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Le 2 novembre 2003 : En revenant au sujet des cultes, les cultes des temps modernes du judaïsme, du christianisme et de l'Islam sont - comme nous pouvons voir - plutôt différents des cultes païens antiques. Gardez à l'esprit qu'un culte est défini comme ayant "un objet d'adoration," l'adoration duquel - si les règles d'adoration sont suivies correctement - aboutira à certains bénéfices. Oui, je suis heureuse que vous ayez remarqué : c'est essentiellement un acte de commerce; un travail de ventes.

Le dieu des Juifs a sauté sur la scène de l'histoire et a promis quelque chose de nouveau et de différent à son peuple - la destruction de tous les autres sur la planète qui étaient désagréables envers eux - et seulement ceux qui suivaient ses règles soigneusement réchapperaient et arriveraient à gouverner tous les autres. Remarquez que cela n'a pas nécessairement signifié de résurrection : il devait être un royaume terrestre physique avec les Juifs dans la position dominante. En plus du matériel inclus dans ma série Qui a écrit la Bible et pourquoi?, il y a beaucoup d'autres questions quant à la fondation du judaïsme qui seront couvertes séparément. Il suffit de dire, qu'il y a les pistes définies qui peuvent être suivies pour montrer où, quand et même comment le judaïsme a surgi; le pourquoi est plus problématique, quoique les événements du jour présent suggèrent la réponse.

Si vous avez remarqué dans le bref examen des cultes païens, ils tombaient dans deux catégories générales. La plupart des cultes traitaient simplement des questions du monde matériel : recherche de la protection des dieux contre les désastres. Mais il y avait une catégorie plus petite de cultes qui traitaient des questions "peu réalistes", comme la vie future de l'âme.

On pourrait dire que le judaïsme était essentiellement une "déformation" du premier groupe : les cultes qui ont traité des questions du monde matériel. Le cataclysme pour finir tous les cataclysmes a été prévu et on a promis à ceux qui suivaient le Judaïsme la survie physique ou la résurrection.

L'idée de résurrection physique était le souci principal des Egyptiens – ce qui suggère d'où cette influence particulière est venue par rapport au judaïsme - qui ont consacré beaucoup de temps et d'énergie à cet "espoir" futur. On pourrait dire que la raison que nous connaissons tellement sur les Egyptiens était en raison du fait qu'ils s'attendaient vraiment en fait à cette résurrection future et momifiaient leurs morts et faisaient des préparatifs pour cet événement et incluaient toutes les marchandises nécessaires dans leurs tombeaux. Mais, bien sûr, c'était seulement possible pour ceux qui étaient assez riches pour être capables de se permettre l'enterrement "correct". Le judaïsme, en promettant cette règle physique/matérielle future du monde - était plus ou moins la version "bon marché" de la religion égyptienne. Au lieu du grand soin pour préserver les corps, il était maintenant décidé que Yahweh/Jehovah pourrait s'occuper des corps et la seule chose nécessaire était un bon rapport de ceux qui devaient être parmi l'élite. Et alors, "l'histoire" des Juifs est née qui s'est essentiellement élevée à un "rapport" de ce qui devait être inclus dans les bénéfices accordés par Dieu.

Le christianisme - comme ce fut formulé postérieurement - s'est occupé de ceux qui ont suivi les cultes "peu réalistes" comme les Mystères d' Eleusis. Je dois préciser ici que la preuve pour un Jésus "réel" est convaincante même si "l'histoire" que l'on donne de lui dans le Nouveau Testament est fausse en tout et basée sur les modèles mythiques d'autres dieux. Nous pouvons noter que le Christianisme qui a été formulé autour de la vie et du travail d'un sage unique dans le Moyen-Orient - qui a presque effacé ce qu'il a vraiment fait et a dit - a rempli un vide particulier.

Etant donné que le judaïsme était la "réponse monothéiste" aux cultes qui traitaient des questions matérialistes, le christianisme est devenu la réponse monothéiste aux cultes "peu réalistes" qui traitaient des questions du destin de l'âme.

