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V. La première "Torah" et le Premier "Temple"
Traduction française: Micheline Deschreider. Tirant avantage de la situation qui se présentait à lui, c’est-à-dire la destruction de son rival Israël et l’arrivée dans le pays d’une partie de sa population et de son clergé, Ezéchias décida qu’il voulait unifier la population, et tout centraliser. Il allait être le “Nouveau David”. Il allait unifier tous les peuples pour n’en faire qu’un seul, et son plan d’unification comprenait manifestement l’unité psychologique religieuse. La leçon de tolérance envers des groupes variés et de religions tout aussi variées, donnée par Omri, fut apparemment perdue pour Ezéchias Ou bien alors il était tombé sous la coupe du clergé. C’est le moment important où le document P fut créé et où il fut décidé de la division du clergé: les prêtres aaroniques montaient au sommet de l’échelle hiérarchique et les prêtres de Silo (les descendants de Moïse) étaient cantonnés aux premiers échelons, ce qu’ils n’apprécièrent pas du tout. Le document P est en fait la combinaison des documents J et E “améliorés”. Même s’il leur était impossible de faire disparaître les histoires qui se trouvaient dans J et E (propriété commune aux deux peuples) et qui reflétaient des opinions peu amicales envers Yahvé, l’histoire et Aaron en particulier, ils les utilisèrent d’une manière astucieuse qui permit par la suite de mettre le tout sous la férule de Yahvé. Le document P donna à Yahvé la suprématie sur tous les autres dieux qui étaient parties intégrantes des histoires originales, et passa naturellement sous silence toute allusion louangeuse à leur égard, mais il va sans dire que les récits originaux ne purent être supprimés. L’auteur du document P connaissait apparemment bien les textes des documents J et E. Le texte de P n’est pas une simple copie de J et E, et ne contient pas non plus des doublets dus à l’assemblage de J et E. Il a été écrit en s’inspirant de J et E pour donner sa propre version de ces récits. Il a manifestement été écrit pour être présenté à la place de J et E, et il est probable que J et E ont été supprimés après la parution du texte de P. P ne s’est pas contenté de commencer par une histoire de la Création et d’un déluge comme le faisaient J et E: il a continué sur la lancée des sujets majeurs: le pacte avec Abraham, l’exode depuis l’Egypte, et l’Alliance du Sinaï. Il fait référence à tout un tas d’éléments des textes J/E. Il y a plus de vingt-cinq cas de récits parallèles qui ne devaient manifestement pas être combinés avec J et E, comme cela a été fait par un rédacteur ultérieur. De plus, bien que les similitudes soient flagrantes, les différences nous en disent davantage. Nous devons nous demander pourquoi l’auteur de P a pensé qu’il était nécessaire d’écrire une nouvelle version alors qu’il avait déjà les textes J et E sous la main. En premier lieu, il nous faut considérer ce qui, dans J et E, est significativement différent de ce qu’il y a dans P. Les populations du royaume du nord avaient une longue tradition affirmant qu’elles descendaient de Moïse en personne. Leurs documents présentent Aaron sous un aspect très déplaisant: celui du prêtre du Veau d’Or, et dont la sœur, Miriam, fut frappée de maladie parce qu’elle avait critiqué l’épouse de Moïse. Le royaume du nord ne se sentait apparemment pas disposé à adorer un dieu qui exigeait des sacrifices. Les croyances du royaume septentrional préféraient les prophètes choisis par les dieux plutôt que par une lignée cléricale. Dans le sens le plus pur, la raison de cette partie du texte est fondamentalement politique, tout comme a été fondamentalement politique la création de la théologie chrétienne. Les deux textes sont clairement destinés à mettre en lumière tout ce qui peut permettre de vassaliser et mettre sous contrôle les sujets du royaume. Ezéchias avait entrepris l’élimination de toutes les formes de pratiques religieuses autres que celles sanctionnées par le Temple de Jérusalem. Un contrôle religieux rigide avait été institué, ce qui signifie que tous les lieux de cultes rendus à d’autres dieux, et même ceux rendus à Yahvé mais en dehors du Temple, étaient interdits. Ces lieux de cultes furent appelés “hauts lieux”. Ils furent éliminés, et une religion centralisée, sous le contrôle des Lévites de Jérusalem, devint la Loi séculière. La Loi de Yahvé devint donc la Loi du pays. Et les Lévites qui devaient faire appliquer cette Loi étaient alors les Lévites aaronides. Pour pouvoir comprendre les implications de tout cela, il faut