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Commentaires des Signes 23 fev 2004 , 14 &15 Mar 2004

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Supplément des Signs: L'Assassinat de JFK

HITLER : Tel que le Peuple Allemand Le Connaît

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John F. Kennedy, le Pétrole et la Guerre à la Terreur

John F. Kennedy, le Services Secrets et les Riches Texans Fascistes

John F. Kennedy et la Conspiration Monolithique et Impitoyable

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John F. Kennedy, J. Edgar Hoover, le Crime Organisé et le Village Mondial

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Jim Hoffman – Attrape-nigaud pour les Chercheurs de Vérité du 11 septembre - Joe Quinn

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Contrôle des Mots, Contrôle des Pensées, Contrôle du Monde

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Le Livre Q et les Origines Chrétiennes

La Véritable Identité de Fulcanelli, les Quatre éléments et Le Code Da Vinci

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Extraits de l'Histoire Secrète du Monde

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La chimie de l'alchimie

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Qui a écrit la Bible et pourquoi?

La Véritable Identité de Fulcanelli et Le Code Da Vinci

 

Les portails organiques ? L' "autre" race - 1ère partie

Prédateur Spirituel – Prem Rawat alias Maharaji - Henry See

Qui parle au nom de la Vérité?

Chronologie de Cointelpro Cosmique 11, 12

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La Haute Étrangeté des Dimensions et le Processus d'Enlèvement Alien

Schwaller de Lubicz et le Quatrième Reich
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La face obscure du Tibet

Jupiter, Nostradamus, Edgar Cayce, et le Retour des Mongols
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Vérité ou Mensonge
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Jour D'Indépendance - KAH

Les portails organiques ? L' "autre" race - 2ième partie

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John F. Kennedy, J. Edgar Hoover, le Crime Organisé et le Village Mondial

Laura Knight-Jadczyk

Traduction française: Henri R.


J.Edgar Hoover, Chef de FBI

Saviez-vous que si nous pouvions réduire la population du monde à un village de 100 personnes exactement, avec toutes les proportions des hommes existants restant les mêmes, les données démographiques ressembleraient à quelque chose comme cela :

60 Asiatiques

14 Africains

12 Européens

8 Latino-américains

5 Américains du Nord ET Canadiens

De tous ceux-ci, 82 seraient de couleur et seulement 18 serait "blancs".

67 seraient non-chrétiens et seulement 33 serait chrétiens.

5 contrôleraient 32 % de toute la richesse mondiale et tous seraient des citoyens américains

80 vivraient dans un logement de qualité inférieure

24 n'auraient pas d'électricité (Et des 76 % qui ont vraiment l'électricité, la majorité l'utiliserait seulement pour la lumière la nuit.)

67 seraient incapables de lire

1 (seulement un) aurait une éducation universitaire.

50 seraient sous-alimentés et 1 mort de famine

33 n'auraient pas accès à une alimentation en eau sans risque

7 personnes auraient accès à Internet

S'il y a un repas dans votre réfrigérateur, si vous êtes habillé et avez des chaussures, si vous avez un lit et un toit au-dessus de votre tête, vous êtes plus aisé que 75 % des gens dans ce monde.

Si vous avez un compte bancaire, de l'argent dans votre porte-monnaie et s'il y a un peu de monnaie dans votre tirelire, vous appartenez à 8 % des gens bien fournis dans ce monde.

Si vous êtes capables d'aller à l'église, la mosquée ou la synagogue sans crainte de harcèlement, arrestation, torture ou mort, vous êtes plus aisé que 3 milliards de personnes dans ce monde.

Je suppose que vous remarquez que les Américains sont dans la population minoritaire concernée et pourtant ils contrôlent la majorité de la richesse du monde. Que pensez-vous qu'il arrivera si cette majorité des gens ont jamais l'idée dans leur tête que l'Amérique est un voyou intolérable et ne doit plus être tolérée ? Pour sûr, l'Amérique pourrait bombarder toute la planète et réduire nos vies à une existence de l'Âge de pierre, mais alors ce serait plutôt comme couper nos nez pour défigurer nos visages, n'est-ce pas ?

Aujourd'hui je veux regarder certains des mots et actes de John F. Kennedy l'année précédant - et les jours - menant jusqu'à sa mort, extraits de Farewell America. Ces mots et ces actes nous donnent une compréhension profonde de la manière dont il voulait traiter la place de l'Amérique dans le village mondial; qu'il vit le danger et a cherché à prévenir ce qui arrive aujourd'hui : le monde entier se retourne contre l'Amérique. Quand vous lisez ses mots et contemplez ses actes, considérez-les à la lumière de ce que nous avons vécu en Amérique depuis sa mort. Nous savons où les assassins nous ont menés : un monde de terreur et d'immense chagrin, de guerre sans fin et de privation pour des multiples de millions de gens; où serions-nous aujourd'hui s'ils n'avaient pas réussi ?

Le 9 janvier 1961, John F. Kennedy s'est adressé à la Législature de l'Etat du Massachusetts :

"Nous nous mettons en route pour un voyage en 1961 non moins dangereux que celui entrepris par l'Arbella en 1630,"

"Pour ceux à qui l'on donne beaucoup, il est beaucoup exigé. Et quand à une certaine date future la Cour Suprême de l'histoire siègera pour juger chacun d'entre nous, enregistrant si dans notre bref laps de temps de service, nous avons accompli nos responsabilités envers l'état, notre succès ou notre échec, dans n'importe quel poste que nous tenions, cela sera mesuré par les réponses à quatre questions :

"Premièrement, étions-nous vraiment des hommes de courage, avec le courage pour résister à nos ennemis et le courage de nous opposer, quand c'est nécessaire, à nos associés, le courage de résister à la pression publique aussi bien que l'avidité privée ?

"Deuxièmement, étions-nous vraiment des hommes de jugement, avec un jugement pénétrant de l'avenir aussi bien que du passé, de nos propres erreurs aussi bien que des erreurs des autres, avec assez de sagesse pour savoir ce que nous ne savions pas et assez de sincérité pour l'admettre ?

"Troisièmement, étions-nous vraiment des hommes d'intégrité, des hommes qui n'ont jamais abandonné les principes dans lesquels nous avons cru ou les gens qui ont cru en nous, des hommes que ni le gain financier ni l'ambition politique ne pouvaient jamais détourner de l'accomplissement de notre confiance sacrée ?

"Finalement, étions-nous vraiment des hommes de dévouement, avec un honneur hypothéqué pas par un seul individu ou groupe et pas compromis par une obligation ou un but privé, mais dévoué seulement à servir le bien public et l'intérêt national ?

"Le Courage, le jugement, l'intégrité, le dévouement – ce sont les qualités historiques de la Colonie de la Baie et l'État de la Baie, les qualités que cet état a successivement envoyées à Beacon Hill ici à Boston et à Capitol Hill à Washington. Et celles-ci sont les qualités que, avec l'aide de Dieu, ce fils du Massachusetts l'espère, caractérisera la conduite de notre gouvernement dans les quatre années orageuses qui se trouvent devant nous. Je demande humblement Son aide dans cette entreprise; mais conscient que sur la terre Sa volonté est réalisée par les hommes, je demande votre aide et vos prières comme je m'engage dans ce voyage nouveau et solennel."

Moins de deux ans plus tard, l'année finale de ce voyage 'dangereux' " a commencé. Le 14 janvier 1963, le Président Kennedy a envoyé son dernier Message de l'Etat de l'Union au Congrès :

"Je peux vous annoncer que l'état de cette vieille mais jeune Union, dans la 175ème année de sa vie, est bon... Chez nous la récession est derrière nous... Il peut maintenant y avoir une tentation de se détendre. Car la route a été longue, le fardeau lourd et l'allure constamment pressée. Mais nous ne pouvons pas être satisfaits de nous reposer ici. C'est le flanc de la colline, pas le sommet. La simple absence de récession n'est pas la croissance. Nous avons fait un début - mais nous avons seulement commencé. Maintenant le temps est venu de profiter de nos bénéfices - pour traduire le renouvellement de notre force nationale dans l'accomplissement de notre but national...

"La réduction fiscale seule, cependant, n'est pas suffisante pour renforcer notre société, fournir des occasions pour les quatre millions d'Américains qui naissent chaque année, améliorer les vies de 32 millions d'Américains qui vivent dans les banlieues pauvres. La qualité de la vie américaine doit aller de pair avec la quantité des biens américains. Ce pays ne peut pas se permettre d'être matériellement riche et spirituellement pauvre.

"Donc, en maintenant le coût budgétaire des programmes existants pour tenir dans les limitations que j'ai mises, il est tant possible qu'impérieux d'adopter d'autres mesures nouvelles que nous ne pouvons pas nous permettre de reporter. Ces mesures sont basées sur une série de prémisses fondamentales, groupées en quatre titres reliés :

"Primo, nous devons renforcer notre Nation en investissant dans notre jeunesse...

"Secundo, nous devons renforcer notre Nation en sauvegardant sa santé...

"Tertio, nous devons renforcer notre Nation en protégeant les droits de base de ses citoyens...

..

"Quarto, nous devons renforcer notre Nation en faisant l'usage le meilleur et le plus économique de ses ressources et équipements...

"Nous ne sommes pas apaisés par le calme momentané de la mer ou des cieux quelque peu plus clairs au-dessus. Nous connaissons la turbulence qui se trouve au-dessous et les tempêtes qui sont au-delà de l'horizon cette année. Mais maintenant les vents du changement semblent souffler plus fortement que jamais, dans le monde du Communisme aussi bien que dans le nôtre. Pendant 175 ans nous avons navigué avec ces vents dans notre dos et avec les marées de la liberté humaine en notre faveur. Nous dirigeons notre navire avec espoir, comme Thomas Jefferson a dit, ' en laissant la Crainte derrière nous. '"

Le 15 janvier, il a écrit

"Notre 'pari' est que l'avenir sera une communauté mondiale de nations indépendantes, avec une diversité de systèmes économiques, politiques et religieux, unis par un respect commun pour les droits des autres... Mais l'histoire est ce que les hommes en font - et nous serions idiots de penser que nous pouvons comprendre notre propre vision d'un avenir libre et divers sans vigilance, discipline et travail incessants...

"Par-dessus tout, nous devons à la fois démontrer et développer le pouvoir affirmatif de l'idéal démocratique – en nous rappelant toujours que les nations sont grandes, pas pour quoi elles sont contre, mais pour quoi elles sont pour'. '

Le 16 janvier, il a levé un toast :

"Cela me rappelle une histoire d'Abraham Lincoln. Après qu'il ait été élu Président, quelqu'un a dit," Qu'allez-vous faire avec vos ennemis, M. le Président ? ' Lincoln a dit, je vais les détruire. Je vais en faire mes amis. ' "

Le 18 janvier, il a célébré le deuxième anniversaire de son inauguration :

"J'ai dit l'autre jour dans l'Etat de l'Union que nous n'étions pas sur le sommet de la colline, mais sur le flanc de la colline. Je ne pense pas que dans cette administration ou dans notre génération ou notre temps ce pays sera au sommet de la colline, mais un jour il le sera et j'espère que quand il le sera, ils penseront que nous avons fait notre part..."