Pour le païen, le royaume des dieux - tant supérieur qu'inférieur – se rencontre à la surface de la terre. Il n'y avait aucun abîme moral entre eux. Plutôt, les démons n'étaient pas toujours mauvais et les Olympiens n'étaient pas toujours bons. Et entre "les sphères d'influence" des deux, l'homme des temps classiques a dû naviguer dans un état de quelque chose d'apparenté à la "piété libre" Il ne bougeait guère d'un pouce sur son jugement subjectif propre puisqu'il savait que ses actions propres, ses passions, ses amours et ses haines, étaient simplement les manifestations de la volonté des dieux. Les dieux agissaient dans et par les gens et de même qu'il y avait les variétés intéressantes de gens et de drames humains, il y avait des myriades de dieux et des déesses comme les représentations de ces interactions archétypales.

En effet, le païen savait que dans un "royaume" beaucoup plus haut, il y avait le Créateur de tout, mais un tel être était si énorme et incompréhensible que les manifestations infinies d'humeur et d'inclination de la Déité Principale pouvaient bien et fructueusement être pensées comme "les enfants de l'Univers et du Temps." Pindare a écrit : l'Éternité est un garçon se jouant la comédie sur sa scène propre. On comprenait que l'acteur et l'auditoire étaient un. Le grand jeu du cosmos était astucieusement exécuté sur une scène et conformément aux lois mathématiques. Avec l'énergie Divine, le créateur pénétrait et consacrait l'existence. Quand la fantaisie le prend, il modèle la beauté ou la laideur.

Pour les anciens, les dieux étaient au-delà du bon et du mauvais comme l'homme le jugerait. C'était la tâche de l'homme de s'adapter aux dieux, pas l'inverse. Comment on était capable de résister à la vie et à ses événements était le test suprême et là-dedans était la seule différence entre nobles et gens de base. Il était inconvenant de geindre et prier pour "l'assurance contre le risque". On comprenait que chaque épaule n'est pas assez forte pour porter le fardeau de tout le ciel et des étoiles. Seul un héros peut le faire et seuls de tels héros deviennent des étoiles.

Les "victimes nobles" et les porteurs des fardeaux du monde étaient l'aristocratie spirituelle; ils étaient ceux qui peuvent supporter, aux yeux largement ouverts, à la tête sanglante, mais invaincus, actifs et non passifs. Un tel individu n'a besoin d'aucune doctrine de rédemption aussi bien que ceux qui sont chétifs et facilement écrasés par la vie. De tels êtres ne sont pas dérangés par les idées "du péché originel", ils ne sont pas encombrés non plus par la mentalité du puritain sombre et sans humour. Mais, comme toutes les fois, chaque fois que la population a augmenté à un niveau que la terre ne le supporterait plus, la quantité diluait la qualité. Vous pourriez dire que le monde antique est devenu sur-approvisionné en dieux. Et avec l'accroissement des dieux, il y avait une augmentation de prêtres ou des représentants de ces dieux. Ils ont dû se disputer pour leur pain quotidien, devenant importuns et parlant des oracles bénévoles. Les temples ont dégénéré en ménageries et de Grandes Prêtresses sont devenues entremetteuses. De Dan au crépuscule, les foules de prêtresses et des eunuques portant des chapeaux phrygiens parcoureraient les villes, frappant sur des portes populaires offrant des talismans pour la vente, des billets pour la cérémonie magique suivante, des charmes de prophéties et des breuvages magiques contre de mauvais présages. Les gens ont tinté comme des chevaux de traîneau avec toutes leurs amulettes pendantes. Les spéculateurs achèteraient la terre autour d'où "un homme saint" ou un prophète a vécu pour qu'ils puissent charger des honoraires de transit pour ceux allant les visiter, ou donc ils pourraient profiter par les miracles qui pourraient avoir lieu après la mort du voyant.

Ce n'était pas vraiment différent d'aujourd'hui avec l'abondance de cultes qui sont appelés des religions et des dénominations avec le complément des cultes Nouvel Âge et les systèmes d'ascension.

Mais, dans le monde antique, le christianisme vint. Pendant des centaines d'années ce fut juste un autre dieu parmi plusieurs. Ni plus, ni moins.