comprendre ce qui se passait en ces “hauts lieux” et pourquoi. La fonction du sacrifice, dans le monde du Moyen-Orient, n’était pas simplement la mise à mort gratuite d’un animal. En général, il s’agissait de tuer rituellement un animal pour le manger ensuite, et certains morceaux en étaient offerts à des dieux. L’idée était que, si quelqu’un voulait manger de la viande, il lui fallait comprendre que c’était une vie qui était prise, qu’un tel acte était sacré, et il fallait qu’il soit accompli de la manière prescrite, par une personne désignée (un prêtre en l’occurrence), qui en recevait elle aussi une part. L’effet de la nouvelle Loi était donc que, si quelqu’un souhaitait manger de l’agneau au dîner, il ne lui était plus loisible d’accomplir le sacrifice ni à la maison, ni en un “lieu élevé”: il fallait traîner l’animal jusqu’à Jérusalem où se trouvait un conclave de Lévites. Cela revenait, faut-il le souligner, à remettre un énorme pouvoir entre les mains d’un très petit groupe de gens. Et les Lévites aaronides prirent bien soin d’ajouter au simple abattage ritualisé de leur dîner, des sacrifices spécifiques obligatoires à offrir à Yahvé. C’est ainsi que le clergé s’enrichit aux dépens du peuple. Néanmoins, la centralisation de la religion à ce moment précis de l’histoire, et la rédaction du document P, constituent une piste intéressante concernant l’existence du Temple de Salomon à Jérusalem. Voyez-vous, l’une des controverses majeures à propos de l’identité des auteurs de la Bible, des passages qu’ils ont écrits et à quelle époque, tourne autour de la période à laquelle a été écrit le document P. Pendant longtemps il a été admis que J et E dataient d’une période plus ancienne: celle des deux royaumes de Juda et d’Israël. Il est presque universellement admis que D a été écrit au temps de Josias, ainsi que nous allons le voir. Mais savoir qui se trouve derrière le document P a été une autre paire de manches. Et il se fait que P est la plus importante des sources: elle occupe le volume des trois autres mises ensemble. Le document P comprend le récit de la Création au premier chapitre de la Genèse. Il comprend la version cosmique du récit du déluge : la version dans laquelle les fenêtres des cieux s’ouvrent et les fontaines des profondeurs débordent et noient tout le monde. Il contient les histoires d’Abraham, de Jacob, de l’Exode, et la traversée du désert, dont la plupart sont des doublets des histoires contenues dans J et E. Il contient également un très important corpus juridique couvrant à peu près trente chapitres de l’Exode et des Nombres, et TOUT le Lévitique. Il s’agit donc d’une question très importante qui ne devait pas être traitée à la légère! En 1833, Eduard Reuss fit à Strasbourg un exposé devant ses étudiants. Dans sa conférence, il déclara que les prophètes bibliques ne se réfèrent pas au Droit Canon. Ils ne citent pas la partie P de la Bible, et ne donnent pas non plus l’impression qu’ils en ont connaissance. De cette observation, Reuss conclut que le Droit Canon a fait son apparition après l’époque des prophètes [16] . Reuss n’a pas osé dire cela en public : il a attendu quarante-six années, c’est-à-dire l’an 1879 avant de faire paraître une monographie à ce sujet. A cette époque, un de ses étudiants les plus audacieux avait déjà sauté le pas et publié ses propres opinions en la matière. Cet étudiant était Karl Graf. Convaincu grâce à Reuss que le Droit Canon était postérieur aux prophètes, il avait entrepris des recherches dans le texte. Il était déjà admis que D avait été écrit après J et E, et ce à l’époque de Josias, de sorte que Graf postula a priori que P devait avoir été écrit plus tard, au cours de la période du Second Temple. Une partie de cette opinion qui devait être synthétisée plus tard par Wellhausen supposait que le système légal et rituélique élaboré, ainsi que la centralisation du clergé, étaient intervenus dans la vie des Israéliens vers la fin de la période biblique. Le problème -sérieux- posé par l’opinion selon laquelle P a été écrit par un membre du clergé après l’exil est qu’il n’est à AUCUN MOMENT fait mention d’un temple dans le document P. Dans le P, Yahvé ne commande pas du tout à Moïse d’ordonner à son peuple de bâtir un Temple. Il n’y a dans le document P, aucune loi qui exige la présence d’un Temple. Il y a plus: P parle de l’Arche d’Alliance, d’un autel, de chérubins, d’Urim et Thummim, et d’autres objets destinés au culte. Mais il n’y a pas la moindre petite allusion à un Temple. [17] La solution de Graf au problème du temple manquant est que ce temple est