Le 29 janvier, il s'est adressé au Congrès de nouveau :

"L'Éducation est la pierre angulaire dans l'arc de la liberté et du progrès... Pour l'individu, les portes à l'école, à la bibliothèque et à l'université mènent aux trésors les plus riches de notre société ouverte : au pouvoir de la connaissance - à la formation et aux compétences nécessaires pour l'emploi productif - à la sagesse, aux idéaux et la culture qui enrichit la vie - et à la compréhension créatrice, autodisciplinée de la société nécessaire pour la bonne citoyenneté dans le monde changeant et stimulant d'aujourd'hui."

Le 5 février, il a envoyé un message de 10.000 mots au Congrès sur le sujet de la maladie mentale et la déficience intellectuelle.

Le 7 février, il a averti ses concitoyens :

"Chaque matin et chaque soir, laissez-nous vous rappeler le conseil de mon camarade bostonien, le Révérend Phillips Brooks : ' Ne priez pas pour des vies faciles. Priez pour être des hommes plus forts! Ne priez pas pour des tâches égales à vos pouvoirs. Priez pour des pouvoirs égaux à vos tâches. '"

Le 8 février, il a consacré 8.000 autres mots au problème pour améliorer la santé nationale.

Le 14 février, il a envoyé 8.000 mots au Congrès sur le sujet du besoin d'améliorer des conditions pour les jeunes de toute l'Amérique.

Le 21, 12.000 mots ont été envoyés au Congrès quant aux besoins des personnes âgées de la nation.

Le 5 mars, il a dit à une délégation représentant les Indiens américains :

"Je sais que quand j'ai d'abord pris ce poste, une des choses qui me concernaient le plus était le fait qu'il y ait presque 5.000 garçons indiens et filles qui n'avaient aucune école où aller. Maintenant nous avons construit des salles de classe pour environ 7.000 enfants dans les 2 dernières années."

Le 14 février, on avait demandé au Président Kennedy à sa conférence de presse de commenter l'attitude du gouvernement français :

"Il semblerait en un sens que le Président de Gaulle a l'intention de développer la propre capacité nucléaire de la France et son pacte récent avec le Chancelier Adenauer  répondrait peut-être d'une façon plutôt perverse et certainement pas comme vous l'avez prévu, à notre désir de commencer à nous retirer de l'Europe et avoir l'Europe occidentale qui assume plus de sa propre défense."

Le 11 mars, il a déclaré,

"La main d'œuvre est la ressource de base. Ce sont les moyens indispensables pour convertir d'autres ressources pour l'usage et le bénéfice de l'humanité. Comment nous développons et employons bien les compétences humaines est fondamental en décidant combien nous accomplirons en tant que nation."

Le 13 mars, il a commenté :

"Devant le bâtiment des Archives il y a une statue et sous elle il est dit, 'Le passé est le prologue. ' Pas nécessairement, et c'est parce que nous ne voulons pas considérer le passé comme nécessairement un prologue dans les années 1960 que nous avons essayé d'avancer nos propositions... ' Le grand avantage des Américains, ' a écrit de Tocqueville en 1835, ' consiste en leur capacité de commettre des fautes qu'ils peuvent ensuite réparer. ' À cela j'ajouterais le fait que le grand avantage de la sagesse rétrospective consiste en notre application de ses leçons par la voie de la prévoyance. Si cette Nation peut appliquer la leçon et réparer les fautes des 5 dernières années, si nous pouvons persévérer dans les faits et chasser ces choses qui ne s'appliquent pas vraiment à la situation, alors ce pays peut sûrement atteindre ses buts..."

Le 20 mars, il a dit à son auditoire à l'Université du Costa Rica à San José :

"Ce que Franklin Roosevelt a dit aux Américains dans les années 1930, je vous le dis maintenant : Cette génération d'Américains, votre génération d'Américains, a un rendez-vous avec le destin...

"Nous sommes engagés dans quatre principes de base dans cet hémisphère dans l'Alliance pour le Progrès. Le premier est le droit de chaque nation à se diriger, être libre des diktats et contraintes extérieures, modeler ses propres économie et société de n'importe quelle façon compatible avec la volonté du peuple.

"Le second est le droit de chaque citoyen individuel à la liberté politique, le droit de parler de ses propres opinions, adorer Dieu de sa propre manière, choisir le gouvernement qui le gouverne et le rejeter quand il ne sert plus le besoin d'une nation.

"Et le troisième, est le droit à la justice sociale, le droit de chaque citoyen de participer au progrès de sa nation. Cela signifie la terre pour celui sans terre et l'éducation pour ceux à qui ont refuse leur éducation aujourd'hui dans cet hémisphère. Cela signifie que les institutions antiques qui perpétuent le privilège doivent dégager le chemin. Cela signifie que riches et pauvres ensemble doivent porter le fardeau et l'opportunité de construire une nation..."

Le 23, il a dit à un autre auditoire, cette fois à Chicago,

"Il y a deux mille cinq cents ans le poète grec Alcaeus a fixé le principe qui résume le mieux la grandeur de Chicago : ' Ce ne sont pas des maisons fortement couvertes, ' a-t-il écrit, ' ou des pierres de murs bien construits, non, ni des canaux et des docks, qui font la ville - mais des hommes capables d'utiliser leurs opportunités. '"

Le 25 mars, il a accueilli douze généraux français en visite :

"... Donc nous vous souhaitons la bienvenue, venant comme vous le faites d'une race martiale et distinguée qui a montré une maîtrise dans l'utilisation des armes pendant mille ans..."

Le 2 avril, il a dit au Congrès :

"' La paix a ses victoires non moins renommées que la guerre, ' a écrit Milton... Cela, pour les Américains, est un temps pour la vision, pour la patience, pour le travail et pour la sagesse. Pour le meilleur ou pour le pire, nous sommes les meneurs. Le leader de la liberté ne peut pas faiblir ou trébucher, sinon un autre coureur donnera l'allure. Nous avons osé étiqueter les années soixante la Décennie du Développement. Mais ce n'est pas l'éloquence de nos slogans, mais la qualité de notre endurance, qui déterminera si cette génération d'Américains mérite le leadership que l'histoire a poussé sur nous."

Le 11 avril, il a commenté à la Maison Blanche :

"Cette administration observe étroitement les possibilités d'une augmentation générale de l'acier. Je me suis opposé à une telle augmentation l'année dernière. Je m'oppose à une telle augmentation maintenant... Ce dont elle a besoin est de plus d'affaires à des prix compétitifs, pas moins d'affaires à des prix plus élevés... Je place une contrainte semblable sur le syndicat des ouvriers métallurgistes. Avec plus de 100.000 ouvriers métallurgistes toujours en chômage, leur besoin est plus d'emplois avec sécurité de l'emploi, pas moins d'emplois à des salaires plus élevés."

Le 9 mai, il a parlé au Cimetière National d'Arlington :

"Ce n'est pas par hasard que les hommes de génie dans la musique comme Paderewski ou Chopin devaient aussi avoir été de grands patriotes. Vous devez être un homme libre pour être un grand artiste."

Le 18 mai, il a déclaré dans l'Alabama :

"' Aux Jeux Olympiques, ' a écrit Aristote, ' ce ne sont pas les hommes les plus excellents et les plus forts qui sont couronnés, mais ceux qui sont sur les listes - car de ceux-ci les décorés sont élus. ' Donc aussi, dans la vie, des honorables et des bons, ce sont ceux qui agissent qui gagnent à juste titre les prix...

"J'ai lu beaucoup de George Norris du Nebraska et son expression préférée, se reproduisant partout dans tous ses discours, était sa référence et son dévouement, à 'des 'générations encore à naître. ' La première de ces générations jouit maintenant des fruits de son travail, comme d'autres pendant les décennies à venir. Que nous soyons des fonctionnaires publics ou des citoyens privés, des habitants du Nord ou des habitants du Sud, des gens de l'Est ou des habitants de l'Ouest, des fermiers ou des habitants de la ville, vivons en accord avec les idéaux et les idées de George Norris et prenons la résolution que nous, aussi, dans notre temps, 30 ans plus tard, construirons une meilleure Nation pour des générations encore à naître. '"

Le 23 mai, parlant à l'Hôtel Waldorf Astoria à New York, il a commenté :

"Je pense que c'est ainsi parce que les deux partis politiques dans notre histoire étaient toujours divisés, comme Emerson a dit, dans le parti de l'espoir et dans le parti de la mémoire. Du temps de Jefferson, je pense que nous avons été le parti de l'Espoir. Et donc il est naturel que les artistes, les hommes et les femmes qui travaillent dans le théâtre et tous les autres arts liés, devraient se trouver le plus chez eux dans le parti de l'espoir. En avant de ce couloir ce soir, la sidérurgie présente à mon prédécesseur distingué sa récompense annuelle, au Président Eisenhower, comme l'homme qui a fait le plus pour la sidérurgie cette année. L'année dernière j'ai gagné la récompense et ils sont venus à Washington pour me la présenter, mais le Service secret ne les a pas fait entrer."

Le président Kennedy montrait parfois des signes d'amertume, mais le matin même il avait semblé indolent et songeur. A-t-il d'une façon ou d'une autre su que son dernier voyage était à mi-chemin, qu'il avait moins de six mois à vivre ? Ce midi, dans Battery Park à New York, il a récité une vieille prière d'un pêcheur breton :

"O Dieu, la mer est si grande et mon bateau est si petit..."

Le 5 juin, il était au Texas :

"Je suis heureux de quitter Washington DC et venir au Passage du Nord, El Paso, une partie du Vieil Ouest, mais aussi une partie d'une nouvelle Amérique..."

Il lui restait si peu de temps...

Le jour suivant il a parlé à l'Université d'État de San Diego :

"Aucun pays ne peut probablement se déplacer en avant, aucune société libre ne peut probablement être supportée, à moins qu'elle n'ait une population instruite dont les qualités d'esprit et de cœur lui permettent de participer aux décisions compliquées et de plus en plus perfectionnées qui se déversent non seulement sur le Président et sur le Congrès, mais sur tous les citoyens qui exercent le pouvoir suprême."

Le 10 juin, il a donné le discours d'introduction à l'Université Américaine à Washington :

"Quel genre de paix cherchons-nous ? Pas une Pax Americana mise en application sur le monde par les armes de guerre américaines. Pas la paix de la tombe ou la sécurité de l'esclave. Je parle de la paix véritable, la sorte de paix qui rend la vie sur la terre digne d'être vécue, la sorte qui permet aux hommes et aux nations de grandir, espérer et construire une vie meilleure pour leurs enfants - pas simplement la paix pour les Américains, mais la paix pour tous les hommes et femmes - pas simplement la paix dans notre temps, mais la paix pour toujours...

' Quand la voie d'un homme plaît au Seigneur, ' les Ecritures Saintes nous disent, ' elle met même à ses ennemis en paix avec lui. '

"... Les Etats-Unis, comme le monde le sait, ne commenceront jamais une guerre. Nous ne voulons pas de guerre. Nous ne nous attendons pas maintenant à une guerre.

"Cette génération d'Américains a déjà eu assez - plus qu'assez - de guerre, haine et oppression. Nous serons préparés si d'autres le souhaitent. Nous serons en alerte pour l'arrêter. Mais nous ferons aussi notre part pour construire un monde de paix où les faibles sont en sûreté et les forts sont justes.

"Nous ne sommes pas impuissants devant cette tâche ou désespérés de son succès. Confiants et sans peur, nous peinons dessus - pas vers une stratégie d'annihilation, mais vers une stratégie de paix."