Mais le judaïsme et le christianisme étaient quelque chose d'autre : selon leurs revendications totalitaires de seul et unique dieu, ils se sont brusquement distingués de centaines d'autres cultes du monde classique. Selon ces nouveaux cultes, ce n'était pas l'éthique ou le bon comportement ou les actes même dignes qui permettraient au disciple de recevoir les bénéfices de Dieu; il était, au lieu de cela, une CROYANCE PARTICULIÈRE. Un grand avantage pour le christianisme consistait en ce que c'était officiellement une partie du judaïsme qui était un culte toléré. Avant le temps de Hadrien, on prêtait peu attention aux Chrétiens puisque l'expérience avait montré que les Juifs, eux-mêmes fiers d'être les Gens Elus, n'avaient aucune inclination à s'associer ou se mélanger ou se mêler des croyances des autres.

Ce qui était important au moment "de la création" du christianisme était que, évidemment, puisque tant d'années étaient passées sans que les Juifs obtiennent les marchandises qu'on leur avait promis, quelque chose devait être fait. Le christianisme est venu et a ajouté une nouvelle torsion : LE CIEL! Oui, c'est ça. Maintenant vous ne devez pas vous inquiéter du fait que vous n'obtenez pas ce que l'on vous a promis ici sur la Terre, nous pouvons VOUS ASSURER que nous avons une propriété sur le front de mer en Arizona! Non, vous ne pouvez y aller et l'inspecter et nous n'allons certainement pas vous montrer des photographies; vous devez nous croire sur parole pour cela! En fait, cela va faire partie du contrat : si vous ne croyez pas sur parole, l'accord est rompu !

Parle de votre ruée principale sur les soldes! Aucun autre culte n'a été si prodigue dans ses promesses à ses disciples. On a donné un gage de bonheur éternel à ceux qui remplissent les pré-requis de base minimaux de croyance et demandent juste le pardon quand ils ont péché. Bien sûr, la "capacité de croire" vint seulement par la grâce de Dieu et c'était de bonnes nouvelles pour le pauvre et l'opprimé que l'on ne donne pas facilement une telle grâce aux riches.

C'était aussi une idée très populaire que la sagesse des simples soit plus grande que la sagesse d'un sage et que les mêmes privilèges des aisés soient une honte. Il y avait une corne d'abondance de prix pour le pauvre et chétif et modeste. Non seulement cela, mais tous les bénéfices d'un avenir fantastique pourrait être obtenu sans devoir apporter les offres d'un poulet ou un agneau!

Ces anciens dieux étaient bons à quoi de toute façon ? Si vous apportiez une offrande, vous n'aviez aucune garantie qu'ils vous écouteraient et là était un culte qui garantissait que vos prières seraient entendues et auraient une réponse!

Regardez ces dieux moyens et refusants du passé! Est-il jamais arrivé à n'importe lequel d'entre eux qu'ils puissent descendre de leurs piédestaux et s'immoler pour le pauvre ? Ils avaient été si cruels, avaient commis des injustices innombrables! Les bons prêtres du christianisme avaient raison! Démolissez-les, brisez-les en morceaux pour que les démons puissent en être chassés. Répartissez l'or et les bijoux précieux parmi les pauvres! Il y avait certainement des esclaves et des soldats et ceux qui étaient généralement privés des droits civils qui trouvaient la consolation dans un culte qui n'avait, essentiellement, aucun exigence autre que la croyance. Mais la majorité des peuples du monde antique, après l'adoption de la nouvelle foi par Constantin, était certaine - de ses actions, sa "mise en forme" de la nouvelle religion pour convenir à ses fins - que les dieux s'étaient retirés en laissant le monde à son destin. Le sens d'abandon, de désolation, le sentiment que quelque chose s'était enfui, s'est enfoncé profondément dans l'inconscient populaire et y reste là aujourd'hui.