en fait bien présent, mais sous le nom de Tabernacle. Le Tabernacle est la tente des réunions dressée par Moïse dans le désert pour abriter l’Arche d’Alliance. Elle n'est mentionnée qu’à trois reprises dans le document E et pas du tout dans J et D. En revanche, le document P y fait allusion plus de deux cents fois! En outre, P donne un tas de détails sur les matériaux employés, sa construction et les lois qui s’y rapportent. C’est là une caractéristique des histoires contenues dans P: toutes les assemblées se tiennent dans le Tabernacle. Autrement dit, le Tabernacle est essentiel à P. Donc, la solution de Graf consistait à affirmer que le Tabernacle n’avait jamais existé, qu’il était une fiction fabriquée pendant la période du Second Temple parce que l’auteur était désireux d’établir un droit canon servant les intérêts des prêtres du Temple et qu’il lui fallait l’ancienneté et l’autorité de Moïse pour valider le Temple en remplacement du Tabernacle. Graf décida donc que le Tabernacle avait été créé délibérément pour faire passer l’autorité de ce droit au Temple, et le transfert de l’Arche du Tabernacle vers le Temple, ainsi que les lois qui exigeaient auparavant la présence du Tabernacle; tout cela exigeait à présent la présence du Temple. Il postula donc que le Tabernacle du clergé était une fiction littéraire et juridique mise au point par l’auteur post-exil de P, dans le but de justifier le temple reconstruit au cours de la période du Second Temple. Et nous saluons le retour de Wellhausen. Après avoir admis l’idée de Reuss selon laquelle le droit canon datait d’après les prophètes, et celle de Graf selon laquelle que Tabernacle n’était que le symbole du Temple, il pouvait suggérer que dans le document P la centralisation de la religion n’était pas exigée explicitement comme elle l’était au temps du document D, mais qu’elle était entendue. Il affirma que les lois et récits de P considèrent la centralisation comme acquise. Dans la liste P des différentes sortes de sacrifices se trouve “une offrande de péché” et une “offrande de culpabilité”. Aucun sacrifice de ce type n’est mentionné ni dans J, ni dans E, ni dans D. Wellhausen fit le raisonnement qu’il était logique de parler d’offrandes de péché et de culpabilité après l’exil car ces gens devaient se sentir coupables et croire que leur exil était un châtiment de leurs péchés. Dans la liste P des jours fériés se trouve le Nouvel An d’Automne, ou Fête des Tabernacles, suivie, dix jours plus tard, du Jour de l’Expiation. Ces jours fériés n’apparaissent ni dans J, ni dans E, ni dans D. Et puisque ces deux jours fériés impliquent l’expiation de péchés, Wellhausen affirma que cela prouvait qu’ils faisaient partie de la période du Second Temple, c’est-à-dire la période à laquelle Israël dut assumer sa culpabilité dans la destruction du royaume et l’exil vers Babylone. Autre “preuve” acceptée par Wellhausen pour démontrer que P avait été écrit après l’exil: l’affaire “Ezéchiel”. Ezéchiel était un prêtre aaronide qui avait été exilé à Babylone (nous en reparlerons bientôt) et c’est là qu’il écrivit le livre qui porte son nom. Le Livre d’Ezéchiel est écrit dans un style et une langue remarquablement semblables à ceux du document P. Il y a dans le Livre d’Ezéchiel, des passages qui sont pratiquement mot pour mot des extraits du document P. Dans le Livre d’Ezéchiel, l’auteur déclare qu’à l’avenir, seuls certains Lévites pourront devenir prêtres. Tous les autres sont disqualifiés à cause de leurs péchés passés. Les seuls Lévites habilités à devenir prêtres sont ceux qui descendent de Tsadok. Tsadok était un prêtre aaronide de David. Et donc, d’après Ezéchiel, seuls les prêtres aaronides sont légitimes. Tous les autres sont à exclure. Il est également très clair dans le document P que seuls les Aaronides sont prêtres. P ne tient tout simplement pas les descendants de Moïse (les prêtres de Silo) pour légitimes. Wellhausen décida donc que P devait avoir été écrit à l’époque du Second Temple, quand les prêtres aaronides étaient venus au pouvoir en faisant état de la prophétie d’Ezéchiel. C’est à cette époque que se termine la querelle entre les familles cléricales. Les Aaronides étaient vainqueurs et l’un d’entre eux écrivit une "Torah de Moïse" qui reflétait leur victoire. L’argument était bon. Mais, comme le dit Friedman: "il était logique, cohérent, persuasif – et faux" [18] . Reuss avait tort depuis le début du débat, car il est évident que les prophètes citent bien P, le plus célèbre d’entre eux étant Jérémie. Le fait est que Jérémie semble avoir eu un malin plaisir à