Le 11 juin, il s'est attaqué aux Américains depuis son bureau :

"Cette Nation a été fondée par des hommes de beaucoup de nations et formations. Elle a été fondée sur le principe que tous sont créés égaux et que les droits de chaque homme sont diminués quand les droits d'un homme sont menacés... Cent ans ont passé depuis que le Président Lincoln a libéré les esclaves, pourtant leurs héritiers, leurs petits-fils ne sont pas entièrement libres. Ils ne sont pas encore libérés des liens de l'injustice. Ils ne sont pas encore libérés de l'oppression sociale et économique. Et cette Nation, pour tous ses espoirs et toutes ses vantardises, ne sera pas entièrement libre avant que tous ses citoyens ne soient libres.

"Nous prêchons la liberté dans le monde entier et nous la signifions et nous chérissons notre liberté ici à la maison, mais allons-nous dire au monde et beaucoup plus important, l'un à l'autre que c'est un pays de la liberté sauf pour les Noirs; que nous n'avons aucun citoyen de deuxième classe sauf des Noirs; que nous n'avons aucune classe ou système de caste, aucun ghetto, aucune race maître sauf en ce qui concerne les Noirs ?

"Maintenant le temps est venu pour cette Nation d'accomplir sa promesse...

"Nous faisons face, donc, à une crise morale en tant que pays et en tant que peuple. Elle ne peut pas être résolue par l'action répressive de la police. Elle ne peut pas être laissée de côté pour accroître les manifestations dans la rue. Elle ne peut pas être apaisée par des mouvements ou des conversations symboliques. C'est un temps pour agir au Congrès, dans votre État et les corps législatifs locaux et par-dessus tout, dans toutes nos vies quotidiennes... La semaine suivante j'agirai comme le Congrès des Etats-Unis, pour faire un engagement qu'il n'a pas entièrement pris dans ce siècle concernant la proposition que la race n'a aucune place dans la vie ou la loi américaine..."

Le 19 juin, il a demandé au Congrès d'agir :

"Je demande donc à chaque membre du Congrès de mettre de côté les liens politiques et de groupes et regarder cette question du point de vue de la Nation. Je vous demande d'examiner vos cœurs - pas à la recherche de charité, car le Noir ne veut pas, ni n'a besoin de condescendance - mais pour une qualité pure, fière et sans prix qui nous unit tous comme des Américains : le sens de la Justice. Cette année du Centenaire de l'Émancipation, la justice exige que nous assurions les bénédictions de liberté pour tous les Américains et leur postérité - pas simplement pour des raisons d'efficacité économique, diplomatie du monde et tranquillité intérieure - mais, par-dessus tout, parce que c'est juste."

Il a aussi demandé au Congrès d'établir un Conseil Consultatif des Arts :

"Comme l'éducation a besoin d'écoles, l'art a besoin de musées, les acteurs et les dramaturges ont besoin de théâtres et les compositeurs et les sociétés d'opéra ont besoin de musiciens et d'orchestres...

"Le concept de l'assistance publique devrait refléter des considérations culturelles aussi bien qu'économiques. Nous avons les agences du Gouvernement qui sont concernées par le bien-être et l'avancement de la science et la technologie, l'éducation, la récréation et la santé. Nous devrions maintenant commencer à prêter une attention semblable aux arts. Je suis particulièrement intéressé par les occasions pour des jeunes de développer leurs dons..."

À Francfort le 25 juin, il a commenté :

"Mais Goethe nous dit dans sa plus grande poésie que Faust a perdu la liberté de son âme quand il a dit au moment qui passait, ' Reste, tu es si juste. ' Et notre liberté, aussi, est mise en danger si nous faisons une pause pendant le moment qui passe, si nous nous reposons sur nos accomplissements, si nous résistons à l'allure du progrès. Car le temps et le monde ne s'arrêtent pas. Le changement est la loi de la vie. Et ceux qui regardent seulement le passé ou le présent sont certains de manquer l'avenir...

"Donc nous sommes tous des idéalistes. Nous sommes tous des visionnaires. Qu'il ne soit pas dit de cette génération atlantique que nous avons abandonné les idéaux et les visions au passé, ni le but et la détermination à nos adversaires. Nous sommes allés trop loin, nous avons trop sacrifié, pour dédaigner l'avenir maintenant. Et nous nous rappellerons toujours ce que Goethe nous a dit - que ' la sagesse la plus haute, la meilleure que l'humanité a jamais connue, ' était la réalisation que ' Seul celui qui gagne sa liberté et son existence est celui qui les conquiert quotidiennement à nouveau. '"

À Dublin le 28 juin, il a déclaré :

"Les problèmes du monde ne peuvent probablement pas être résolus par des sceptiques ou des cyniques, dont les horizons sont limités par les réalités évidentes. Nous avons besoin d'hommes qui peuvent rêver de choses que n'ont jamais existé, et demandent pourquoi pas..."

Le 29 juin, comme il quittait son Irlande bien-aimée, il a lu une poésie :

C'est le flot oblique étincelant de Shannon, luisant vivement, silencieux dans le rayon du matin Oh, la vue ravissante, revient Ainsi de longs voyages, d'Années d'exil, années de douleur, Pour voir le visage du vieux Shannon de nouveau, Au-d'sus des eaux qui dansent.

"Bien, je vais revenir et voir le visage du vieux Shannon à nouveau et je prends, comme je retourne en Amérique, vous tous avec moi..."

Il n'y est jamais retourné sauf en esprit...

Le 17 juillet, il a déclaré :

"Les Etats-Unis doivent se déplacer très vite pour même s'arrêter... Nous allons avoir à trouver dans la prochaine décennie 22 millions d'emplois pour s'occuper de ceux arrivant sur le marché du travail et ceux qui sont éliminés par des gains techniques..."

Le 26 juillet, il a dit aux Américains :

"Hier un puits de lumière a percé l'obscurité. On a conclu des négations à Moscou sur un traité pour interdire tous les essais nucléaires dans l'atmosphère, dans le cosmos et sous l'eau...

"Ce traité est pour tous d'entre nous. C'est particulièrement pour nos enfants et nos petits-enfants et ils n'ont aucun lobby ici à Washington... (Mais maintenant) pour la première fois en beaucoup d'années, le chemin de la paix peut être ouvert. Personne ne peut être certain de ce que l'avenir apportera. Personne ne peut dire si le temps est venu pour une délivrance de la lutte. Mais l'histoire et notre propre conscience nous jugeront plus durement si nous ne faisons pas maintenant tous nos efforts pour tester nos espoirs par l'action et c'est le lieu pour commencer. Selon le proverbe chinois antique, ' un voyage de mille miles doit commencer par un seul pas. ' Mes compagnons américains, faisons cette première étape. Reculons, si nous pouvons, des ombres de la guerre et recherchons la voie de la paix. Et si ce voyage est de mille miles, ou même plus, laisser l'histoire enregistrer que nous, dans ce pays, actuellement, avons fait la première étape..."

Le 1er août, il a commenté :

"Je pense que nous verrons un monde très changeant en 1964..."

Et le même jour il a averti :

"La fin de cet été de 1963 sera un temps particulièrement critique pour 400.000 jeunes Américains qui, selon l'expérience des années précédentes, ne retourneront pas à l'école quand l'été sera fini. De plus, sans un effort spécial pour changer complètement cette tendance, 700.000 autres étudiants retourneront à l'école en septembre, mais échoueront à terminer l'année scolaire..."

Et, se tournant vers un autre sujet :

"Je pense qu'il y a eu une reconnaissance commune qu'il y a la nécessité de la révolution en Amérique latine et elle va être soit paisible, soit sanglante. Mais il doit y avoir le progrès, il doit y avoir la révolution..."

Le 24 août marqua le début des répressions contre les Bouddhistes au Sud Viêt-Nam. Au début de septembre, le Président Kennedy a expédié une nouvelle mission d'information à Saigon. Un général et un diplomate ont fait un tour d'inspection de la campagne et ont présenté un rapport au Conseil de Sécurité Nationale. Le général Krulack a déclaré que les troupes vietnamiennes du Sud se battaient magnifiquement, que le gouvernement Diem était populaire auprès du peuple et qu'il n'y avait aucune raison de se soucier. Le diplomate, J. Mendenhall, a annoncé que le pays était dans une situation désespérée, que le régime Diem était au bord de l'écroulement et a recommandé que Nehru soit déchu du pouvoir. Sur quoi le Président Kennedy leur a demandé s'ils étaient sûrs d'avoir tous les deux visité le même pays.

Le 27 août, il a commenté, "... Gouverner c'est choisir..."

Le 2 septembre,

"Je ne pense pas qu'à moins qu'un effort plus grand ne soit fait par le Gouvernement (du Sud Viêt-Nam) pour gagner le support populaire que la guerre puisse être gagnée là-bas. En analyse finale c'est leur guerre. Ils sont ceux qui doivent la gagner ou la perdre. Nous pouvons les aider, nous pouvons leur donner l'équipement, nous pouvons envoyer nos hommes là-bas comme des conseillers, mais ils doivent la gagner, le peuple du Viêt-Nam contre les Communistes. Nous sommes préparés pour continuer à les aider, mais je ne pense pas que la guerre puisse être gagnée à moins que les gens ne soutiennent l'effort et, à mon avis, dans les deux derniers mois, le gouvernement a quitté le contact avec le peuple."

Le 14 septembre 1963 à Bismarck, au Dakota du Nord, Bobby Kennedy a reconnu devant le Congrès des Indiens américains que les enfants indiens recevaient une éducation insuffisante, que les Indiens étaient mal logés, souvent au chômage et que leurs conditions sanitaires étaient les plus pauvres de n'importe quel groupe racial aux Etats-Unis. Il a appelé leur situation "tragiquement ironique" en vue du fait qu'ils étaient le seul groupe dans le pays qui avait le droit de s'appeler "les premiers Américains."

Le 20 septembre, John Kennedy s'est adressé à l'Assemblée Générale des Nations Unies:

"Le monde ne s'est pas échappé de l'obscurité. Les longues ombres de conflit et de crise nous enveloppent toujours... Ma présence ici n'est pas aujourd'hui un signe de crise, mais de confiance... nous croyons que tout le monde - en Europe de l'Est aussi bien qu'occidentale, en Afrique du Sud aussi bien que du Nord, dans les anciennes nations aussi bien que les nouvelles - les gens doivent être libres de choisir leur propre avenir, sans discrimination ni diktat, sans contrainte ni subversion...

"Pourquoi les Etats-Unis et l'Union Soviétique, dans la préparation pour de telles expéditions.., devraient devenir impliqués dans les duplications immenses de recherche, construction et dépense ? Nous devrions sûrement explorer si les scientifiques et les astronautes de nos deux pays - en effet du monde entier - ne peuvent pas travailler ensemble dans la conquête de l'espace, envoyant un jour de cette décennie dans la Lune, pas les représentants d'une seule nation, mais les représentants de tous nos pays...

"La compétition continuera – la compétition entre ceux qui voient un monde monolithique et ceux qui croient en la diversité - mais cela devrait être une compétition dans la direction et la responsabilité au lieu de la destruction, une compétition dans l'accomplissement au lieu de l'intimidation. En parlant pour les Etats-Unis d'Amérique, j'accueille une telle compétition. Car nous croyons que la vérité est plus forte que l'erreur - et que la liberté supporte plus que la contrainte. Et dans la compétition pour une vie meilleure, le monde entier peut être un gagnant...

