musicaux d’une personne. Nous décidons que nous aimons un certain genre de musique ‘C’ pour ce que cela nous fait ressentir. Nous décidons aussi qu’un autre genre ‘D’ est terrible, bien que nous n’ayons aucune justification réelle pour en juger. Peut-être sommes-nous sortis un jour avec quelqu’un qui aimait la musique ‘D’ et c’est pourquoi nous en avons une haine irrationnelle après que la relation ce soit terminée sur une mauvaise note. Du point de vue de la personnalité, la musique ‘C’ est bonne et la musique ‘D’ est mauvaise. Puis nous nous faisons peut-être un nouvel ami qui aime un groupe de musique ‘D’ que nous n’avions jamais entendu auparavant. Au fur et à mesure que l’amitié grandit, notre goût pour la musique change de ‘C’ vers ‘D’, et alors c’est la musique ‘C’ que nous allons calomnier inlassablement.

Du point de vue de la pensée, quelqu’un qui a la connaissance de la composition musicale pourrait examiner les deux genres ‘C’ et ‘D’ et conclure qu’il y a vraiment très peu de différences entre les structures musicales sous-jacentes des deux styles. Peut-être que les mêmes cœurs ou rythmes sont utilisés dans les deux cas, et que seules les paroles sont différentes. La personnalité n’est pas capable de traiter réellement cette information. En essence, la personnalité ne peut que réagir d’après les règles « Si ... Alors ... » qui ont été intégrées dans la programmation de l’individu.

Chaque jour sur la page des Signes, nous essayons d’ajouter un peu de perspective aux nouvelles souvent choquantes. L’intention est de fournir une alternative aux nouvelles reconstituées, pasteurisées et préemballées, véhiculées par les médias de masse. Nous croyons que la reconnaissance de ce qu’est le monde extérieur, combiné avec la reconnaissance de ce qu’est le monde intérieur, peut aider dans la tâche de réfréner les influences de type ‘A’ et d’absorber les influences de type ‘B’. Nous croyons qu’il est possible d’arrêter de agir, et de commencer à agir en nous reconquérant nous-mêmes, pour ainsi dire.

A la lumière de cela, Gurdjieff parle de l’essence comme de ce qui est véritablement à nous, cet élément de notre monde intérieur qui peut se développer et changer à travers nos efforts pour travailler sur nous-mêmes. La première étape est d’apprendre à distinguer la personnalité de l’essence.

Peut-être que l’aspect le plus important de la quête pour la reconnaissance de la personnalité et de l’essence est la sincérité envers soi. Voici le sujet du mensonge de retour, une fois de plus. Les mensonges à soi doivent s’arrêter. Il n’y a aucun moyen facile pour accomplir cette tâche. Ni potions magiques, ni méditations, ni chants, ni autre tralala, qui rendront le chemin plus court ou moins douloureux. Cela doit simplement être fait. Si nous voulons voir les effets de la personnalité, nous ne devons pas fuir l’auto-examination.

L’observation exige beaucoup de choses. Avant tout la sincérité envers soi-même. Et c’est très difficile. Il est beaucoup plus facile d’être sincère avec un ami. L’homme a peur de voir le mal. Si par hasard, plongeant profondément en lui-même, il voit ce qui est mal en lui, il découvre sa nullité. Nous avons l’habitude de chasser les pensées qui nous concernent, parce que nous avons peur des remords de conscience. La sincérité est comme la clef qui ouvrira la porte d’où une partie peut en voir une autre. Avec la sincérité, l’homme peut regarder une chose en face, et la voir. La sincérité envers soi-même est très difficile, parce qu’une croûte épaisse a recouvert l’essence.[...]

Et ainsi, chaque jour, nous rassemblons des articles qui soulignent la nature de ce monde - un monde imprégné par l’entropie. Les articles et les commentaires n’ont aucune intention de blesser ou offenser un quelconque pays, un système politique ou une personne. Le monde est tel qu’il est. Nous offrons un miroir. Un commentaire qui inclue un point de vue politique différent n’a pas pour but de provoquer le système établi, mais c’est un outil pour ceux qui travaillent sur eux-mêmes afin considérer de nouvelles possibilités, de voir le monde pour ce qu’il est, et peut-être pour voir l’insignifiance du soi.

