Vérité ou Mensonge (7)

Le 20 novembre 2003: Les historiens, quand ils écrivent l'histoire, discutent non seulement de faits théoriques qui sont proposés comme la chronologie, mais aussi des moyens par lesquels ils arrivent à leurs idées. Généralement, ils tirent leurs conclusions sur l'histoire en lisant des "sources", ou des récits antérieurs sur le sujet en question. Dans certains cas ce sont des récits de témoins oculaires, dans d'autres, des récits dits à un scribe par un témoin, et ainsi de suite.

Les historiens essaient de faire une distinction entre les sources comme "primaire" et "secondaire". Une source primaire n'est pas nécessairement un récit de témoin oculaire – quoiqu'il serait bien si ça l'était – mais est définie par les historiens comme un récit qui ne peut être tracé plus loin en arrière et ne semble pas dépendre du récit de quelqu'un d'autre. Les sources secondaires sont celles qui sont essentiellement des copies ou des sources primaires "re-travaillées". Souvent, elles consistent en du matériel de plusieurs sources assemblées ensemble avec des commentaires ou des données additionnelles.

Bien, évidemment ceci pourrait présenter un problème si la source primaire est complètement falsifiée.

Les sources primaires peuvent légitimement nécessiter une interprétation et une évaluation; c'est le rôle d'une bonne source secondaire, pourvu que la distinction entre source et interprétation soit rendue claire. En effet, des sources secondaires – des analyses – sont vitales au lecteur moyen qui peut ne pas avoir l'expérience linguistique, historique et culturelle pour évaluer les sources primaires.

Mais, bien trop souvent, les historiens traitent leurs sources exactement comme Huysmans a décrit, qui amène la répétition:

Parlons maintenant de l'Empereur Justinien. Un lecteur de la Catholic Encyclopedia découvrira les éloges suivants de Justinien:

En effet on peut se demander si un état peut montrer dans son histoire un si magnifique souverain.

Il ressemble à un vrai parangon, hein? Evidemment, tout n'était pas aussi positif, comme le note la Catholic Encyclopedia:

Les monophysites croyaient que la nature humaine de Jésus fût transformée, englobée, dans une Nature Divine, d'où le terme "monophysite", ou "une-nature".

L'idée était en conflit direct avec le dogme adopté par l'Eglise que, dans le Christ, il y a UNE personne divine, et DEUX natures distinctes: une totalement humaine et une qui était totalement divine.

Les plus anciens exemples de monophysisme n'étaient pas condamnés et étaient, en fait, défendus par nombre de leaders importants de l'Eglise, comme Cyril. La vue monophysite que Jésus avait une seule nature fut en fin de compte condamnée au Concile de Calchedon (451) qui affirma que Jésus avait à la fois une nature Divine et une nature Humaine combinée en une seule personne. Certains essayèrent d'éviter d'être condamnés comme hérétiques en affirmant que Jésus pouvait avoir eu techniquement deux natures, la nature Humaine était tellement englobée par la nature Divine que l'effet pratique était une seule nature.

Bien, il est facile de voir pourquoi ceci était un point si délicat. Si le Christ était supposé avoir été transformé en un être Divin, alors évidemment, ses "héritiers", c'est-à-dire les Empereurs, auraient à être transformés similairement et ne seraient pas capables de n'être qu'un humain normal qui revendique une autre "nature divine" qu'il pourrait mettre et enlever à volonté.

Un mouvement schismatique authentique de monophysites n'apparut pas jusqu'à après le Second Concile de Constantinople (553) qui demanda l'acceptation de la formulation décidée à Chalcédoine et certains refusèrent simplement. Ils étaient les précurseurs des églises orthodoxes Syriennes et Arméniennes d'aujourd'hui. En 1984, le patriarche de l'Eglise Orthodoxe Syrienne (Mar Ignatius Zakka II) rencontra le Pape Jean-Paul II et ensemble ils signèrent une nouvelle déclaration qui établissaient que la différence de leurs dogmes étaient plus apparents que réels et finalement basée sur des "inadéquations" culturelles et linguistiques.