"Jamais auparavant l'homme n'avait une telle capacité pour contrôler son propre environnement, abolir la soif et la faim, vaincre la pauvreté et la maladie, bannir l'analphabétisme et la misère humaine massive. Nous avons le pouvoir d'en faire la meilleure génération de l'humanité dans l'histoire du monde - ou d'en faire la dernière...

"Car comme le monde renonce à la compétition des armes, la compétition dans les idées doit fleurir - et cette compétition doit être aussi pleine et aussi juste que possible. Ce que les Nations Unies ont fait dans le passé est moins important que les tâches pour l'avenir...

"Mes compagnons habitants de cette planète prenons notre place ici dans cette assemblée des nations. Et voyons si nous, dans notre propre temps, pouvons déplacer le monde vers une paix juste et durable."

Le 23 septembre, il a écrit :

"La Présidence américaine est une institution formidable, exposée et quelque peu mystérieuse. Elle est formidable parce qu'elle représente le point de décision suprême dans le système politique américain. Elle est exposée parce que la décision ne peut pas avoir lieu dans un vide : la Présidence est le centre du jeu de la pression, l'intérêt et l'idée dans la Nation; et la Présidence est le tourbillon dans lequel tous les éléments de décision nationale sont irrésistiblement tirés. Et elle est mystérieuse parce que l'essence de la décision suprême reste impénétrable à l'observateur - souvent, en effet, au décideur lui-même.

"Pourtant si le processus de décision présidentielle est obscur, la nécessité de cela est trop simple. Gouverner, comme des hommes sages l'ont dit, est choisir. Lincoln a observé que nous ne pouvons pas échapper à l'histoire. Il est également vrai que nous ne pouvons pas échapper au choix; et pour un Président américain, le choix est chargé d'une responsabilité particulière et intimidante de la sécurité et du bien-être de la Nation. Un Président doit choisir parmi des hommes, parmi des mesures, parmi des méthodes. Son choix aide à déterminer les questions de sa Présidence, leur priorité dans la vie nationale et le mode et le succès de leur exécution. Le cœur de la Présidence est donc un choix informé, prudent et résolu - et le secret de l'entreprise présidentielle doit être trouvé dans un examen de la manière dont les choix présidentiels sont faits."

Le jour suivant il est parti pour visiter l'Ouest.

"Nous atteignons les limites de nos besoins fondamentaux - d'eau à boire, d'air frais à respirer, d'espace libre à aimer, de sources abondantes d'énergie pour rendre la vie plus facile...

"Avons-nous jamais pensé pourquoi une si petite proportion de nos côtes devrait être disponible pour l'usage public, comment se fait-il que tant de nos grandes villes aient été développées sans parcs ni terrains de jeux, pourquoi tant de nos rivières sont si polluées, pourquoi l'air que nous respirons est si impur, ou pourquoi on a permis à l'érosion de notre terre d'agir autant comme elle a fait dans cet état (Pennsylvanie) et en Ohio et jusqu'à la Côte Ouest...

"Je ne sais pas pourquoi ces 6 ou 7 pour cent seulement de la Côte Atlantique entière devraient être dans la sphère publique et le reste appartenir à des citoyens privés et refusé à beaucoup de millions de nos concitoyens."

Le 25 septembre, il a déclaré :

"Nous devons aujourd'hui nous préparer pour ceux qui sont nos héritiers. Les étapes que nous prenons dans la conservation et la récupération auront un très petit effet sur tous d'entre nous ici immédiatement et cette décennie. Ce que nous faisons dans le sens réel prépare pour ceux qui viennent après nous..."

Le 26 septembre, il a ajouté :

"Je presse cette génération d'Américains qui sont les pères et les mères de 350 millions d'Américains qui vivront dans ce pays en l'an 2000 et je veux que ces Américains qui vivent en 2000 estiment que ceux de nous qui avions les positions de responsabilité dans les années soixante ont fait notre part..."

Et le même jour il a révélé la clé de sa pensée :

"Si cette nation doit survivre et réussir dans le monde réel d'aujourd'hui, nous devons reconnaître les réalités du monde; et ce sont ces réalités que je mentionne maintenant.

"Nous devons tout d'abord reconnaître que nous ne pouvons pas refaire le monde simplement par notre propre contrôle. Quand nous ne pouvons même pas amener tout notre propre peuple en pleine citoyenneté sans actes de violence, nous pouvons comprendre combien plus durement il doit contrôler les événements au-delà de nos frontières...

"Chaque nation a ses propres traditions, ses propres valeurs, ses propres aspirations. Notre aide peut de temps en temps aider d'autres nations à préserver leur indépendance et faire progresser leur croissance, mais nous ne pouvons pas les refaire à notre propre image. Nous ne pouvons pas ordonner leurs lois, nous ne pouvons faire fonctionner non plus leurs gouvernements ou dicter notre politique.

"Deuxièmement, nous devons reconnaître que chaque nation détermine sa politique en termes de ses propres intérêts. 'On ne doit pas faire confiance à une nation, ' a écrit George Washington, ' plus loin qu'elle n'est est liée par son intérêt; et aucun homme d'Etat prudent ou politicien ne s'en départiront. ' L'intérêt national est plus puissant que l'idéologie et les événements récents dans l'empire communiste le montrent très clairement. L'amitié, comme Palmerston a dit, peut monter ou s'affaiblir, mais les intérêts durent.

"Les Etats-Unis ont à juste titre déterminé, dans les années depuis 1945 sous trois administrations différentes, que notre intérêt, notre sécurité nationale, l'intérêt des Etats-Unis d'Amérique, sont servis au mieux en préservant et en protégeant un monde de diversité dans lequel aucun pouvoir ni combinaison de pouvoirs ne peut menacer la sécurité des Etats-Unis.

"La raison pour laquelle nous nous sommes déplacés jusqu'ici dans le monde était notre crainte qu'à la fin de la guerre et particulièrement quand la Chine est devenue Communiste, que le Japon et l'Allemagne s'effondrent et que ces deux pays qui avaient si longtemps servi de barrière à l'avance soviétique et à l'avance russe auparavant, ouvriraient une onde de conquête de toute l'Europe et toute l'Asie et ensuite l'équilibre des forces se retournant contre nous, nous serions finalement isolés et détruits en fin de compte. C'est ce à quoi nous avons été engagés pendant 18 ans, empêcher cet événement, empêcher n'importe quel pouvoir monolithique ayant la force suffisante pour détruire les Etats-Unis.

"Et troisièmement, nous devons reconnaître que la politique étrangère dans le monde moderne ne se prête pas à une solution noire et blanche facile et simple. Si nous devions avoir des relations diplomatiques seulement avec ces pays dont nous avons approuvé les principes, nous aurions eu des relations avec très peu de pays dans un temps très court. Si nous devions retirer notre aide de tous les gouvernements qui sont dirigés différemment du nôtre propre, nous abandonnerions la moitié du monde immédiatement à nos adversaires. Si nous devions traiter la politique étrangère comme simplement un moyen pour livrer des sermons pharisaïques aux gens censément inférieurs, nous abandonnerions toute pensée d'influence du monde ou leadership du monde.

"Car le but de la politique étrangère ne doit pas fournir un débouché pour nos propres sentiments d'espoir ou d'indignation; elle doit former des événements réels dans un monde réel. Nous ne pouvons pas adopter une politique qui dit que si quelque chose n'arrive pas, ou si d'autres ne font pas exactement ce que nous souhaitons, nous retournerons à  la 'Forteresse Amérique. ' C'est la politique dans ce monde changeant de retraite, pas de force...

"La position des Etats-Unis, je crois, est plus heureuse et plus sûre quand l'histoire va pour nous plutôt que quand elle va contre nous. Et nous avons l'histoire allant pour nous aujourd'hui, mais l'histoire est ce que les hommes en font. L'avenir est ce que les hommes en font..." [Ce passage est pris d'un discours donné par le Président au Tabernacle Mormon à Salt Lake City. Quelques commentateurs l'ont attaqué comme "communiste".]

Le 27 septembre, il a pensé, "quelle herbe verte verront-ils..." Il lui restait moins de deux mois...

Le 28 septembre, il a appris qu'il y avait 190 millions d'Américains. Le 9 octobre, il a dit à la Presse qu'il avait consenti à la vente par les revendeurs privés de blé américain ou de farine de blé en surplus à l'Union soviétique. Il a aussi remarqué :

"Nous sommes opposés aux coups d'état militaires et c'est la raison pour laquelle nous avons interrompu nos relations avec la République Dominicaine et le Honduras... nous sommes opposés aux coups d'état, parce que nous pensons qu'ils sont destructeurs – auto-destructeurs et destructeurs pour l'hémisphère..."

Le Traité d'Interdiction des Essais Nucléaires a été signé le 7 octobre 1963.

Le 12 octobre, il a noté :

"C'est toujours vrai, les premiers voyages sont les voyages durs et ils exigent de la persévérance et du caractère. Et je pense que c'est une bonne leçon pour tous d'entre nous aujourd'hui quand nous essayons de nouvelles choses. Les premiers voyages, comme tous d'entre nous le savent, sont les plus difficiles, que ce soit d'aller dans l'espace, aller au fond de l'océan, construire un pays meilleur ici, construire un pays plus prospère. Le premier voyage à travers notre histoire était toujours le plus difficile..."

Le 18 octobre, il a dit à un groupe de visiteurs de New Haven :

"New Haven est typique de beaucoup de villes confrontées à des problèmes complexes, entrelacés. Le nôtre est un âge de grande mobilité. Chaque année des milliers de familles se déplacent des secteurs ruraux aux taudis urbains. Ils viennent chercher de meilleures vies, mais trouvent souvent seulement des barrières nouvelles, inattendues. Ces gens se trouvent dans un environnement étranger étrange. Plusieurs ont le problème supplémentaire de discrimination raciale. Beaucoup des logements disponibles pour eux sont de qualité inférieure. La plupart d'entre eux viennent sans compétences, cherchant des emplois, à un moment où la technologie moderne rend rapidement une formation qualifiée l'élément essentiel pour l'emploi. Leurs enfants entrent dans des écoles déjà surchargées et croient souvent que leurs études ont peu de relation aux réalités de leurs vies. Beaucoup d'entre eux abandonnent l'école, pour faire seulement partie de l'armée croissante des jeunes en chômage. Les équipements de santé et de loisirs pour ces jeunes sont inadéquats et ils sont entourés par le crime, l'analphabétisme, l'illégitimité et le désespoir humain. Ne trouvant aucun travail et peu d'espoir, trop d'entre eux se tournent vers le crime juvénile pour obtenir les marchandises matérielles qu'ils pensent que la société leur a refusé. D'autres se tournent vers la boisson et l'addiction aux narcotiques. Et bientôt le cycle se répète de lui-même, à mesure que cette génération dépossédée donne naissance à des enfants guère mieux équipés que leurs parents pour faire face à la vie urbaine... "

Ce même jour il a rappelé à ses auditeurs cette poésie de Edna St. Vincent Millay :

Sûres sur la roche solide les maisons laides se trouvent. Viens voir mon palais brillant. Il est construit sur le sable.

Le 24 octobre, il s'est intéressé au problème des enfants retardés. Il lui restait moins d'un mois...

Le 26 octobre, à l'Université Amherst, il a honoré le poète Robert Frost :

"Avec le privilège va la responsabilité. Robert Frost a dit :

Les chemins s'écartaient dans un bois et moi - j'ai pris celui moins parcouru Et cela a fait toute la différence.