jouer avec le document P et à interpréter son langage à sa manière. Jérémie parvient à rejeter l’Arche d’Alliance en déformant le langage du document P. Ezéchiel semble, lui aussi, très bien connaître le document P. Le lecteur peut se référer à Friedman s’il souhaite lire la liste des comparaisons. En 1982, Avi Hurvitz, de l’Université Hébraïque de Jérusalem démontra que P est écrit dans une forme d’hébreu ayant cours avant l’ouvrage d’Ezéchiel. C’est ainsi que l’idée de Wellhausen selon laquelle il avait été écrit après Ezéchiel reçut un nouveau coup. Ces dernières années, cinq autres savants ont découvert de nouvelles preuves linguistiques que la majeure partie du document P est écrite dans l’hébreu biblique d’avant l’exil à Babylone. En
résumé, Reuss avait tort, Graf
avait tort, et Wellhausen avait tort. Mais en ayant tort, ils mettent
en évidence quelque chose d’autre: les problèmes de Tabernacle suscitent
la question de savoir quand a été construit le premier temple de
Jérusalem, s’il y en a jamais eu un... Jérusalem a été excavée d’innombrables fois, avec une période d’investigation particulièrement intense des Ages du Bronze et du Fer au cours des années 1970 et 1980 sous la direction de Yigal Silo, de l’Université Hébraïque, dans la Cité de David, le coeur urbain originel de Jérusalem. La surprise a été, comme l’a souligné l’archéologue David Ussishkin de l’Université de Tel Aviv, que le travail sur le terrain à cet endroit et en d’autres lieux de la Jérusalem biblique, n’a donné aucune preuve significative d’une occupation au dixième siècle. Non seulement il n’y avait aucun signe d’architecture monumentale, mais il n’y avait même pas de simples éclats de poteries. Certains spécialistes ont affirmé que des masses architecturales plus tardives avaient effacé tout autre vestige de la ville primitive. Mais des fouilles faites sur le terrain de la cité de David ont permis des trouvailles impressionnantes datant du milieu de l’Age de Bronze et des derniers siècles de l’Age du Fer - mais tout simplement pas du dixième siècle av. J.-C.. La conclusion la plus optimiste de cette évidence négative est qu’au dixième siècle Jérusalem était peu étendue, et qu’elle n’occupait sans doute que le territoire d’un typique village de colline. Ceci … correspond bien au … modèle du reste de la Judée à la même période, qui n’était alors composée que d’une vingtaine de petits villages et était habitée par quelques milliers d’habitants, en majorité des pasteurs nomades.. [19] A partir du septième siècle av. J.-C., Jérusalem est une ville relativement importante, dominée par un Temple dédié au Dieu d’Israël, servant d’unique sanctuaire national. Mais il s’agit du Second Temple, bâti à la suite d’une vision des “captifs” revenus de Babylone. Une théologie élaborée s’était développée en Judée et à Jérusalem vers la fin de la période monarchique, dans le but de valider le lien entre l’héritier de David et la destinée du peuple d’Israël dans son entier. D’après cette Histoire fabriquée de toutes pièces, le pieux David a été le premier à mettre fin aux cultes abhorrés rendus à d’autres dieux. Grâce à sa dévotion et à sa loyauté envers Yahvé, il fut béni pour avoir achevé la tâche commencée par Josué, et qui était de conquérir le reste de la Terre Promise et de mettre sur pied un glorieux empire couvrant tous les vastes territoires promis à Abraham! C’étaient là des espoirs théologiques des prêtres en fonction. Mais ce n’est pas l’Histoire. Le clergé revenu de Babylone a mis au point la Bible COMME SI c’était l’Histoire authentique, dans le but de rassembler des gens dispersés, épuisés par les guerres, et de leur prouver qu’ils avaient fait l’expérience d’une histoire passionnante issue de l’intervention directe de Dieu. La glorieuse épopée de la monarchie unie est - tout comme le sont les histoires des patriarches et les sagas de l’Exode et de la conquête - une brillante composition qui a permis de construire, à partir de vieux récits et légendes héroïques, une prophétie cohérente et convaincante pour les gens d’Israël au septième siècle av. J.-C. De ma recherche d’une indication claire de l’existence d’un grand Temple de Jérusalem, pouvant être vérifiée archéologiquement, je suis revenue les mains vides Même Finkelstein, cité ci-dessus, élude le problème. Il dit qu’au septième siècle av. J.