Retour à Constantin et à l'astéroïde : Pendant une longue période de temps, la conversion de Constantin fut un des problèmes non résolus de l'histoire. Cet événement a changé essentiellement l'histoire du monde et cependant personne ne pouvait jamais être d'accord quant à ce qui est vraiment arrivé dans l'histoire de son observation "d'un signe" dans le ciel, suivi par une vision. Je pense que Constantin a vu un bon produit et savait quoi faire avec cela. Il y avait tous ces cultes autour de lui promettant de protéger chacun de la chute du ciel et diable s'il ne tombait pas là directement devant lui. Il était familier avec les enseignements du christianisme parce qu'il avait des parents qui étaient Chrétiens. Ce n'est pas trop exagéré pour voir qu'une personne intelligente faisant face aux questions politiques et militaires qui ont concerné Constantin retournerait dans sa tente après le témoignage d'un événement si stupéfiant et essayerait de calculer comment l'utiliser le mieux à son avantage.

Une telle utilisation de phénomènes naturels pour inspirer l'ignorant vers un système de contrôle n'est pas sans précédent. De la même manière les premiers Luvites avaient utilisé l'éruption de Thera pour intimider et inspirer les futurs Juifs: le pilier de nuage dans la journée et de feu la nuit qui était "l'Ange du seigneur" les menant hors de l'Egypte.

Les faits semblent démontrer que ce fut, en effet, ce que Constantin fit. Il n'est pas devenu "chrétien" - du moins pas alors - mais il a certainement utilisé le culte et l'a formé spécifiquement à ses intentions. Pendant des années après sa conversion prétendue, Constantin  a continué à utiliser le langage païen et il est resté la tête - Pontifex Maximus ou le Souverain Pontife — de la vieille religion romaine jusqu'à sa mort.

Constantin a nommé des aristocrates païens à de hauts postes à Rome; des officiers militaires païens et des orateurs s'adressaient à lui comme s'il était un d'entre eux, s'adressant avec la salutation, "Puisse les dieux immortels te préserver pour nous!" Et en 321, Constantin a fait du jour de Sol Invictus un jour saint et un jour de repos pour le dimanche des chrétiens.

En 321 il a ordonné à des devins religieux de la religion païenne, contre qui il avait publié un décret sévère, de faire leur exploration des entrailles d'oiseaux comme d'habitude. L'année suivante il a institué les Jeux Sarmates, avec les accompagnements religieux païens habituels au scandale des Chrétiens. En 330 il a ordonné la fermeture de deux des temples les plus actifs d'Aphrodite à l'est et ils n'ont pas été fermés ou ont été rouverts immédiatement. Après sa mort, les Païens l'ont fait dieu, comme c'était l'usage. Le summum, il a différé son propre baptême comme chrétien jusqu'à juste avant sa mort puisqu' il avait promis de laver tous ses péchés et il ne prenait aucun risque; et vous verrez bientôt pourquoi.

Pour s'étendre sur le sujet, puisque ça vaut la peine d'explorer un peu, Constantin était le fils illégitime d'une serveuse bithynienne, Hélène et d'un officier militaire romain distingué, Constance, qui plaçait sa foi, selon Constantin lui-même, dans le "Dieu Suprême," Sol Invictus. Il est dit que les Romains de classe supérieure snobaient et rejetaient Constantin comme égal en raison des circonstances de sa naissance et il avait évidemment un certain ressentiment contre eux en raison de ce premier trauma.

Sa mère, Hélène, se convertit au christianisme aussi et sa générosité envers le nouveau clergé a gagné sa sainteté. Elle doit l'avoir mérité parce qu'elle a "miraculeusement découvert" tous les sites des histoires de l'évangile et toutes les reliques du Christ qui manquaient mystérieusement durant les 300 ans depuis la crucifixion!

Ayant précédemment atteint le rang de tribun, le gouverneur provincial et probablement préfet prétorien, Constance fut élevé, le 1er mars 293, au rang de César dans la Première Tétrarchie organisée par Dioclétien. A cette occasion il lui fut exigé de mettre de côté Hélène et d'épouser Théodora, la fille de Maximin. A la retraite de Dioclétien et Maximin le 1er mai 305, Constance succéda au rang d'Auguste.

Constantin , en attendant, s'était distingué dans le service tant à Dioclétien qu'à Galère à l'Est. Dans le début, il a été tenu à la cour de Galère comme un gage de bonne conduite de la part de son père, mais probablement en raison de son bon service, il fut autorisé postérieurement à rejoindre son père en Grande-Bretagne et l'a aidé dans une campagne contre les Pictes.