Une des choses pour lesquelles Justinien est le plus célèbre était son code juridique.

La Catholic Encyclopedia trouve que cela ne peut éviter de mentionner la vie scandaleuse de Justinien et la rejette sur sa femme parce que, bien sûr, elle était une monophysite:

On dit que le règne de Justinien fut un tournant dans l'Antiquité tardive. Ce fut la période où le paganisme perdit finalement sa longue bataille pour survivre, et où le schisme dans le christianisme entre l'est monophysite et l'ouest chalcédonien devint insurmontable.

D'un point de vue militaire, il marqua la dernière fois où l'Empire Romain put dominer le monde connu. L'Afrique et l'Italie furent reconquises, et une présence fut établie en Espagne. Quand Justinien mourut, les frontières étaient encore intactes bien que les Balkans avaient été dévastés par une série de raids et que l'économie italienne était un désastre.

Maintenant revenons à Procope mentionné ci-dessus comme ayant calomnié Justinien et Théodora avec son "Histoire Secrète".

Procope de Césarée naquit à la fin du cinquième siècle en Palestine. Personne ne sait qui étaient ses parents ou bien où ou bien comment il fut éduqué. Il est connu qu'il fut qualifié pour le service civil à Byzance en vertu d'une sorte d'entraînement juridique et littéraire. Dès 527 il devint conseiller, assesseur, et secrétaire du grand général Bélisaire, dont il suivit les fortunes et les campagnes pour les douze ou quinze années suivantes.

Nous devons des remerciements à Procope pour sa description de témoin oculaire des guerres de Bélisaire, en huit livres. De ceux-ci, deux traitent de la guerre contre les Perses, deux contre les Vandales, trois contre les Goths; le livre VIII conclut avec un exposé général des événements jusqu'en 554.

Procope écrivit plus sur les sujets militaires, cependant. Il est la meilleure autorité sur l'histoire du règne de Justinien, et l'historien Gibbon regrettait le fait que les histoires postérieures à Procope étaient écrites par des individus moins intelligents et moins perspicaces.

Procope fut lu évidemment largement par tous les plus grands historiens et géographes grecs, et il fut familier des travaux des célèbres poètes et orateurs grecs. Mais sa valeur unique réside dans le fait qu'il connaissait personnellement les gens, les endroits, et les événements sur lesquels il écrivit.

L'approche de Procope de sa tâche est critique et indépendante quoiqu'il est clair qu'on lui a demandé de plaire à son employeur et certainement à la Cour. Son traité des "Edifices de Justinien" fut terminé en 558 ou 559 et on pense qu'il l'écrivit soit sur commande impériale soit pour se défendre de soupçons de désaffection. D'une manière extravagante, il crédite Justinien de tous les travaux publics exécutés dans tout l'Empire Byzantin durant son règne.

Ce qui nous intéresse tout particulièrement est le troisième de ses livres. Ce travail est scandaleusement célèbre et il y a eu beaucoup de controverse quant à savoir s'il était authentique et quels étaient les motifs de Procope en l'écrivant. Ce livre est le plus communément connu par le titre "Arcana Historia" (l"histoire secrète). Elle est un supplément à l'autre histoire, portant le récit jusqu'à l'année 558-9, où elle s'arrête. Dedans, comme dans les pages d'un journal privé, Procope déverse son aversion de Justinien et Théodora; même Bélisaire et sa femme ne sont pas épargnés.

Un expert décrit ce livre comme "une attaque satyrique contre Justinien" et la Catholic Encyclopedia dit:

C'est une invective amère, virulente, et souvent obscène contre tous les pouvoirs de l'Eglise et de l'Etat Byzantins, apparemment la vengeance tardive d'un homme de lettres inapproprié à une vie d'obséquiosité. La violence aveugle du pamphlet trahit l'indignation passionnée de l'auteur, mais corrompt son cas. L'authenticité est maintenant admise, après beaucoup de discussion neutre au dix-septième et dix-huitième siècles. (L'"Anecdota" fut publiée pour la première fois en 1623).