"En Amérique, nos héros sont arrivés habituellement à des hommes de grands accomplissements. Mais aujourd'hui cette université et ce pays honorent un homme dont la contribution n'était pas à notre taille, mais à notre esprit, pas à nos croyances politiques, mais à notre compréhension, pas à notre respect de soi, mais à notre auto-compréhension. Dans le fait d'honorer Robert Frost, nous pouvons donc payer l'honneur aux sources les plus profondes de notre force nationale. Cette force prend beaucoup de formes et les formes les plus évidentes ne sont pas toujours les plus significatives. Les hommes qui créent le pouvoir font une contribution indispensable à la grandeur nationale, mais les hommes qui mettent en question le pouvoir font une contribution aussi indispensable, particulièrement quand cette interrogation est désintéressée, car ils déterminent si nous utilisons le pouvoir ou si le pouvoir nous utilise... Quand le pouvoir rétrécit les secteurs de l'intérêt de l'homme, la poésie lui rappelle la richesse et la diversité de son existence. Quand le pouvoir corrompt, la poésie nettoie...

"Je vois peu de plus d'importance à l'avenir de notre pays et notre civilisation que la pleine identification de la place de l'artiste. Si l'art doit nourrir les racines de notre culture, la société doit mettre en liberté l'artiste pour suivre sa vision partout où il la prend. Nous ne devons jamais oublier que l'art n'est pas une forme de propagande; c'est une forme de vérité... Robert Frost restait souvent sceptique sur les projets pour l'amélioration humaine, cependant je ne pense pas qu'il dédaignerait cet espoir (américain et mondial). Comme il a écrit pendant les jours incertains de la Deuxième Guerre :

Prenez la nature humaine en tout depuis que le temps a commencé Et cela doit être un peu plus en faveur de l'homme, Disons une fraction d'un pour cent au moins... Notre prise en main de la planète n'aurait pas autant augmenté...

Le 30 octobre, il a parlé à Philadelphie :

"... Puis-je répéter les mots avec lesquels j'ai récapitulé ma vision de l'Amérique il y a trois ans : ' je crois en une Amérique qui est en marche, une Amérique respectée par toutes les nations, amies et adversaires de la même façon, une Amérique qui se déplace, fait, travaille, essaie, une Amérique forte dans un monde de paix. ' C'était mon credo alors et c'est mon credo maintenant...

"Dans les mots qui ont conclu un discours historique à notre parti par le grand Américain Claude Bowers, il y a environ 35 ans, dans  la campagne de 1928:

Maintenant est venu le temps pour l'action. Dissipez toute pensée de faction Hors de la honte indécise, chaque homme ne contient aucun mensonge. Qu'il réponde à son nom. Faites l'appel.

Le jour suivant, le Président Kennedy a signé un projet de loi prévoyant la construction d'équipements pour la déficience intellectuelle et des centres de santé mentale communautaires.

Diem et Nhu ont été assassinés le 1er novembre 1963. Kennedy a été accusé de l'avoir commandité ou permis. Cependant, c'est douteux considérant le fait que, lui-même, était déjà l'objet d'un complot d'assassinat par les mêmes forces.

Le 5 novembre était le Jour du Thanksgiving et il a marqué Le 1.019ème jour de John F. Kennedy en fonction.

"Cependant, à mesure que notre pouvoir a grandi, notre péril également. Aujourd'hui nous donnons nos remerciements, surtout, pour les idéaux d'honneur et la foi que nous héritons de nos ancêtres - pour la décence de but, l'immuabilité de résolution et la force de la volonté, pour le courage et l'humilité, qu'ils ont possédés et que nous devons chercher chaque jour à imiter. Comme nous exprimons notre gratitude, nous ne devons jamais oublier que l'appréciation la plus haute n'est pas de prononcer des mots, mais de vivre par eux. Proclamons donc notre gratitude à la Providence pour des bénédictions variées – soyons humblement reconnaissants pour des idéaux hérités - et laissez-nous prendre la résolution de partager ces bénédictions et ces idéaux avec nos compagnons humains dans le monde entier... Rassemblons-nous ce jour-là dans des sanctuaires dédiés à l'adoration et dans des maisons bénies par l'affection de la famille pour exprimer notre gratitude pour les cadeaux glorieux de Dieu; Et prions sincèrement et humblement qu'Il continuera à nous guider et nous supporter dans les grandes tâches non finies pour réaliser la paix, la justice et la compréhension parmi tous les hommes et nations et mettre fin à la misère et la souffrance partout où elles existent... "

Le 8 novembre, le 1.022ème jour il a déclaré :

"La Famille de l'Homme est forte de plus de trois milliards. Elle vit dans plus de 100 nations. La plupart de ses membres ne sont pas blancs. La plupart d'entre eux ne sont pas des Chrétiens. La plupart d'entre eux ne connaissent rien de la libre entreprise ou du procès légal de la loi ou du scrutin australien. Si notre société doit promouvoir la Famille de l'Homme, réalisons l'ampleur de notre tâche. C'est une attribution sérieuse. Car la Famille de l'Homme dans le monde ne va pas très bien aujourd'hui...

"Même des petites guerres sont dangereuses dans ce monde nucléaire... Le conflit coréen seul, oubliant un instant les milliers d'Américains qui ont perdu leurs vies, a coûté quatre fois autant que notre budget d'aide total dans le monde entier pendant l'année actuelle...

"Je ne veux pas qu'on dise de nous ce que T. S. Eliot a dit d'autres il y a quelques années : ' ceux-ci étaient un peuple convenable. Leurs seuls monuments : la route d'asphalte et mille balles de golf perdues... '

"La lutte n'est en aucun cas finie. Il est essentiel que nous maintenions non seulement notre effort, mais que nous persévérions; que nous supportions non seulement, dans les mots de M. Faulkner, mais prévalions aussi. C'est essentiel, bref, que le mot aille en avant des Etats-Unis à tous ceux qui sont concernés par l'avenir de la Famille de l'Homme que nous ne sommes pas las du bien-être. Et nous le ferons, je suis confiant, si nous maintenons l'allure, nous récolterons dans la saison appropriée la sorte de monde que nous méritons et mériterons la sorte de monde que nous avons encore."

Les jours qui ont suivi, il a accueilli les membres du régiment de Black Watch, rencontré pour la dernière fois les membres de la Presse, se tourna encore une fois vers les problèmes des enfants et des vieux et a dit cette histoire aux délégués à la Convention d'AFL-CIO :

"Le Maréchal Lyautey, le grand Maréchal français, est sorti voir son jardinier et lui a demandé de planter un arbre. Le jardinier a dit," Pourquoi le planter ? Il ne fleurira pas pendant 100 ans. '' Dans ce cas, ' le Maréchal a dit, ' plantez-le cet après-midi.'"

Maintenant, continuons à examiner ces forces qui se réunissaient pour détruire John Kennedy et comment ILS regardaient le Village Mondial. Je pense que le lecteur reconnaîtra que ces choses que John et Bobby Kennedy ont cherchées à changer, l'élément criminel de notre société, se sont seulement étendues au point qu'il n'y a aucune échappatoire au destin qui attend l'Amérique Voyou. Et puisque c'était une alliance de Grandes Entreprises, d'Intérêts Politiques et de Crime Organisé qui a conspiré pour tuer les deux frères Kennedy, il peut être raisonnablement supposé que ceux-là sont les éléments qui ont dirigé ce pays depuis lors et que la famille de Bush fait partie de ce consortium. Quelqu'un avec des yeux ouverts peut voir où tout cela se dirige. Et pour ceux qui croient rêveusement qu'un changement de parti va faire un peu de différence, réfléchissez à nouveau. Gardez à l'esprit que la chose suivante a été écrite en 1968.

De Farewell America :

"C'est comme Chicago à l'époque d'Al Capone," déclara John Irwin, le premier District Attorney adjoint du Comté Middlesex, au Massachusetts, en 1967, notant que dans les six années passées il y avait eu 45 meurtres de gangs dans le seul secteur de Boston. En écrivant dans le Saturday Evening Post, (1) Bill Davidson a ajouté, "A un niveau encore plus haut, la Mafia de la Nouvelle Angleterre a des contacts parmi un groupe de piliers millionnaires de la communauté," et Charles Rogovin, le chef de la Section du Crime Organisé du Bureau du Procureur Général du Massachusetts, a remarqué, "Depuis que je suis venu ici de la Commission du Crime du Président Johnson, je me sens comme si j'avais observé de vieux films de gangster. Les autres familles de la Mafia sont devenues beaucoup plus subtiles dans leurs meurtres. Leurs victimes disparaissent surtout - et il n'y a aucune ardeur, aucune nuance ni cri. Mais ici ils les abattent ouvertement en plein midi dans une rue animée."

Malgré ces remarques, le Massachusetts n'est pas le premier parmi les états criminels et ni Boston, ni Worcester, ni Springfield ne figurent parmi les villes clefs dans l'industrie du crime, l'industrie principale aux Etats-Unis. L'action vigoureuse prise par le Ministère de la Justice et le FBI contre la Mafia de la Nouvelle Angleterre dans les deux années passées a été inspirée plus par politique que par des considérations techniques. L'Empire du Crime reste intact. Le budget annuel du gouvernement privé du crime organisé a été évalué en 1960 à 60 milliards de $, plus que le budget du Ministère de la Défense nationale (47.5 milliards de $). (2)

Le crime organisé ne pourrait jamais avoir réchappé et s'être développé sur une grande échelle sans "la protection des agences chargées de faire respecter la loi." (3) Face à face avec le crime organisé, ou plutôt côte à côte, se trouve une police qui ignore souvent son existence et parfois la soutient même. Le 15 juin 1961, le Procureur Général Robert Kennedy a déclaré, "le problème du crime organisé ne sera pas vraiment résolu tant que l'attitude des Américains reste ce qu'elle est - l'acceptation du crime et de la corruption," et tant que les Américains seront seulement intéressés par "l'obtention d'une télé plus grande, une voiture plus grande et le gain d'un dollar supplémentaire."

La carrière de Robert Kennedy a commencé en 1951 comme avocat dans la division criminelle du Ministère de la Justice. En 1953, il est devenu un des cinq assistants de Roy Cohn, le conseil légal en chef du sénateur McCarthy, le président du Sous-comité d'Enquêtes du Comité du Sénat des Opérations du Gouvernement. Il a repris le travail de Cohn quand le Sénateur McClellan (4) a remplacé McCarthy en 1954. En 1957, avec une équipe de 65 personnes, il est devenu le conseil en chef du Comité des Rackets du Sénat, aussi dirigé par le sénateur McClellan. Là, il a rencontré des hommes comme Antonio Corallo, qui avait été embauché par un manager d'usine simplement pour garder un oeil sur les ouvriers; consultants douteux d'affaires comme George Fitzgerald et Eddie Cheyfitz; (5) industries comme Kohler, Inc., un Sheboygan, fabricant du Wisconsin de montages de plomberie, qui en 1897 avaient diminué les salaires de ses employés de 50 % et avait donné à chacun une baignoire et avait poursuivi presque la même politique en 1958. Il a exposé la corruption dans les syndicats - principalement dans le syndicat des Boulangers et des Confiseurs, mais aussi dans les syndicats de la Mécanique, des Charpentiers, des Employés d'Hôtel, ses Ouvriers Postaux de New York, des Ouvriers Textiles et même des Eboueurs. Il est devenu un expert dans le racket du travail. En novembre 1957, il a reçu la première récompense annuelle comme "Investigateur Remarquable de l'Année" de la Société des Investigateurs Professionnels.