Quand Constance est mort, le 25 juillet 306, à Eburacum (York), Constantin  était à son côté et les troupes l'ont immédiatement proclamé Auguste; Constantin a dorénavant observé ce jour comme son meurt imperii. Il a vite arrangé les affaires en Grande-Bretagne, il est retourné au Continent, où la ville d'Auguste Treverorum (Trèves) lui a servi de résidence principale pendant les six années suivantes. De même, comme son père a fait avec sa mère Hélène, il a mis de côté sa maîtresse - la mère de son premier fils, Crispus - et a épousé la fille Fausta de Maximin.

En 312, il se dirigea sur Rome pour essayer sa force contre son beau-frère Maxence. Dans la soirée du 27 octobre, il se trouva face à face avec les légions de Maxence au Pont de Milvius sur le Tibre. Comme il se préparait à mesurer sa petite armée contre la puissance militaire de Rome, la légende nous dit qu'il jura que si Dieu l'aiderait à conquérir Rome, il instituerait l'autorité chrétienne. Eusèbe le flagorneur a écrit dans la Vie de Constantin , qu'au-dessus du soleil couchant, Constantin et ses troupes ont vu une croix dans le ciel et au-dessus de cela était les mots : "Hoc signo victor eris", qui signifie : "Dans ce signe tu seras victorieux." Cette nuit, le Christ lui apparut avec la croix et lui dit de l'utiliser comme un gardien. Le matin suivant, il avait ce "signe de Dieu" placé sur son casque et les boucliers de ses hommes.

Eusèbe prétendait que ce compte-rendu lui avait été donné par l'empereur lui-même, des années après, mais Lactance, un Chrétien, quelques années plus tard, a écrit que Constantin avait en réalité eu une vision d'Apollon au temple en Gaule, qui l'avait chargé de placer le "signe céleste de Dieu" sur leurs boucliers avant d'entrer dans la bataille. Constantin estima que le Christ était une manifestation du Dieu Soleil, Sol Invictus, ou Apollon, mais que les Chrétiens ne le savaient pas. L'emblème réel qu'il a utilisé, n'était pas la croix qu'il avait prétendument vue, mais le symbole, connu comme le labarum, qui était les deux premières lettres grecques du mot "Christos", Chi et Rho.

En 313, Constantin, maintenant empereur, rencontra son co-empereur Licinius à Milan et ensemble ils publièrent le Décret de Milan. Avec cela, il exempta le clergé chrétien de bureaux municipaux. Dans l'administration romaine, comme nous avons déjà décrit, ces fonctions locales, n'étaient pas des fonctions payées. Au contraire, être un fonctionnaire était extrêmement coûteux. Pour certains, de tels nominations étaient onéreuses et - comme les impôts au jour présent - il y avait une tentative générale de les éviter. Mais, comme noté précédemment, ce système mit le fardeau de taxation et les travaux publics sur le riche et les pauvres furent les bénéficiaires.

Cependant, avec le temps, comme les demandes de l'empire placées sur leurs fonctionnaires publics augmentaient - comme des impôts naissants - l'exemption était tellement considérée comme un privilège de valeur qu'un nombre extraordinaire de citoyens romains découvrirent maintenant qu'ils avaient une "vocation" à leur sacerdoce chrétien et un grand désordre s'ensuivit dans l'administration municipale.

L'effet de cette mesure fut bientôt ressenti de tous côtés. Il y eut un exode général de riches païens vers le christianisme qui furent déplacés pas tant par conviction que par l'exonération d'impôt. Cependant, cette compensation spéciale accordée au christianisme servit seulement à apporter à son support ceux le moins probables d'être chrétiens en pratique. Les plaintes des corps municipaux et le désordre qui suivit dans l'administration des provinces contraignit bientôt Constantin à modifier l'exemption et en fin de compte, il fut forcé de la retirer.

En 319 Constantin fit quelque chose de plutôt étrange : il publia un décret cruel que n'importe quel auspex qui entrait la maison d'un citoyen devait être brûlé vivant, quoique les auspices puissent continuer à fonctionner dans les temples! Il est dit que le but du décret était d'empêcher l'exploitation frauduleuse des citoyens par la pratique de dire la bonne aventure privée pour de l'argent, mais le but réel était un coup mortel à la vieille religion en rendant impossible la réalisation de ses offices. A nouveau, deux ans plus tard Constantin fut forcé de modifier, ou pratiquement abroger, sa loi et elle ne fut probablement jamais appliquée.