Nous devons noter que l'Histoire Secrète de Procope ne fut pas publiée durant sa vie et très certainement pas durant la vie de ceux à propos desquels il écrivait. Cela démolit plutôt la théorie que c'était "une vengeance tardive d'un homme de lettres inapproprié à une vie d'obséquiosité." Comment une vengeance est-elle bonne s'il n'y a personne pour la recevoir ou pour l'apprécier? Oui, elle fut certainement en partie vitriolique et pornographique. Pendant longtemps, les traductions du grec étaient seulement disponibles en latin et Gibbon – dans le chapitre 40 de Décadence et Chute de l'Empire Romain – écrivit sur Théodora que "ses arts doivent être voilés dans l'obscurité d'une langue apprise", et ensuite va citer le passage en grec avec des commentaires en latin!

Procope nous dit dans l'introduction à L'Histoire Secrète qu'il va fournir des explications et des additions qu'il ne pouvait pas révéler précédemment par peur de vengeance de Justinien et Théodora. Puisque avant et après, Procope écrivit avec l'accord de l'Empereur, (gardant à l'esprit que l'Histoire Secrète était tenue secrète) on a suggéré dans le passé qu'il n'était pas l'auteur de cette œuvre. Dû à des analyses d'expert, il est maintenant généralement accepté que Procope l'a en fait vraiment écrite. Le texte ne montre aucune contradiction en fait entre l'Histoire Secrète et les autres œuvres de Procope et l'analyse linguistique et grammaticale fait de ceci une opinion conclusive.

L'Histoire Secrète de Procope est si importante pour notre sujet ici que je vais la reproduire dans son intégralité dans les deux prochains chapitres. Et oui, c'EST en partie pornographique.

En tant que propriétaires et éditeurs de ces pages, nous souhaitons souligner que le matériel présenté ici est le fruit de notre recherche et de notre expérimentation en communication supraluminique. Nous nous demandons parfois si les Cassiopéens sont ce qu¹ils prétendent être, parce que nous ne tenons rien pour vérité indiscutable. Nous prenons tout "cum granulo salis", même si nous considérons qu¹il y a de bonnes chances que ce soit la vérité. Nous analysons constamment ce matériel ainsi que beaucoup d¹autres qui attirent notre attention, issus de divers domaines de la Science et du mysticisme. Honnêtement, nous ne savons pas CE QU'EST la vérité, mais nous croyons qu¹elle est « quelque part par là» et que nous pouvons sans doute en découvrir une partie. Oui, nous pouvons dire que nos vies ont été enrichies par ces contacts, mais certains éléments nous ont aussi rendus perplexes et nous ont désorientés, et ils restent encore à être clarifiés. Nous avons certes trouvé beaucoup de «confirmations» et de « corroborations » dans d¹autres domaines, entre autres la Science et l¹Histoire, mais il y a aussi de nombreux éléments qui, par nature, sont invérifiables. C¹est pourquoi nous invitons le lecteur à partager notre recherche de la Vérité en lisant avec un esprit ouvert, mais sceptique.

Nous n¹encourageons pas « l'adepte-isme », ni aucune « Vraie Croyance ». Nous ENCOURAGEONS la recherche de la Connaissance et de la Conscience dans tous les domaines qui en valent la peine, comme le meilleur moyen de discerner le mensonge de la vérité. Voici ce que nous pouvons dire au lecteur: nous travaillons très dur, plusieurs heures par jour, et nous le faisons depuis de nombreuses années, pour découvrir la raison de notre existence sur Terre. C¹est notre vocation, notre queste, notre mission. Nous recherchons constamment à valider et/ou à affiner ce que nous envisageons comme possible, probable, ou les deux. Nous faisons cela avec l¹espoir sincère que toute l¹humanité pourra en bénéficier, si ce n¹est maintenant, alors dans un de nos futurs probables.

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