Quand il est devenu Procureur Général, Robert Kennedy avait déjà une bonne idée de l'importance du crime organisé aux Etats-Unis. Les pivots centraux du crime, certains d'entre eux survivants de l'ère de Chicago, d'autres des arrivées plus récentes, avaient quitté les gangs pour les grandes villes. L'industrie du jeu soutenait seule 50.000 potentats, employait les services de 400.000 petits bookmakers et ruinait un million de familles chaque année. Le jeu était devenu si grand que c'était capable d'inquiéter l'économie nationale. Il y avait aussi la prostitution, le trafic de narcotiques et la pornographie commerciale, sans parler des hold-up et des meurtres. Cette industrie du vice, qui avait déjà contaminé les syndicats, était aussi active parmi les jeunes du pays. Dans la décennie, entre 1950 et 1960, les crimes ont doublé et la délinquance juvénile triplée, bien que la population se soit accrue de seulement 18 %. (6)

La guerre contre le crime coûte 22 milliards de $ aux Etats-Unis par an, soit 120 $ par citoyen. "Le crime paye s'il est bien organisé. Les gangsters américains sont devenus des spécialistes," a noté C. Wright Mills. Un expert sur la question, Donald R. Cressey, (7) a écrit : "La situation est plus dangereuse que la situation dans les années 1920 et les années 1930 où les monopoles contrôlés par des criminels organisés étaient principalement des monopoles uniquement sur la distribution de marchandises et de services illicites. Le danger réel consiste en ce que la tendance continuera au point où les dirigeants des syndicats gagneront un tel niveau de contrôle qu'ils pousseront les partisans de la libre entreprise et de la démocratie hors de ' l'affaire' et nous forceront ensuite à payer tribut sous forme de libertés traditionnelles. Les dirigeants des syndicats sont parmi les plus actifs monopolisateurs dans l'économie américaine." Et Cressey a continué, "Nous sommes d'accord avec le sénateur Kennedy qui... est devenu convaincu que si nous n'attaquons pas sur une échelle nationale les criminels organisés avec des armes et des techniques aussi efficaces que les leurs, ils nous détruiront." Il l'a écrit en 1967, quand le crime organisé, plus prospère que jamais, était toujours sous le contrôle de l'empire que Robert Kennedy avait essayé de vaincre cinq ans auparavant.

En 1951, la Commission Kefauver avait conclu que le crime organisé, auquel il se référait comme la Mafia, était dirigé par Costello-Adonis-Lansky (le Syndicat de New York) et Accardo-Guzik-Fischetti (le Syndicat de Chicago). Mais entre 1951 et 1961, la Commission Kefauver a trouvé difficile d'obtenir une information fiable sur la nature de la Mafia et l'étendue de ses activités. En 1957, il a révélé que 58 seigneurs du crime s'étaient rencontrés à la Conférence Appalachienne dans l'État de New York, mais en 1960 le gouvernement fédéral et le Ministère de la Justice avaient peu d'informations sur ce qui avait transpiré à la réunion et beaucoup de participants leur étaient inconnus. (8)

Quand Robert Kennedy a été nommé Procureur Général, la Section du Crime et du Racket du Ministère de la Justice employait seulement 17 personnes. Ils travaillaient individuellement, sans illusions et ne recevaient aucune information complète sur le crime international et organisé. Avant 1963, leur nombre s'était gonflé à 60 et ils étaient capables d'attirer l'information qui était disponible à la Presse et au public, mais qui n'avait jamais été officiellement portée à leur attention. Robert Kennedy a ouvert des bureaux investigateurs fédéraux dans six grandes villes à l'extérieur de Washington. Ces bureaux étaient chargés de recueillir l'information sur 1.100 racketteurs notoires. En 1961 et 1962, le Congrès a approuvé sept lois anti-crime autorisées par le Procureur Général, la législation anti-criminelle la plus importante votée depuis 1954. Le premier résultat était le démantèlement du système de pari télégraphique touchant l'ensemble du pays. En novembre 1962, un établissement de jeu et de prostitution à Detroit qui avait fait 20 millions de $ par an fut envahi par la police et fermé. En 1963, les organisations de jeu clandestines furent obligées de cesser leurs activités dans beaucoup de parties différentes du pays. Dans les six premiers mois de 1963, 171 racketteurs furent accusés, contrairement à 24 en 1960. (9)

En octobre 1963, Robert Kennedy persuada Joseph Valachi, un membre du syndicat du crime qui avait demandé la protection du gouvernement en 1962 et qui avait été emprisonné depuis lors pour homicide involontaire, de porter témoignage. Le Procureur Général révéla que le syndicat du crime, connu de ses membres comme la Cosa Nostra, était dirigé par un conseil de 9 à 12 membres actifs dont les noms lui étaient connus et envers qui les représentants dans les diverses villes étaient responsables. Le 19 octobre 1963, il a déclaré au "New-York Times" que ces racketteurs étaient seulement capables de travailler en achetant la protection de ceux en qui les communautés plaçaient leur confiance. Il a accusé des tueurs embauchés et le mur de silence qui les entourait.

Joseph Valachi fut le premier membre de Cosa Nostra à révéler les activités de cette organisation "cruelle et calculatrice". Depuis 1960, il y avait eu 37 meurtres du milieu dans la seule ville de Chicago et 70 explosions dans la région d'Youngstown, en Ohio. Kennedy a nommé les principaux meneurs de l'organisation et a déclaré qu'il était décidé à les mettre hors service ou en prison. Il loua les départements de police de Los Angeles et de New York pour leur coopération, mais il cita aussi l'exemple de Newport, au Kentucky, le type de communauté américaine où le crime et la corruption prévalaient avec le consentement du Maire, plusieurs membres du conseil municipal et la police locale. (10) Il a ajouté qu'il y avait beaucoup de Newport dans tout le pays, que le crime organisé était devenu particulièrement subtil, qu'il profitait de techniques de communications modernes et qu'il avait des ressources énormes à sa disposition pour circonvenir la loi. Il a utilisé l'extorsion non seulement comme une source de revenu, mais aussi pour reprendre le contrôle d'affaires. Il avait infiltré l'industrie de l'habillement, des bowlings et des magasins de vins et spiritueux, des sociétés de juke-box, des distributeurs automatiques et le business de la construction. Ces rackets étaient souvent exécutés par téléphone et de l'extérieur de l'état.

Le Procureur Général a déclaré qu'il demanderait au Congrès de voter de nouvelles lois autorisant l'utilisation de systèmes de mise sur écoute d'une ligne téléphonique et la garantie de l'immunité des témoins. "Le combat avec le crime organisé est comme travailler à un puzzle," a-t-il dit. Il a souligné que le crime organisé affectait la communauté entière, que c'était le souci de chaque citoyen. "Il y a un vieux proverbe," a-t-il conclu, "que chaque société obtient la sorte de criminel qu'il mérite. Il est également vrai que chaque communauté obtient la sorte d'application de la loi sur laquelle il insiste."

Le Comité McClellan décida que le terme "Confédération américaine" représentait la meilleure définition de Cosa Nostra, que l'on pourrait considérer comme une sorte de gouvernement privé et pas seulement comme un cartel économique. La Confédération du Crime a sa propre Déontologie. On s'attend de chaque membre :

- Soyez loyal envers les membres de l'organisation. - Soyez raisonnable. Soyez un membre de l'équipe. - Soyez un homme d'honneur. Respectez la féminité et vos aînés. - Soyez un type debout. Gardez vos yeux et vos oreilles ouverts et votre bouche fermée. - Ayez la classe. Soyez indépendant. Connaissez votre voie dans le monde entier.

La Confédération est fondée sur les principes suivants :

1) Le crime Organisé est une entreprise d'affaires qui cherche chaque occasion de corrompre ou d'avoir l'influence sur quelqu'un dans le gouvernement qui peut ou pourrait dans l'avenir être capable de faire des faveurs au crime organisé.

2) L'isolation sert à séparer les leaders de la confédération des activités illégales qu'ils dirigent.

3) Les membres sont soumis à la discipline d'une nature quasi-militaire.

4) Les relations publiques de l'organisation sont d'une importance extrême.

5) La structure de l'organisation doit être telle qu'elle ne semble pas être et ne peut pas être attaquée comme une organisation.

6) La spécialisation du travail est essentielle. L'organisation compte parmi ses membres les corrupteurs, les corrompus, ceux qui imposent, les exécuteurs, les déplaceurs d'argent et les hommes de main, représentant l'échelon le plus bas de la confédération. Les corrupteurs sont aussi essentiels à l'organisation que les négociateurs dans un syndicat. D'autres spécialistes aident les déplaceurs d'argent, qui investissent les fonds de l'organisation dans des entreprises légales. Les hommes de main effectuent les ordres transmis par la hiérarchie. L'organisation a aussi ses propres "comptables" et "avocats".

Le travail de la confédération est énormément facilité par la structure de la police. Il y a 420.000 policiers aux Etats-Unis rattachés à 40.000 commissariats de police, dont 50 sont fédéraux, 200 adjonctions de la police d'état et 39.750 sous le contrôle de la police locale.

Le rapport de la Task Force intitulé "La Police," publié en 1967 par le Ministère de la Justice, reconnaît que dans plusieurs villes aux Etats-Unis une grande proportion de policiers est engagée sous diverses formes d'activités criminelles ou immorales et que quelques policiers malhonnêtes peuvent étendre la corruption partout dans la force. Tel était le cas à Denver, où on a découvert en 1961 qu'un petit groupe de policiers corrompus avait impliqué des douzaines d'autres officiers partout dans la ville dans leurs activités criminelles. La majorité de ceux impliqués n'était pas, en fait, des complices actifs, mais leur serment et règlements leur exigeaient de rapporter n'importe quelles actions suspectes et leur interdisaient de participer à toute activité illégale. (11) Le rapport reconnaît que des chefs de police corrompus peuvent donner un exemple dangereux pour des officiers plus jeunes. " La corruption devient alors un élément de promotion et l'existence de cette corruption au niveau le plus haut de l'autorité peut influencer tous les membres de la police. "

Dans le Chapitre 7, "l'Intégrité de la Police," le rapport rappelle que le Maire et le Shérif de la Ville de Phoenix, en Alabama, furent forcés de démissionner en 1955, mais que la corruption politique alliée avec le crime organisé et le vice avait continué à s'étendre dans plusieurs autres villes dans l'état. Le Ministère de la Justice a découvert en 1961 que le chef du syndicat du jeu à Syracuse, état de New York, avait vécu dans cette ville pendant 25 ans et n'avait jamais été dérangé par la police locale.

La police d'état n'est pas plus digne de confiance que la police locale. Le Gouverneur Claude Kirk de Floride a préféré engager une agence policière privée pour examiner le crime et la corruption dans son état. La police locale dans certains états, la Californie par exemple, est selon toute apparence assez honnête, mais dans d'autres états, par exemple le Texas, ils sont corrompus à fond.

Beaucoup de départements de police refusent de reconnaître l'existence du crime organisé et se soucient eux-mêmes seulement des violations criminelles locales et isolées. Cette attitude a l'effet de garantir l'immunité des syndicats du crime. D'autres départements de police coopèrent même avec la confédération en échangeant l'information avec ses représentants locaux.