La même année, il essaya d'imposer un "septième jour de repos," modifié habilement pour être dimanche en l'honneur de Sol Invictus, sur son Empire. La raison pour laquelle ce fut si vigoureusement refusé était parce que non seulement les Romains se reposaient le jeudi (Jour de Thor ou de Jupiter - Dies Jovis), ils avaient aussi plus de cent jours de vacances de culte pendant l'année. Le but de Constantin était, comme dans ses mesures précédentes, de provoquer des contrôles politiques et sociaux en utilisant le christianisme comme "excuse". De nouveau, cependant, il échoua et il dut modifier son propre décret.

En 325, Constantin convoqua le Conseil de Nicée et se plaça lui-même - un admirateur confirmé de Sol Invictus - comme le "Summus Pontifex." Il se considérait être le chef de l'Église et toutes les écritures qui n'allaient pas avec son avis de l'adoration appropriée de Sol Invictus devaient être rassemblées et détruites. (En 303, l'empereur païen Dioclétien avait déjà détruit la plupart des écritures chrétiennes à Rome, donc de tous les manuscrits du Nouveau Testament disponibles, pas un n'avait été produit avant le quatrième siècle, qui facilita l'Église pour changer les Ecritures Saintes pour adapter le point de vue que Constantin voulait transmettre). Ainsi, le paganisme devint le christianisme et c'est tout ce que nous en connaissons vraiment aujourd'hui : c'est la forme païenne.

Alors vint l'année terrible 326. Cette année, apparemment à l'improviste et sans raison donnée, Constantin ordonna l'exécution de son fils le plus âgé Crispus, qui avait été nommé César en 317, avait trois fois servi le consul et s'était distingué dans la campagne récente contre Licinius. La même année, peu après la mort de Crispus, Constantin ordonna aussi que sa femme, Fausta, la mère de ses autres trois fils, soit étranglée dans son bain. Zosimus rapporte que Crispus était venu sous le soupçon d'"être impliqué" avec sa belle-mère Fausta. Aurelius Victor rapporte que Constantin tua Fausta quand sa mère Hélène le réprimanda pour la mort de Crispus.

C'est maintenant impossible de séparer le fait du commérage scandaleux et de savoir avec certitude ce qui est arrivé. Les deux ont subi damnatio memoriae et aucun d'entre eux n'a jamais été réhabilité.

Ce que je pense qui est arrivé était que Constantin devait avoir découvert les deux dans une situation extrêmement compromettante et la femme dut avoir immédiatement blâmé le fils et cria "au viol". Ainsi, Constantin exécuta son fils. Mais, après cela, Hélène a dû allers vers lui indignée en disant qu' "il faut être deux pour le tango" et la femme était celle qui avait entraîné le fils et aucun "viol" n'était impliqué. Il fit aussi assassiner son neveu autour du même temps, donc il a dû être mélangé dans l'affaire, mais exactement comment est incertain.

En tout cas, cette action - le meurtre de trois membres de sa famille directement dans le palais royal, dans le cœur de l'empire - était trop à supporter pour les Romains. Fausta était belle et sa réputation publique était impeccable, peu importe ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas avoir fait. Sans aucun doute, cet événement eut un effet puissant sur Constantin lui-même en d'autres façons.

L'historien grec, Zosimus, (des experts ne sont pas d'accord si vraiment c'est vrai) a écrit qu'après les meurtres à Rome l'empereur a demandé la purification dans le temple de Jupiter et les prêtres païens ont sévèrement refusé. Et alors, Constantin est allé chez les prêtres chrétiens qui ont aisément été d'accord.

Rome, qui était toujours fondamentalement païenne, dédaigna l'empereur avec une indignation furieuse et le rejeta. Il était un barbare.

Mais le christianisme - le christianisme qu'il avait créé - le reçut.

Constantin avait déjà planifié de construire une nouvelle capitale, mais tout était accéléré maintenant qu'il faisait face à l'opposition méprisante insupportable envers sa personne et ses conceptions religieuses.