En tant qu’individus, nous avons peu d’espoir de changer quoi que ce soit dans cette réalité. En tant que petit groupe, nous n’avons pas le désir de changer quoi que ce soit dans cette réalité. Désirer changer le monde extérieur revient à nier ce qui est. Quand nous parlons d’ailes de papillon, de petits changements pouvant résulter en de grandes mutations dans la réalité, nous ne parlons pas de changer le monde extérieur – nous parlons de la relation de notre monde intérieur au monde extérieur. Le premier pas est de voir la personnalité et ses effets, et ainsi, de rétablir le lien vers son essence. Comme Gurdjieff le présente :

«  Année après année, l’homme endosse nouveaux vêtements, pose sur son visage un nouveau masque. Il faut progressivement enlever tout cela – se libérer, se dénuder soi-même. Tant que l’homme ne s’est pas mis à nu, il ne peut voir. »


Dimanche 29 Février 2004 (signs 410)

Dans un article de ce site web, nous discutons l’idée de responsabilité. Cet article particulier parle de la responsabilité qu’ont les Américains pour les actions de leur gouvernement, mais ce concept s’applique aussi à tous les autres membres de l’espèce humaine. Nous ne voulons pas suggérer qu’une personne ou un groupe peuvent, ou même doivent, faire quoi que ce soit pour CHANGER le statu quo, mais nous suggérons que le principe de responsabilité demeure. Nous parlons d’accepter notre responsabilité envers l’humanité et la nature humaine qui réside en chacun de nous.

Considérez la question de quelle responsabilité vient, s’il y en a une, avec la naissance et la vie dans ce monde. On pourrait dire que la seule chose dont nous sommes réellement responsables dans cette vie c’est nous-mêmes. Il reste ensuite essentiellement à déterminer qui nous sommes, afin de comprendre nos responsabilités. Dans un sens plus large, nous sommes tous des membres de l’espèce humaine. L’appel du service-de-soi qui transparaît dans les actions de gens comme George Bush ou Adolf Hitler, est aussi en nous. C’est la condition humaine. La différence bien sûr est que Bush et Hitler ont pris l’aspect service-de-soi de la nature humaine et l’ont développé à l’extrême.

Il y a bien sûr l’argument qu’il y a différents types d’êtres humains dans l’ensemble de l’espèce humaine, cependant la nature inhérente du service-de-soi ou entropique est à un certain degré un facteur commun à tous. Le choix peut être une variable . Certains peuvent avoir le choix, d’autres non, et d’autres peuvent n’être pas intéressés par avoir le choix.

Si je fais partie d’un groupe qui à un instant donné décide à l’unanimité du cours d’une action, alors, en tant qu’individu et membre du groupe, je suis en partie responsable pour les résultats de la décision du groupe. Si à un moment je réfléchis à ces résultats et que je décide que je ne désire plus suivre le cours de l’action que le groupe et moi-même avons choisie, je dois alors prendre mes responsabilités, et pour ma décision personnelle changer de trajectoire. En même temps, je ne peux pas me décharger d’une certaine forme de responsabilité pour les résultats que la décision du groupe à façonnés. Après tout, ma contribution à la dynamique du groupe a alimenté l’action collective, et aussi dans une certaine mesure les actions des individus.

C’est dans ce sens que nous que nous voulons dire que nous portons la responsabilité pour toute l’humanité.

En tant que membres de l’espèce humaine, il y a quelque chose qui nous unit – nous sommes des êtres au service-de-soi. Cette nature qui a engendré le meurtre par Pol Pot de millions de Cambodgiens, est aussi en nous. Nous ne voulons pas par là suggérer que vous ou moi somme capables de tels génocides, mais nous possédons la même nature essentielle, qui dans le cas de Pol Pot ou des néocons à Washington, a été autorisée à se développer en des logiques – illogiques – extrêmes.

Le bénéfice d’accepter cette responsabilité au sein de notre groupe nommé « humanité » est qu’elle peut agir comme un catalyseur pour nous encourager nous, individus, à changer de trajectoire. Quand nous observons les actions de l’humanité dans leur ensemble, nous voyons un aperçu de cet aspect de notre être qui est entropique, et qui reflète notre monde. Lorsque nous voyons clairement l’horreur de l’orientation destructive du service-de-soi, et lorsque nous acceptons le fait que nous sommes un membre d’un groupe, qui a collectivement contribué à tant de peines et de souffrances dans ce monde, nous pouvons nous résoudre à faire tout notre possible pour « payer nos dettes ». Même si notre seule contribution au groupe est de nous résoudre à changer la nature interne qui nous a mené à l’état où nous sommes. Dans un Univers ouvert aux possibilités infinies, nous ne pouvons préjuger les effets possibles des efforts d’un groupe aussi petit soit-il.