-C., Jérusalem était une “ville relativement grande” dominée par un Temple dédié à Yahvé. Si cela avait été le cas, alors il n’était pas besoin de tant se focaliser sur le Tabernacle comme nous le constatons dans le document P. Il paraît avoir été relativement facile de mettre rétrospectivement certaines paroles dans la bouche de Moïse. Ce problème n’avait manifestement pas gêné les prêtres jusque là. Alors, pourquoi toutes ces histoires autour du Tabernacle? Ils auraient aussi bien pu escamoter le problème du Tabernacle en faisant dire à Moïse quelque chose comme: "lorsque vous arriverez à cet endroit, pliez la tente et bâtissez un Temple". Mais ce n’était apparemment pas possible. Cette “Tente des Réunions” était clairement quelque chose de bien établi, quelque chose d’une grande importance pour le peuple. Elle avait besoin d’être affirmée et il fallait que son statut de seul Tabernacle légitime soit établi, à l’exclusion de toute autre “tente”. Nous trouvons donc plusieurs nouveaux éléments dans le document P, qui sont sans nul doute des tentatives faites par le clergé pour remodeler quelque chose qui était très communément admis et connu par les gens de l’époque. Tout d’abord, nous avons un nouveau Jour de l’Automne, connu précédemment sous l’appellation de Fête des Tabernacles. Ensuite nous avons un Tabernacle bien spécifique. Enfin, nous avons la raison ostensible de l’existence de ce seul tabernacle légitime: un objet qui doit être abrité à l’INTERIEUR de celui-ci; l’Arche d’Alliance! Toutes les références au Tabernacle dans le document P suggèrent qu’il s’agit d’un objet d’une immense valeur historique, car il a été assemblé sous la direction de Moïse lui-même. Le document P le décrit comme le coffre sacré qui abrite les Tables de la Loi, Urim et Thummim, et les chérubins. Le document P nous dit que le Tabernacle lui-même comporte des bois précieux, de l’or, du cuivre, de la laine et du lin tissés d’or, d’écarlate et de pourpre; et est recouvert de cuir rouge. Bien que le Tabernacle fût supposé reposer à Silo avec l’Arche dans ses flancs (selon le texte P), le document E du royaume du nord, domaine des prêtres de Silo, ne comporte aucune mention de l’arche! Selon les textes E, la "Tente des Réunions" était le signe le plus important de la présence de Dieu. Dieu était dans la tente et non dans l’Arche. Il y avait manifestement de nombreuses “Tentes des Réunions”. D’autre part, le document J mentionne que l’Arche avait été très importante pour les enfants d’Israël pendant leur voyage vers la Terre Promise. Dans le Livre des Nombres il est dit que l’Arche était portée devant ceux qui marchaient. Un autre texte du J souligne que l’Arche était une “arme” militaire, l’idée étant qu’il était impossible d’obtenir aucun succès militaire sans elle. Et puis dans le texte J il y a bien sûr les remarques au sujet du Temple de Salomon: nous voyons que l’Arche est l’objet le plus important qu’il contienne. Nous ne devrions pas être surpris que la Tente des Réunions ne soit jamais mentionnée dans le document J! Bien sûr cela pose un petit problème. Si le royaume d’Omri était le royaume juif mythico-historique du Roi Salomon et que personne n’y était au courant de l’existence d’une Arche, et s’il est prouvé qu’il n’y a jamais eu dans le royaume de Juda aucun Temple de Salomon abritant une arche avant le temps Ezéchias, alors d’où vient l’idée de l’arche? Qu’était le “réel” Temple de Salomon? Nous allons y revenir. Pour le moment, il nous faut seulement comprendre que la mythisation de l’Histoire et l’historicisation du mythe nous mettent sur une piste où la prestidigitation est à l’honneur. Les tentes qui à l’origine servaient un but particulier doivent maintenant être éliminées, et le processus de centralisation commence par la focalisation sur UNE SEULE ET UNIQUE tente. Et cette tente est légitimée par sa destination précise: elle doit “servir d’abri à l’Arche” et pour ce faire, des “bases historiques” sont jetées dans le texte P. Quel qu’ait été l’usage de la Tente des Réunions par le passé, et quel qu’ait été l’objet désigné par « l’Arche d’Alliance», il est intéressant de noter que, globalement, le texte du document J (celui du peuple de l’Arche) est plus nuancé dans son attitude envers les femmes. Le document E, du royaume du nord (celui des gens des tentes) adopte une perspective mâle, se concentre sur les personnages masculins, et ne tient pratiquement pas compte de personnalités féminines telle que Tamar au chapitre 38 de la Genèse. Pas étonnant que Jézabel ait voulu s’en débarrasser! Quant à Jézabel, elle est encore mentionnée dans la Bible : au chapitre 8:11 des Chroniques (2) [20] qui disent à propos de Salomon et de son épouse, la fille du pharaon:. "Et Salomon fit monter la fille du Pharaon, de la ville de David, dans la maison qu’il avait bâtie