La conclusion que nous pouvons provisoirement tirer de tout ceci est que Constantin  a vu le Dieu chrétien comme le même qu' Apollon ou Sol Invictus et il échangea essentiellement les dieux solaires sans changer ses idées païennes fondamentales. La nouvelle religion fut créée dans l'image de la religion païenne de Sol Invictus.

Ce qui semble être la vérité est que sa générosité envers l'Église Chrétienne était simplement le moyen pour une fin : il voulait créer une organisation puissante qui lui soit attachée comme "le fils". On pourrait dire que la nouvelle Église Chrétienne était aussi convertie à l'empereur qu'il l'était à l'Église. L'outil politique parfait.

Les chrétiens aiment croire que la "supériorité" et la "vérité" de leur religion sont ce qui a mené à sa croissance et à son développement, rattrapant et supplantant toutes les "croyances superstitieuses" des peuples païens. La vérité est que, au début du 4ème siècle, tout le sang de tous les martyrs avait converti seulement une fraction minuscule du monde romain et le christianisme est devenu ce qu'il est et a grandi tout à fait simplement parce que Constantin le créa comme un outil politique.

Depuis le début, Constantin, à part ses décrets échoués, avait versé la richesse et les privilèges sur l'Église. Un flot d'or coula du palais et de nouvelles églises d'une nature plus attirante ont commencé à s'ériger. À la cour et dans l'armée la meilleure voie, sinon la seule voie, pour sécuriser la promotion était de devenir convaincu par la brillante preuve de la religion dont l'empereur était la tête. Même les citoyens ordinaires étaient  récompensés avec une robe baptismale et un morceau d'or. Des villages ont été élevés au rang de villes si tous leurs habitants échangeaient Jupiter pour le Christ. En dix ans, l'or impérial avait fait plus que le sang de tous les martyrs, les miracles de tous les saints et les arguments de tous les apologistes.

Le discours solennel donné par Eusèbe à Constantin en 336 ap J.-C. révèle la relation entre l'Église et l'état que Constantin avait cherché des Chrétiens comme la condition pour son acceptation du christianisme comme la religion de contrôle dans l'empire. Il était heureux d'accepter qu'il y eût un souverain dans le ciel, Dieu et une loi divine, la loi chrétienne. En retour, les leaders chrétiens ont accepté le pouvoir absolu sur la terre de l'Empereur romain, reconnu comme le vice-régent de Dieu sur la terre et il y avait une loi laïque, la loi de Rome. Eusèbe a déclaré que Constantin était la réflexion terrestre des Logos ou du Mot de Dieu — le principe par lequel Dieu a donné l'ordre au monde. Il était, en fait, reconnu comme Christ réincarné! Le Christ comme l'Empereur était le concept du Christ pour le millénaire suivant et les évêques étaient heureux d'être vus comme des bébés Christs dans leurs diocèses.

Le facteur clef fut la force organisationnelle donnée à l'Église par Constantin qui fournit à l'Église les privilèges légaux qui lui ont permis d'accumuler le pouvoir et à la richesse pour dominer l'Europe quelques siècles plus tard. Avec le pouvoir derrière eux, les évêques ont immédiatement arrêté les chrétiens de choisir leur propre évêque. Les évêques devaient être faits évêques par d'autres évêques, donc ils sont devenus un corps électeur indépendant de leur troupeau et totalement capables de faire et de décider quoi qu'ils aimaient.

Après la mort de Constantin, l'Empire s'est fracturé et les empereurs changèrent  fréquemment, particulièrement en Occident. Le fils de Constantin, Constance, a fait des sacrifices rituels des Païens une violation capitale. Les foules de chrétiens ardents l'ont pris comme carte blanche pour envahir les temples païens et renverser les autels. Les païens ont exercé des représailles avec des émeutes et des actions semblables contre des églises chrétiennes. Le christianisme s'est aussi fracturé, avec le schisme entre le Catholique et l'Orthodoxe, les tensions d'approches différentes à la divinité, l'Eucharistie et la célébration et finalement à celui d'iconoclasme. L'Église romaine a cherché à apporter des églises locales, souvent avec des variations régionales ou politiques, dans la ligne avec le dogme d'église officiel.