Il y a des différences substantielles de la qualité du personnel de police aux Etats-Unis. Un col-blanc gagne une moyenne de 7.124 $ par an. Le salaire moyen des policiers est seulement de 5.321 $. (12) A Seattle, un policier gagne 375 $ par mois de moins qu'un câbleur. A Nashville, un électricien fait 3,22 $ par heure, un policier seulement 2,55 $. La disparité est encore plus grande dans les échelons supérieurs. Les salaires offerts aux diplômés d'université par la police sont rarement compétitifs avec ceux offerts par l'industrie privée. Le salaire d'un chef de police municipal varie entre 7.054 $ et 17.600 $ par an (dans des villes avec une population de plus de 500.000 habitants). Seulement huit des 38 villes avec une population entre 300.000 et un million payent leur capitaine de police plus de 11.000 $ par an. Dans seulement neuf de ces villes un sergent gagne plus de 9.600 $. Dans certaines autres villes avec plus d'un million d'habitants, Dallas par exemple, les salaires payés aux policiers sont encore inférieurs à ces chiffres moyens. Il n'y a pas beaucoup de place non plus pour la promotion dans la hiérarchie officielle. Le salaire maximal d'un agent de police de San Francisco est seulement de 600 $ par an plus le minimum qu'il a reçu quand il est entré dans la police.

La décentralisation excessive de la police, la dilution de ses responsabilités et la diversité de ses efforts a aussi créé de nombreux problèmes en ce qui concerne les arrestations criminelles. (13) les leaders de la Confédération du Crime sont "représentés, sous une forme ou une autre, en corps législatifs, juridiques et exécutifs dans tout le pays." (14) le regretté Chef William H. Parker de la police de Los Angeles a ajouté, "Malgré la direction la plus agressive et éclairée, l'application de la loi ne peut pas dépasser le niveau installé par l'électorat."

Il y a trois variétés de corruption officielle : le non-faire (l'échec d'exécuter un devoir requis); le délit (la commission d'un certain acte qui est positivement illégal); et l'abus de pouvoir (la réalisation incorrecte d'un certain acte).

Où le FBI entre-t-il dans ce paradis du crime ? J. Edgar Hoover (15) contrôle la seule organisation de police existant au niveau national. Dans les 38 ans qu'il a occupé cette position, il a connu sept Présidents et a survécu à 13 Procureurs Généraux. (16) À partir du 31 août 1962, le FBI a employé 14.217 personnes, y compris plus de 6.000 agents fédéraux. Le congrès accordait toujours les requêtes budgétaires de Hoover. J, Edgar Hoover est devenu quelque chose comme un monument national. Personne n'ose contredire "le Directeur,", ni le soupçonner.

Le FBI a deux fonctions principales : il examine les violations de la loi fédérale et il présente ses conclusions au Procureur Général et aux avocats fédéraux. Il est concerné par l'enquête, pas chargé de faire respecter la loi. Tous les crimes "fédéraux" prétendus tombent dans sa juridiction, mais la liste de ceux-ci, bien qu'elle couvre environ 165 sujets, est limitée. Le FBI n'a aucune juridiction sur les violations fiscales, les narcotiques, la douane, les courriers ou la protection du Président. D'autre part, il est concerné par les enlèvements, les hold-up de banque, les voitures volées qui ont été conduites à travers des limites d'état et d'autres infractions entre états de la loi. Théoriquement, le crime organisé ne tombe pas dans sa juridiction, puisqu'il prospère sur le jeu, les fraudes, les rackets et d'autres crimes qui constituent les violations d'état plutôt que la loi fédérale, mais les sources d'intelligence fortement développées du FBI le tiennent informé de la Confédération du Crime et de ses activités. (17)

Le Procureur Général Robert Kennedy a ordonné au FBI d'examiner les activités entre états de la confédération, mais cette attribution a irrité M. Hoover, qui a été néanmoins instruit par le Président Kennedy de déférer aux vœux du Procureur Général et lui rapporter directement. (18) Quand, en 1962, Robert Kennedy a ordonné au FBI d'examiner les corporations sidérurgiques, Hoover a consenti seulement à contrecœur et il y a une certaine indication que l'ordre a été effectué avec "abus de pouvoir". (19)

Le Procureur Général aurait aimé créer une Commission Nationale du Crime pour rassembler et coordonner toute l'information disponible sur la confédération, ses activités et les mouvements de ses membres, mais J. Edgar Hoover ne voulait aucune compétition et il a ses propres idées sur la manière dont une loi fédérale - l'agence d'application devrait être gérée.

Le FBI a 55 bureaux principaux et 500 succursales dans tout le pays, mais il préfère ne pas travailler avec la police d'état et la police locale à moins que l'on ne les considère "honorables" (ce qui limite singulièrement les possibilités pour la coopération). De plus, "honorable" dans ce cas a une signification très spéciale.

M. Hoover, un puritain presbytérien et un célibataire qui est actif dans le mouvement des Scouts (il est un membre d'honneur de son Conseil National) déclarait à plusieurs reprises, "Je suis opposé à une police nationale. J'ai un respect total pour la souveraineté des états et les autorités locales, à qui nous fournissons une quantité considérable d'informations qui les aide à résoudre les crimes locaux." Hoover croit que le FBI devrait se consacrer tout d'abord à sa fonction originale, celle de protéger la nation contre la subversion et la trahison, tant de l'intérieur que de l'extérieur.

En 1937, Franklin D. Roosevelt chargea le FBI de la surveillance des agents Nazis et des sympathisants aux Etats-Unis. Quand la guerre a éclaté en 1941, il a coordonné les mesures de sécurité internes contre les espions et les saboteurs et a trouvé sa vraie vocation. Quand la Deuxième Guerre mondiale a cédé la place à la Guerre froide, le FBI a tourné son attention sur les Communistes. Hoover a été chargé de la tâche "du dévoilement et du démantèlement des activités d'espionnage soviétiques."

Le 19 octobre 1960, Hoover déclara, "Nous sommes en guerre contre les Communistes." (20) Certains généraux avaient été forcés de démissionner pour des déclarations semblables, mais même Kennedy a hésité à remplacer "le Directeur." Onze jours après l'assassinat de Kennedy, le 3 décembre 1963, Hoover a réaffirmé son credo. Un mois plus tôt il avait déclaré, " Les plus proches conseillers du Président Kennedy sont soit des Communistes, soit des sympathisants Communistes." Hoover souligna à plusieurs reprises le rôle essentiel joué par le FBI dans la lutte contre le Communisme et dans la protection du "mode de vie américain." Depuis l'apparition de Castro, la zone des Caraïbes avait pris une importance spéciale pour le FBI, qui montrait un intérêt soudain dans les groupes d'exil cubains. Hoover considérait que "il est plus important d'empêcher ou circonvenir l'espionnage, le sabotage et autres activités subversives que poursuivre les individus qui s'engagent dans ce type d'activité..." Un tel raisonnement peut avoir des conséquences d'une grande portée.

Un juge auto-désigné de ce qui est bon pour les Etats-Unis, Hoover a refusé d'envoyer des agents du FBI à Little Rock en 1957. Malgré les injonctions de Robert Kennedy, il a refusé d'engager ses agents complètement dans l'application de la législation des droits civils. C'était un fait connu que des agents du FBI locaux dans plusieurs états du sud ont coopéré avec la police locale ségrégationniste. Quand, le 15 septembre 1963, une bombe éclata dans une église Baptiste Noire à Birmingham, en Alabama, tuant quatre enfants noirs, le FBI a appris qui était coupable, mais a échoué à transmettre cette information officiellement, devenant ainsi le complice passif de la police locale.

Robert Kennedy avait été conscient du pouvoir d'Hoover depuis son entrée au Ministère de la Justice en 1953, mais il avait besoin de lui et il a été obligé de reporter sa retraite, bien que Hoover avait 65 ans. En août 1962, il a même défendu le chef du FBI contre les attaques de Wilbur H. Ferry, le vice-président du Fonds pour la République, en déclarant, "laissons-le aux experts. M. Hoover est mon expert." (21)

Il a été écrit que Bob Kennedy était "trop politiquement sophistiqué pour se heurter ouvertement avec le Directeur du FBI couvert d'honneurs." La critique sérieuse d'Hoover ou du FBI est toujours considérée aux Etats-Unis comme quelque chose proche de la trahison et c'est équivalent au suicide politique. Les sources d'information de Hoover et les fichiers à sa disposition, sont en fait plus importantes que ceux disponibles aux organismes comparables dans des états totalitaires, où les chefs des services secrets ont le pouvoir de licencier le Chef de la Police. (22) Le FBI a des fichiers sur 200 millions de personnes, dont seulement 20 % n'ont jamais été arrêtés. Il tient à jour des dossiers sur toutes les figures politiques et d'affaires principales. Beaucoup d'Américains ont raison de craindre le FBI, qui a l'information confidentielle sur les vies et les activités des citoyens les plus divers et les plus insignifiants.

À la courtoisie glaciale du Procureur Général, M. Hoover a répondu en octobre 1962, devant son auditoire préféré, la Légion américaine, que "les Communistes ont infiltré chaque secteur de notre société." (23) Pourquoi cette obsession avec l'épouvantail communiste ? Depuis sa création par Théodore Roosevelt, le FBI a été en guerre avec ce qu'il appelle "les forces du mal." Par cela il ne signifiait pas tant la catégorie complète des hommes du mal et en particulier des criminels de premier ordre, mais des libéraux. Hoover lui-même a une fois dit, "Ce terme de libéralisme ne devrait pas être pris à la légère..." L'obsession avec le Communisme a l'effet de maintenir les Américains dans un état de tension. Le FBI sait parfaitement bien - du moins nous supposons que ses directeurs sont sains d'esprit - qu'il a peu à craindre d'un Parti communiste de seulement 10.000 membres, tous étant connus du FBI et sous surveillance constante et qui a été infiltré par plus de 1.000 informateurs du FBI. Le FBI est représenté au Comité Central du Parti Communiste Américain et une fois il a même nommé son chef de sécurité. Il a été évalué que le FBI, par les droits payés par ses agents, est le seul donateur le plus important du Parti communiste aux Etats-Unis.

L'attitude de Hoover est basée plus sur la moralité que sur la politique. Quand World Report & US News lui ont demandé, "Certaines personnes disent que le Parti communiste ne peut probablement pas représenter un danger pour les Etats-Unis," a-t-il répondu, "Emphatiquement ', Non.' Les Membres du Parti communiste des Etats-Unis sont des participants actifs à la conspiration criminelle internationale qui est totalement étrangère à notre mode de vie et complètement dédiée à l'asservissement du monde." Il exprimait ainsi le point de vue non du gouvernement qu'il était supposé représenter, mais de la faction anti-Kennedy. L'extrémisme de Hoover, son puritanisme et sa compétence technique avaient l'effet de placer, au moins d'une façon passive, la machinerie efficace du FBI à sa disposition.