pour elle ; car il dit : Ma femme n’habitera pas dans la maison de David, roi d’Israël, car les lieux où est entrée l’arche de l’Éternel sont saints." Je suis certaine que si Salomon avait réellement fait et dit cela, la fille du pharaon aurait enfourché le premier chameau qui passait pour retourner chez elle. L’on trouve l’avant-dernière mention de l’Arche au chapitre 35:3 des Chroniques (2):: "Et il dit aux Lévites qui enseignaient tout Israël, [et] qui étaient saints, [consacrés] à l’Éternel : Mettez l’arche sainte dans la maison que Salomon, fils de David, roi d’Israël, a bâtie : vous n’avez pas à la porter sur l’épaule ; servez maintenant l’Éternel, votre Dieu, et son peuple Israël". Est-ce que cela ne ressemble pas à une mise au placard alors qu’il s’agit de l’article le plus important de toute l’histoire de l’humanité? Et puis qui donc a écrit cela? Nous parlerons brièvement des auteurs des Livres des Rois, mais disons seulement que les chroniques reflètent ici les intérêts et le langage des prêtres aaronides. Et en particulier, ils chantent les louanges Ezéchias, ce qui indique que c’est à cette époque que le texte P a été produit. L’Arche est mentionnée une dernière fois dans la Bible, dans une sorte de “je vous l’avais bien dit” proféré par Jérémie: "Et il se fera que quand vous vous serez multipliés et étendus dans le pays à cette époque, on ne dira plus “l’Arche d’Alliance du Seigneur” . Elle ne viendra plus à l’esprit, et ils ne s’en souviendront plus, et elle ne leur manquera pas, et ils ne la visiteront pas; et elle ne sera pas entretenue ni faite à nouveau”. Voilà une manière bien bizarre de se débarrasser de l’article le plus important de toute l’Histoire juive! (Du moins à en croire la Bible.) . Nous verrons bientôt pourquoi Jérémie a adopté cette attitude envers l’Arche. Mais il en parle clairement en termes qui indiquent qu’elle a reçu des coups ou doit “être faite à nouveau”. Il est certain que cette phrase suggère que l’arche existant au temps du royaume de Judée a été détruite avec tout le reste par les Babyloniens. Pour eux, elle n’avait sans doute pas assez de valeur, même pour être emportée sur un chariot, sans quoi elle aurait été mentionnée dans la liste des objets spécifiquement nommés, emportés du Temple. Et pour ceux qui voudraient croire qu’une absence de mention pourrait être une indication de secret ou de conspiration, permettez-moi de pointer du doigt les nombreuses affabulations dont la Bible est truffée et qui ont pour unique objectif de gonfler l’importance de Yahvé. Et tout est interprété comme des leçons infligées par Yahvé pour faire rentrer les insoumis dans le rang. S’il avait été possible d’utiliser la disparition de l’Arche comme un moyen d’induire la culpabilité, je pense que cela aurait été fait sans aucune hésitation. Ce qui est clair, c’est que tout ce qui a existé en Judée à un moment de l’Histoire, c’est un substitut de l’Arche. Et au temps de l’exil, cette arche de substitution n’a pas dû peser bien lourd. Nous remarquons donc que quand l’Arche n’a plus été nécessaire en tant qu’objet majeur permettant de légitimer un Tabernacle unique, dans le but de changer la perception des gens, elle est devenue un problème et s’est perdue dans le silence. L’idée qu’elle a été emportée par les Juifs fuyant vers l’Egypte et ensuite vers l’Ethiopie est une autre fausse piste tracée par le système de contrôle, afin de garder occupés les esprits trop malins. Il existe plusieurs Arches prétendues être l’original. L’une d’entre elles se trouve à Axxoum, en Ethiopie. Cet objet a été vénéré pendant des siècles, abrité dans une chapelle spéciale et veillé par un prêtre dont la vie entière est passée à assurer l’entretien de la chapelle et de son domaine. Il paraît assez évident que si l’Arche d’Axxoum était “la vraie”, les autorités israéliennes n’auraient reculé devant rien pour la récupérer. En dépit de nombreuses rumeurs, rien de ce genre ne s’est jamais produit. Mais une fois encore, soyons certains que même si l’Arche existant au temps de la destruction de Babylone n’était qu’un “objet de substitution”, il représentait cependant un objet réel qui a existé en d’autres temps et en d’autres lieux, mais son histoire a été mythifiée puis “re-historicisée”. Quoi qu’il en soit, voilà que nous avons encore asséné un coup à ceux qui cherchent toujours l’arche d’Alliance sous le Temple de Salomon! Pour en revenir au Premier Temple, nous notons que Finkelstein mentionne que l’évidence de la destruction globale de Jérusalem apparaît clairement dans les couches archéologiques, qui révèlent clairement la violence et la volonté d’anéantissement ayant fait disparaître la cité du paysage. Mais nulle part il n’est fait mention spécifique d’un temple. Cela ne signifie pas qu’il n’y en a pas eu quelque part à Jérusalem, mais il n’a pas été bâti par Salomon et il ne date pas du dixième siècle av. J.