Nous le répétons, nous ne pouvons rien CHANGER, ni qui que ce soit d’autre. La loi du libre-arbitre doit être respectée, mais peut-être qu’aux travers de nos recherches nous trouverons une autre option, et en faisant un choix différent, nous pourrons peut-être fournir une inspiration qui indiquera la route à d’autres chercheurs.

L’article ci-dessous de John Kaminski sert tout à fait  à mettre en relief le commentaire ci-dessus :

Le nouvel Empire du Mal de l'Amérique est devenu ce que furent l’Allemagne Nazie et l’Union Soviétique

Par John Kaminski
skylax@comcast.net
2-28-4

Vous souvenez-vous du Péril Rouge, aussi connue sous le terme de menace Communiste ? Ou du troisième Reich, dont le créateur est devenu l’emblème du mal durant le 20ème siècle ?

La plupart des Américains, et certainement ceux de moins de 30 ans, ne s’en souviennent pas non plus. Diantre, ils ne se souviennent même pas du Vietnam, de Nixon ou des Beatles. Les termes et leurs connotations leur sont complètement étrangers, sauf quand ils sont rencontrés dans les livres historiques. Des millions d’Américains ne se rappellent tout simplement pas ce que l’Amérique représentait – liberté, justice égalité – en en conséquence, ils ne comprennent pas entièrement la réalité effroyable de ce que l’Amérique est devenue.

Il était une fois, au temps d’Elvis et du Houla Hop, quand j’étais gosse, une école où l’on m’a enseigné que lorsque l’Allemagne avait envahi la France, la Pologne et d’autres pays d’Europe, c’était mal, et que les Etats-Unis sacrifièrent près d’un demi-million de leurs propres jeunes pour renverser ces situations au nom de la liberté. Et ceci se produisit par deux fois, en 1916-1918 et en 1941-1945.

Dans le même esprit, je grandis en apprenant que l’annexion de la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et tous les pays de l’Europe de l’est par l’Union soviétique était une mauvaise action, et que durant les années d’une période appelée Guerre Froide, l’objectif militaire américain était dirigé vers le retournement de cette injuste oppression. Dans les années 50, quand j’étais à l’école élémentaire nous étions habitués à des exercices de routine de Défense Civile, où nous nous cachions sous nos pupitres, prétendant être sur le point d’être atomisés par les Russes. Vraiment !

C’est un monde nouveau à présent. D’une part, la population de la planète a doublé rien qu’en 50 ans. D’autre part, ce sont les Etats-Unis qui balayent maintenant le monde, ramassant tous ces autres pays au nom de la démocratie capitaliste, et racontant des mensonges sur leur motivation à entrer en guerre. Et au lieu de s’élever comme elle l’avait fait par le passé, contre le puissant géant volant la liberté de toutes ces victimes infortunées, la presse américaine l’acclame, le justifie aux noms de plus en plus ambivalents du capitalisme et de la démocratie. Pire, le peuple américain l’applaudit aussi, chose qui n’était jamais arrivée dans l’histoire des E.U. : quand le peuple supporte une guerre qu’il sait basée sur des mensonges.

Bien entendu, la presse américaine l’acclame parce que ce sont les militaires américains qui le font. Même la presse allemande et la presse russe ne le critiquent pas de façon sérieuse. Parce qu’aucun pays ne peut s’opposer à l’Amérique, qui dépense plus dans le militaire que tous les autres pays réunis, et se plaint cependant qu’il faut dépenser plus, même quand ses ponts et ses écoles se désagrègent et que sa base de production a complètement disparu, précipitant son effondrement économique imminent. Pourtant les dépenses militaires augmentent toujours, et les projets de guerre foisonnent comme une tache d’encre maligne s’étendant sur le globe.

L’empire du mal, première menace contre la paix dans le monde, est maintenant les Etats-Unis. Plus de Péril Rouge, plus de Troisième Reich. Maintenant c’est une Guerre de la Terreur menée par le plus grand terroriste de tous – l’Amérique, la nation qui a tué son propre peuple par milliers pour déclencher la Troisième Guerre Mondiale et confisquer tous les champs de pétrole du monde.