Hoover est un perfectionniste pour autant que l'efficacité et la qualité de ses employés soient concernés. Le FBI recrute des hommes hautement qualifiés et des femmes dont l'intégrité est au-dessus de tout reproche. Soigneusement examinés avant qu'ils ne soient embauchés, ils sont bien payés (24) et formés à fond. Chacun est un spécialiste et ses responsabilités sont étroitement définies et surveillées rigoureusement. L'autonomie d'un homme du FBI est strictement limitée, même dans des secteurs techniques. Quand l'objectif principal est la sécurité ou le secret, chaque subalterne doit contrôler tous les détails dans son secteur ou activité et chaque surveillant doit contrôler tous ses subalternes. Le FBI encourage ses employés à informer l'un sur l'autre non seulement pour inconduite professionnelle, mais aussi pour des déviations des standards moraux exemplaires auxquels chaque membre du bureau est attendu d'adhérer. (25) les employés de FBI sont liés par une multitude de règles et de règlements, dont certains concernent même leur façon de s'habiller. S'il veut rester du bon côté du Directeur, le G-man bien habillé doit porter un costume sombre, une chemise avec des manchettes françaises et un mouchoir dans sa poche. (26)

La hiérarchie du FBI est strictement observée. Les agents de FBI sont totalement subordonnés à leurs supérieurs et par eux au Directeur. Carlos Marcello, un des leaders de la Confédération du Crime, a été arrêté à la Nouvelle Orléans le 22 septembre 1966 et accusé d'avoir frappé un agent fédéral, Patrick J. Collins, Jr. Marcello a déclaré qu'il pouvait à peine avoir su que Collins était un agent du FBI, puisqu'il était en bras de chemise. (27) Une telle violation des règlements de bureau pouvait seulement avoir été commise avec la connaissance de la hiérarchie. Même J. Edgar Hoover est capable de faire une exception aux règles s'il y a une justification suffisante. Il y a eu d'autres bévues. Un crime est une violation fédérale pour le FBI seulement quand le Directeur le considère comme tel. Le FBI intervient seulement dans les affaires de la police locale quand ils ne partagent pas les avis du Directeur à propos des "Communistes" et des "dégénérés".

Est-ce que l'honorable M. Hoover, nous nous demandons, n'orne jamais ses manchettes françaises avec les boutons de manchette que son Procureur Général dans les années Kennedy, un autre homme avec un oeil pour les détails, lui a donné une année pour Noël - de simples boutons de manchette en or gravés avec le Cachet de Justice ?

NOTES

1. Le 18 novembre 1967.

2. Le jeu seul se monte à 20 milliards de $.

3. Rapport de la Commission d'Enquête du Massachusetts, 1957.

4. Démocrate de l'Arkansas.

5. George Fitzgerald représentait James Hoffa. Eddie Cheyfitz était l'avocat de Dave Beck. Plusieurs sociétés de consultants d'affaires fournissent l'information non seulement sur des questions légales, mais aussi sur des problèmes de travail et peuvent même fournir à des informateurs si le besoin surgit. Les sociétés connues nationalement comme Macy, General Electric et Republic Aircraft emploient de telles techniques.

6. Il a été évalué que 800.000 Américains ont été assassinés depuis le changement de siècle. Deux millions d'armes à feu sont vendus aux citoyens privés aux Etats-Unis chaque année.

7. Président de la Section de Criminologie de l'Association Sociologique Américaine – Task force sur le Crime - Administration de Justice (Washington, 1967).

8. Parmi les participants à cette conférence, tenue à la maison de Joseph Barbara, 19 étaient dans les affaires de vêtements, 7 possédaient des sociétés de camionnage, 9 des distributeurs automatiques et 17 des restaurants. Onze étaient des importateurs d'huile d'olive et de fromage, 4 étaient des entrepreneurs de pompes funèbres et les autres étaient impliqués dans des ventes de voiture, des sociétés de charbon et l'industrie du spectacle. Un était chef d'orchestre.

En 1967, ce Conseil d'administration du crime organisé (fondé en 1931 par Al Capone et Lucky Luciano) incluait 4 New-Yorkais, Vito Genevose (dans la prison fédérale Leavenworth), Carlo Gambino, Joe Colombo et Joe Bonnano; Sam Giancana de Chicago; Joe Zerilli de Detroit; Steve Maggadino de Buffalo; et Angelo Bruno de Philadelphie.

9. Kennedy a déclaré en janvier 1963, qu'il avait une preuve contre : Mickey Cohen sur la Côte Ouest, Frankie Carbo de New York, Alfred Sica de Los Angeles, Buster Wortman de St. Louis, Kid Cann, qui avait contrôlé Minneapolis pendant 30 ans et Trigger Mike Coppola de Miami.

Mickey Cohen, typique de ce type de gangster, avait déclaré un revenu de 1.200 $ en 1956 et 1.500 $ en 1957, mais il possédait une voiture blindée valant 25.000 $, un pyjama en soie qui coûtait 275 $, 300 costumes et 1.500 paires de chaussettes!

10. Suite à ces révélations, les électeurs ont révoqué le Shérif du Comté et le détective en chef de la police locale a été renvoyé.

11. La Section 310.71 des règlements de police dit:

"Les membres et les employés n'accepteront pas directement ou indirectement de cadeau, gratification, prêt, honoraires ou une autre chose de valeur résultant ou offert à cause de l'emploi de police ou de l'activité connectée avec le dit emploi. Les membres et les employés n'accepteront pas de cadeau, gratification, prêt, honoraires ou autre chose de valeur dont l'acceptation pourrait avoir tendance à influencer directement ou indirectement les actions du dit membre ou employé ou un autre membre ou employé dans toute question d'affaire de police; ou qui pourrait avoir tendance à jeter n'importe quelle réflexion défavorable sur le département ou n'importe quel membre ou employé en conséquence. Aucun membre ou employé du département ne recevra de cadeau ou gratification d'autres membres ou d'employés inférieurs sans la permission expresse du Chef de Police."

12. À moins qu'autrement indiqué, toute cette statistique date de 1966. En général, la situation financière de la police était encore moins favorable en 1963.

13. La moyenne nationale pour les arrestations criminelles est 22 % pour des vols et 59 % pour des crimes, mais ces chiffres devraient être considérés avec soupçon et ils excluent la plupart des crimes imputables au Syndicat du Crime.

14. Donald R. Cressey.

15. Directeur du FBI depuis 1924.

16. Hoover parle désobligeamment des divers "Procureurs Généraux sous lesquels j'ai servi."

17. En 1967 Bill Davidson a écrit, "tant d'agents du FBI ont infiltré l'organisation de la Mafia que vous pouvez à peine désigner le Mafiosi parmi les informateurs.

18. Quelque chose qui n'était probablement pas arrivé à M. Hoover depuis 1928.

19. On dit qu'il a ordonné aux agents fédéraux de réveiller des journalistes au milieu de la nuit pour leur poser des questions qui pouvaient avoir attendu jusqu'au matin, une procédure qui a été sévèrement critiquée par le public.

20. En 1968, le mot "Communiste" a perdu beaucoup de son impact. Le Parti communiste américain traditionnel est devenu une "clique de bourgeois révisionnistes," et les Marxistes authentiques ont commuté leur allégeance au Parti Communiste des Etats-Unis (marxiste-léniniste), un groupe dissident des Maoïstes staliniens qui partagent leurs énergies entre Watts et Harlem.

21. Il avait précédemment déclaré que l'aide de Hoover était "sans égale".

22. En Union Soviétique, Beria a été éliminé de cette façon. En France, Roger Wybot, le directeur du Bureau de la Sécurité du Territoire, qui avait gardé son travail à travers 12 gouvernements successifs dans la Quatrième République parce qu'il avait des fichiers sur de nombreuses figures politiques, a été écarté quand le Général de Gaulle est arrivé au pouvoir. M. Wybot n'avait aucun fichier sur le Général.

23. James Meredith, le "communiste noir" (comme le FBI l'appelait) avait été admis à l'Université du Mississippi en septembre 1962 et l'administration de Kennedy ne semblait pas pressée de répondre à "la menace cubaine."

24. Les agents du FBI gagnent de 8.421 $ à 16.905 $ par an, exclusif de la paie et des bonus supplémentaires. Le salaire du Directeur est de 30.000 $ par an.

25. Thomas Henry Carter, un employé de bureau du FBI et célibataire, a été renvoyé en août 1965 après qu'il ait été accusé par ses collègues de FBI d'avoir passé la nuit avec une femme.

26. Les principes moraux de Hoover sont aussi bons que la loi dans le FBI.

Un agent du FBI ne sort pas la nuit sans sa femme. Il ne lit pas Playboy. Il n'a pas de boutons. Il ne boit pas. Il ne porte pas ses cheveux trop courts (c'est considéré comme un signe d'immaturité). Il essuie ses mains (et pas sur son mouchoir de poche) avant d'entrer dans le bureau du Directeur (le Directeur n'aime des mains en sueur). Il ne fume pas devant le Directeur (le Directeur n'aime pas l'odeur du tabac). On s'attend à ce qu'il lise le livre du Directeur, Masters of Deceit, et l'Histoire du FBI de Don Whitehead et les fassent passer à ses amis.

27. Marcello est un des hommes les plus riches de Louisiane. Sa fortune a été évaluée à 40 millions de $ et il la doit aux pots-de-vin politiques et à la corruption de la police. Il contrôle des casinos à Jennings, Lafayette, Bossler City, West Baton Rouge et Morgan City, en Louisiane, le gouvernement de Jefferson Parish (comté), dont il a fait son quartier général, la société de Musique Jefferson, qui fait fonctionner des juke boxes et des machines à sous et un système de bookmakers. Il possède des salles de jeux et des maisons de prostitution à Bossler City, en face de Shreveport, une société appelée Sightseeing Tours à la Nouvelle Orléans, un night club à Dallas. et d'autres entreprises. En 1963 il était en contact avec certains politiciens et pétroliers au Texas et en Louisiane.


En tant que propriétaires et éditeurs de ces pages, nous souhaitons souligner que le matériel présenté ici est le fruit de notre recherche et de notre expérimentation en communication supraluminique. Nous nous demandons parfois si les Cassiopéens sont ce qu¹ils prétendent être, parce que nous ne tenons rien pour vérité indiscutable. Nous prenons tout "cum granulo salis", même si nous considérons qu¹il y a de bonnes chances que ce soit la vérité. Nous analysons constamment ce matériel ainsi que beaucoup d¹autres qui attirent notre attention, issus de divers domaines de la Science et du mysticisme. Honnêtement, nous ne savons pas CE QU'EST la vérité, mais nous croyons qu¹elle est « quelque part par là» et que nous pouvons sans doute en découvrir une partie. Oui, nous pouvons dire que nos vies ont été enrichies par ces contacts, mais certains éléments nous ont aussi rendus perplexes et nous ont désorientés, et ils restent encore à être clarifiés. Nous avons certes trouvé beaucoup de «confirmations» et de « corroborations » dans d¹autres domaines, entre autres la Science et l¹Histoire, mais il y a aussi de nombreux éléments qui, par nature, sont invérifiables. C¹est pourquoi nous invitons le lecteur à partager notre recherche de la Vérité en lisant avec un esprit ouvert, mais sceptique.

Nous n¹encourageons pas « l'adepte-isme », ni aucune « Vraie Croyance ». Nous ENCOURAGEONS la recherche de la Connaissance et de la Conscience dans tous les domaines qui en valent la peine, comme le meilleur moyen de discerner le mensonge de la vérité. Voici ce que nous pouvons dire au lecteur: nous travaillons très dur, plusieurs heures par jour, et nous le faisons depuis de nombreuses années, pour découvrir la raison de notre existence sur Terre. C¹est notre vocation, notre queste, notre mission. Nous recherchons constamment à valider et/ou à affiner ce que nous envisageons comme possible, probable, ou les deux. Nous faisons cela avec l¹espoir sincère que toute l¹humanité pourra en bénéficier, si ce n¹est maintenant, alors dans un de nos futurs probables.

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