-C. Et la question de savoir si oui ou non un Temple de Yahvé a existé dans un contexte précis du temps Ezéchias, lors de la rédaction du texte P, reste pendante. Un temple aurait très certainement pu être construit et a très certainement été construit après la destruction du royaume du nord. En fait, la construction d’un temple pourrait avoir fait partie des réformes décidées par Ezéchias Plutôt que de “réparer” le temple de Yahvé il a pu réparer et redécorer un temple dédié à un autre dieu à Jérusalem, en prétendant qu’il s’agissait du Temple de Salomon. Dans ce contexte, la légitimation du Tabernacle en tant qu’abri temporaire de l’arche et le transfert subséquent de cet “abri” vers un Temple “purifié” aurait eu du sens. Le rédacteur du document P parle du "Temple de Salomon" et des objets qui s’y trouvaient, mais rien de tout cela ne se retrouve plus dans le second temple, et n’est plus considéré comme important. Voilà encore un point confirmant que le document P doit avoir été écrit avant la période du Second Temple. Pourquoi le rédacteur aurait-il parlé de choses qui n’existaient plus comme si elles existaient encore, même si nous soupçonnons que leur prétendue existence visait à remplacer une idée par une autre? En outre, nous avons déjà noté le silence étonnant gardé par la Bible au sujet de la destinée de l’Arche, à part la brève et éloquente remarque de Jérémie. L’arche avait la réputation d’être fatale. Le simple contact était supposé être mortel. Après une bataille, 50.000 soldats philistins qui avaient étourdiment dressé leur camp en laissant ouvert le coffre de l’arche sont morts dans leur sommeil. Leur roi ordonne promptement de le sceller et de le renvoyer aux Israéliens. Un porteur de l’Arche qui trébuche et la touche meurt instantanément. Deux des hommes de Moïse jettent un coup d’œil à l’intérieur et tombent morts. Moïse ordonne qu’ils soient enterrés dans le désert, loin du camp. Certains ont prétendu que cela prouvait que l’Arche était radioactive ou qu’il s’agissait d’un instrument issu d’une certaine technologie. Il est évident que si cet objet avait été si puissant, en termes militaires, il aurait été utilisé contre les Babyloniens. Que l’Arche n’ait pu donner la victoire sur Nabuchodonosor, ou n’ait pu provoquer les dévastations supposées s’être abattues sur ceux qui osaient y toucher, tout cela aurait fait partie de l’Histoire si de tels événements s’étaient produits. Ils n’ont pas été rapportés, et ils ne se sont donc pas produits. Et c’est sans doute la raison du silence gardé par la suite à son sujet. Tant de pouvoir avait été accordé à cette Arche, mais la destruction a lieu en dépit de la présence de cette Arche. Elle n’a pas fonctionné, et il vaut mieux l’oublier que de se demander pourquoi. En fin de compte, les seules histoires dont nous disposons en ce qui concerne l’utilisation concrète ou de la présence d’une Arche en action se trouvent dans des mythes historicisés ou dans l’Histoire mythifiée. A ce point de l’Histoire, les rédacteurs de la Bible, si proches temporellement de des événements, ne pouvaient pas s’en sortir avec un tel non-sens et ils ont préféré ne pas essayer. De plus, il est manifeste qu’ils n’avaient plus besoin de l’Arche à l’époque du Second Temple, de sorte qu’elle a doucement glissé dans l’oubli, pour devenir une belle histoire des grands et glorieux ancêtres. Une fois encore, je pense qu’il a dû y avoir un élément de vérité dans tout cela, mais savoir ce que c’était ou n’était pas n’est pas aussi simple que les nombreux aventuriers de l’Arche perdue pourraient nous le faire croire. De toute façon, la personne qui a écrit P a placé un Tabernacle particulier, la Tente des Réunions avec Yahvé incorporé dans l’arche, au centre de la vie religieuse dès l’époque de Moïse, et ce pour l’éternité. La conclusion est que P a dû être écrit avant D, parce que les lois tout au long du document P disent que les sacrifices et autres cérémonies doivent avoir lieu à l’entrée du Tabernacle et nulle part ailleurs, et que cette loi est “pour toujours”. Nous avons également la démonstration que le Tabernacle a été un centre de culte à Jérusalem jusqu’à ce qu’un temple soit bâti ou nettoyé/purifié, et que cela a dû se produire au temps Ezéchias Friedman pense que, par la