Le fusil a à présent changé d’épaule, à l’évidence. Les Etats-Unis assument maintenant le rôle de l’Allemagne nazie et de la Russie soviétique à leur apogée, et combinées. Elle a des troupes prêtes et menaçantes dans 127 pays. Via les mécanismes diaboliques de l’Organisation Mondiale du Commerce et le Fonds Monétaire International, elle a déjà pillé financièrement la plupart des autres pays, volant leur utilité et appauvrissant leurs habitants. Et les nations qui résistent à cette escroquerie comme la Yougoslavie, sont tout simplement envahies et asservies. Les nations qui jouent le jeu comme la Russie ou l’Argentine, sont réduites à la plus abjecte pauvreté avec quelques millionnaires pro-occidentaux qui possèdent tout.

Et malheur à ces nations qui ne jouent pas le jeu, comme l’Iraq. Elles sont effacées et transformées en zone de guerre permanente. Leurs populations sont assassinées dans leur sommeil par des soldats américains débarqués, à qui leur leader cynique a raconté qu’ils allaient dispenser la démocratie, quand ce qu’il vont réellement dispenser est une infinité d’opportunités pour le pillage par des sociétés commerciales politiquement bien connectées.

Et le leader de l’Amérique ment au sujet d’absolument tout. Jamais, à aucun moment de mon histoire personnelle il n’y a eu un instant où un président américain n’ait pas dit la vérité sur quelque chose, ne serait-ce que par accident ; mais ce temps est venu.

Il était une fois, des Américains qui prêchaient la cause de la liberté et de la justice pour tous. C’est en fait écrit dans leur Pacte d’Allégeance. Mais ils n’y adhèrent plus. Après tout, les Américains ont annulé leur Déclaration des Droits, qui les avaient un jour rendus célèbres – et les avaient faits aimer !- tout autour du monde. Maintenant, ils sont craints tout autour du monde. Insultés. Quand les Américains ont lancé leur guerre mondiale contre la terreur – basée sur un évènement traître dans lequel ils tuèrent un grand nombre de leur propre gens – ils ont trahi le monde entier. Ils ont trahi tous les rêves de liberté que quiconque pouvait avoir, ou que ce soit.

Les gens qui l’ont fait, l’ont fait pour quelques milliards de dollars. Pouvez-vous les blâmer ? C’est de l’argent facile que de détruire un pays et de faire porter le chapeau à un autre. Même vous, vous le ferez si vous en avez l’occasion. Les Américains soutiennent ce genre d’idée. C’est le capitalisme dans sa splendeur, contrôlant le marché, faisant de l’argent en vendant des armes, faisant de l’argent sur la reconstruction en impliquant ses amis dans les contrats, sans offres d’appel publiques, bien entendu. Vous perdez donc quelques vies à la peau bazanée. Le monde est surpeuplé, de toute façon. Regardez cela comme une régulation de la population (bien que cela soit un autre sujet, bien plus étendu)

Les choses sont devenues si répugnantes aux États-Unis que le candidat à la présidence de l’opposition libérale dit aux activistes de la paix d’ «en finir ! ». Qu’il n’y aura aucune paix quel que soit le président. Que l’Amérique est unie pour envahir et ravir le monde entier, simplement parce qu’il n’y a personne pour l’arrêter. Ceci est l’Amérique qui fut vénérée et admirée tout autour du monde. Ceci est ce que l’Amérique est devenue quand il n’y eu plus de pouvoir pour la garder honnête. Elle devint malhonnête – et une nation tueuse.

Les peuples outre-atlantique commettent une erreur quand ils disent qu’ils n’ont rien contre les américains, que c’est simplement le gouvernement américain qu’ils abhorrent et craignent.  Ce sont les Américains qui ont permis à ceci de se produire, ce sont eux qui en portent le tort et qui récolteront la tempête due à leur inaction. [...]

Le monde rira cependant le dernier sur l’Amérique, après que ses dirigeants auront fini de sucer les os de sa carcasse financièrement décimée.

Parce que les Américains ont abandonné la défense de la véritable liberté autour du monde, le jour viendra bientôt (plus tôt qu’ils ne le pensent) où ils auront à défendre leur propre liberté contre le monstre qu’ils ont créé par leur propre indifférence égoïste. La bête institutionnelle qui brûle la liberté autour du monde tournera un jour prochain sa mâchoire béante vers l’Amérique , et les Américains, qui ont décidé d’oublier comment défendre la véritable libérté dans le monde, auront nécessairement oublié comment défendre la leur[...]

Et quand le reste du monde viendra réclamer justice contre cette tyrannie meurtrière et cette oppression mondiale que l’Amérique pratique en ce moment, que direz-vous quand il pointera ses pistolets vers vous ? Que vous ne saviez pas ? 

 


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