Sous le Pape Grégoire "le Grand", l'Eglise a adopté la tactique de convertir au chrétien par décret beaucoup de festivals et de pratiques païens. Des cultes locaux sont devenus les cultes de saints, des festivals païens sont devenus les jours saints chrétiens et des temples païens sont devenus des églises chrétiennes. Ceux-ci étaient les voies intelligentes inventées pour que le christianisme ait repris l'Europe. Il y avait des conversions certainement mises en application, mais il y avait en réalité moins de cas de contrainte franche qu'on penserait.

Dans certains des siècles avant cela, sauf dans les questions de débat savant ou théologique, la croyance individuelle n'était souvent pas une grande question, la grande exception étant les Cathares. On a vu que le peuple a été mené comme un mouton à travers la vie, grossière, distante de Dieu. Ainsi surveillé, ils a continué à pratiquer les vieilles formules de ses ancêtres, les croyant souvent être aussi chrétiennes que l'Eucharistie elle-même.

Donc nous revenons au fait que, tandis que la majorité des cultes païens n'a pas eu beaucoup à faire avec une vie d'outre-tombe, tout à coup, c'était la carotte en chef à pendre. Non seulement cela, mais c'était une carotte utile parce que ceux qui l'ont pendu n'ont pas dû payer sur leur fin de l'affaire. Jehovah/Yahweh était hors du crochet. Il n'avait pas fait les Juifs dirigeants du monde comme il avait promis et pour ceux qui mettaient en doute ce point troublant, il y eut le christianisme qui a promis une variation sur la fin du scénario du monde avec une récompense immédiate dans le ciel pour que personne ne soit fatigué d'attendre.

Dans chaque société, les gens croient qu'ils ont une certaine idée de leur histoire si on dit cette histoire comme un mythe et une légende ou dans une présentation chronologique littérale d'événements. Nous tous vivons avec l'idée que nous avons une certaine vue d'ensemble précise d'où nous sommes placés dans l'espace et le temps et d'où nous sommes venus et comment nous sommes arrivés là.

Et pourtant, il est aussi dit que les vainqueurs écrivent l'histoire comme ils choisissent. En notre jour et temps présent, le monde a été témoin de ce processus en Russie, où le processus de "Stalinisation" inclut de réécrire les manuels d'histoire. Ceux de nous qui avons vécu à l'Ouest ont été épouvantés par cette profanation de l'histoire et de la vérité et nous sommes nous-mêmes rassurés d'un air suffisant qu'aucune telle chose ne pourrait arriver dans une démocratie. Et le plus certainement, une telle chose ne nous était jamais arrivée dans notre passé propre! Mais clairement ce fut le cas.

Il y a maintenant la preuve irréfutable que, au moment de la "conversion" célèbre de Constantin, un astéroïde est tombé dans le secteur exact où la dite conversion a eu lieu. Après cet événement, si nous examinons la preuve, nous voyons les grands traits définitifs d'une "religion d'état" conçue pour agir comme une "opiacé du peuple." L'histoire du christianisme - des apôtres à Rome jusqu'au jour présent - avait été une prémisse incontestée sur laquelle beaucoup de ce qui existe dans notre monde aujourd'hui est fondé. La condition même de notre planète est à l'heure actuelle basée sur cette "histoire du christianisme" dont nous commençons à penser qu'elle pourrait être quelque peu déformée.

Il y a une raison que nous ne connaissons pas de notre vraie histoire. Et la vérité est, nous ne devons pas même chercher des forces extraordinaires, mauvaises pour l'expliquer. Le simple fait de la nature entropique de l'univers suffit pour créer des conspirations conçues pour établir et maintenir des contrôles politiques et sociaux. Appelez-là la loi de Murphy Cosmique, si vous aimez.

Dans la section suivante, nous allons parler d'une série d'événements qui ont enterré notre véritable histoire et comment elle a été "recréée" pour nous - de nouveau, avec des contrôles politiques en mémoire et comment il est important de comprendre ceci pour échapper au trou noir d'Entropie qui menace d'avaler notre monde.

Vérité ou Mensonge 5