suite, le Tabernacle a été placé dans le Saint des Saints d’un temple à Jérusalem, sous les ailes étendues des “chérubins”. Mais comme nous l’avons vu à présent, il n’y a aucune preuve archéologique de l’existence d’un Temple de Salomon à Jérusalem. De sorte que nous devons conclure que, soit le Temple a été construit plus tardivement, soit le Tabernacle, une tente, est tout ce qu’il y a jamais eu jusqu’à la période du Second Temple. Dans les récits mettant en scène un roi Salomon typiquement juif, et dont nous supposons qu’il s’agit d’Ahad, il est dit: "Et ils firent monter l’arche de l’Éternel, et la tente d’assignation, et tous les ustensiles du lieu saint qui étaient dans la tente : les sacrificateurs et les lévites les firent monter " [21] Flavius Josèphe, historien juif, a lui aussi écrit que le Tabernacle avait été apporté dans le Temple, mais il ajoute qu’il a obtenu cette "interprétation mystique" du Tabernacle auprès de Philon d’Alexandrie. Nous nous demandons dès lors quelle sorte d’activités se déroulaient dans la “Tente des Réunions” avant qu’elle serve d’abri à l’Arche. Pourquoi une tente aurait-elle dû être apportée dans un Temple, si ce n’est dans le but de changer sa fonction? Quant à la destruction du "Temple" de Jérusalem, citons le psaume 74:7 qui se rapporte vraisemblablement à l’événement: "Ils ont mis le feu à ton sanctuaire, ils ont profané par terre la demeure de ton nom." Cependant, l’analyse textuelle [22] suggère que les psaumes 50, et 73 à 83 ont été composés entre 730 et 720 av. J.-C. pour des fêtes religieuses célébrées dans le sanctuaire septentrional de Béthel et ont été adoptés ensuite, après légères modifications, par Jérusalem. Ce verset qui parle de l’incendie et de la profanation du Tabernacle doit donc soit se rapporter à un événement antérieur, d’avant la chute du royaume septentrional, soit avoir été ajouté à l’hymne de célébration après la Chute de Jérusalem. Dans le premier cas la conclusion est que le Tabernacle considéré comme LE Tabernacle de Jérusalem était une création de l’époque, dans le second cas on peut conclure qu’il n’y a pas eu de Temple du tout avant la période du Second Temple. [16] Friedman, p. 162. [17] Ibid, p. 163. [18] Ibid., p. 167 [19] Finkelstein, 2001, op. cit.
[20]
Bons
nombres pour tous les ésotéristes!
[21]
1 Rois 8:4; 2 Chroniques 5:5. [22] Michael D. Goulder, The Psalms of Asaph and the Pentateuch, Sheffield Academic Press, 1997.
En tant que propriétaires et éditeurs de ces pages, nous souhaitons souligner que le matériel présenté ici est le fruit de notre recherche et de notre expérimentation en communication supraluminique. Nous nous demandons parfois si les Cassiopéens sont ce qu¹ils prétendent être, parce que nous ne tenons rien pour vérité indiscutable. Nous prenons tout "cum granulo salis", même si nous considérons qu¹il y a de bonnes chances que ce soit la vérité. Nous analysons constamment ce matériel ainsi que beaucoup d¹autres qui attirent notre attention, issus de divers domaines de la Science et du mysticisme. Honnêtement, nous ne savons pas CE QU'EST la vérité, mais nous croyons qu¹elle est « quelque part par là» et que nous pouvons sans doute en découvrir une partie. Oui, nous pouvons dire que nos vies ont été enrichies par ces contacts, mais certains éléments nous ont aussi rendus perplexes et nous ont désorientés, et ils restent encore à être clarifiés. Nous avons certes trouvé beaucoup de «confirmations» et de « corroborations » dans d¹autres domaines, entre autres la Science et l¹Histoire, mais il y a aussi de nombreux éléments qui, par nature, sont invérifiables. C¹est pourquoi nous invitons le lecteur à partager notre recherche de la Vérité en lisant avec un esprit ouvert, mais sceptique. Nous n¹encourageons pas « l'adepte-isme », ni aucune « Vraie Croyance ». Nous ENCOURAGEONS la recherche de la Connaissance et de la Conscience dans tous les domaines qui en valent la peine, comme le meilleur moyen de discerner le mensonge de la vérité. Voici ce que nous pouvons dire au lecteur: nous travaillons très dur, plusieurs heures par jour, et nous le faisons depuis de nombreuses années, pour découvrir la raison de notre existence sur Terre. C¹est notre vocation, notre queste, notre mission. Nous recherchons constamment à valider et/ou à affiner ce que nous envisageons comme possible, probable, ou les deux. Nous faisons cela avec l¹espoir sincère que toute l¹humanité pourra en bénéficier, si ce n¹est maintenant, alors dans un de nos futurs probables. Contactez l¹administrateur
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