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Chapitre 1:
Nature de la Queste Traduction française: Micheline Deschneider La vraie récompenseCeci nous ramène à notre sujet: l’Ascension. Si nous ne pouvons pas faire confiance à ce qu’on fait passer pour de la “Théologie Nouvel Age” ou à une philosophie qui puisse nous guider, quelle est la clé de la réelle Ascension? Ce que l’aspirant moderne à l’Ascension recherche, qu’il le réalise ou non, c’est la Queste séculaire du Chevalier. La Queste du Sacré Graal et le Grand Oeuvre Alchimique se décrivent en termes identiques. Ce que cela signifie c’est que la Queste du Sacré Graal et l’Oeuvre de l’Alchimiste contiennent de nombreuses pistes qui nous sont utiles dans le Réel Travail d’Ascension. Ces voies présentent des allégories de luttes, de combats avec des dragons, des mystificateurs, et des forces du mal de toutes sortes. L’histoire du Chevalier qui tue le Dragon et sauve la Princesse enfermée dans un donjon après des années de recherche, de lutte, de souffrance et de combats victorieux, est une allégorie qui est toujours valable de nos jours. C’est là le VRAI CHEMIN DE L’ASCENSION. A mesure que nous présentons les informations dans ce volume, le lecteur se familiarisera avec l’idée que la science des Anciens peut avoir contenu une connaissance très complète d’une réalité plus profonde que ne la présente la science actuelle, y compris dans des domaines que la physique, la chimie, les mathématiques, et l’astrophysique sont seulement en train de redécouvrir. Et nous ne parlons pas ici des anciens Egyptiens ou Babyloniens ou Sumériens, mais bien de peuples d’une bien plus grande antiquité encore, et dont les Egyptiens, Babyloniens, Sumériens, etc. n’ont retenu que des fragments déformés et tronqués sous la forme de mythes et légendes qu’ils ont élaborés et utilisés dans leurs « pratiques magiques”. En outre, c’est seulement à la lumière des connaissances scientifiques actuelles que les vraies connaissances antiques dépeintes dans ces mythes et légendes, et rituels religieux peuvent être vraiment comprises. Cela ne veut pas dire que nous suggérons que nous avons tout compris et interprété. Nous voulons seulement dire que dans d’ anciens récits, beaucoup de choses font penser qu’il a existé loin dans le passé, en des temps archaïques, une science avancée qui peut avoir permis une interface entre diverses couches ou dimensions de la réalité, sur cette planète. Cette idée ne nous est pas originale, ainsi que le savent de nombreux lecteurs. Cependant, nous pensons que nous avons été capables d’éclairer certains coins ténébreux qui étaient de ce fait restés incompris. Arthur C. Clarke l’a souligné: "Toute technologie suffisamment évoluée ne peut être distinguée de la magie". Si nous débarrassons notre mental des idées préconçues à propos de ce que les Anciens ont pu ou n’ont pas pu savoir, et si nous nous contentons d’analyser en profondeur les mythes et légendes, substrats des religions, nous observons des descriptions d’activités, d’événements, de moyens et potentiels qui expriment par exemple la connaissance de l’énergie libre, l’anti-gravitation, les voyages dans le temps, les voyages interplanétaires, l’énergie atomique, la molécularisation et la démolécularisation atomiques. C’est-à-dire un tas de choses qui ont été considérées comme des produits de l’imagination débordante et superstitieuse de sauvages hurlants, et qui deviennent de nos jours des activités communes. De nombreux érudits expliquent que la personnification ou l’anthropomorphisme sont des tentatives d’explication des forces naturelles. D’autres interprètes commettent l’erreur de prétendre qu’il s’agissait d’une “science sacrée” qui refuse toute forme d’interprétation matérielle. J’ai tourné cette idée dans ma tête pendant un certain temps, tout en observant le développement des enfants, et en voyant comment ils remarquent les choses, et ce qu’ils remarquent, et comment ils les expliquent à eux-mêmes et aux autres enfants. Une des premières observations que j’ai faites au sujet des enfants et de leurs réactions à leur environnement, c’est qu’ils l’acceptent simplement tel qu’il est. Ils ne semblent pas avoir besoin d’explications à ce sujet. Il est ce qu’il est jusqu’à ce qu’un adulte leur répète, pour les amuser ou les effrayer, quelqu’histoire à ce propos. Jusqu’à ce que ce qu’on “leur raconte des histoires”, les enfants s’occupent simplement et intensément à imiter ce qu’ils voient faire par d’autres: la plupart du temps les adultes dans leur vie de tous les jours. Jusqu’à ce qu’on leur ait raconté des histoires fantastiques, leurs jeux « à faire semblant » représentent des scènes terre à terre de la vie. Et même quand on leur dit des contes de fées dans lesquels il y a des chevaux qui volent ou des personnes qui ont des pouvoirs magiques, ils préfèrent souvent à ces récits ce qui s’applique directement à leur propre expérience et observation. Peut-être que le parallèle entre le développement de la pensée enfantine par rapport à l’environnement, et le développement de la pensée humaine en évolution en général, est cherché un peu loin. Mais je pense que cela peut nous faire réfléchir et nous faire poser la question de savoir quand et comment la création de mythes et légendes a servi l’humanité, dans le cadre de l’évolution. Pourquoi nous raconterait-on une histoire à propos d’un homme qui possède des sandales magiques lui permettant de voler, si c’est là seulement « anthropomorphiser » les forces naturelles? S’il s’agit d’un sorcier ou d’un “dieu”, pourquoi aurait-il besoin de sandales pour voler? Il pourrait tout aussi bien avoir des ailes qui lui auraient poussé sur le dos au cours de sa croissance. Il est déjà un dieu, après tout. Il n’est pas un humain. Alors, pourquoi les sandales ? Il pourrait bien en fait exister un “ensemble archétypal d’idées” où puise l’humanité tout entière dans ses rêves et ses visions, mais cela nous mène dans des domaines de pensée qui ne répondent pas à la simple question de savoir en quoi cela a servi des sauvages hurlants de fabriquer des contes fantastiques sur les forces naturelles, contes qui reprennent également certains éléments suggérant une technologie, et pas seulement une « magie»? De nos jours, il existe toutes sortes de groupes et organisations “mystiques” prétendant être les détenteurs de connaissances antiques: ce que l’on appelle communément “occultisme”, ou “ésotérisme”, ou pratiques magiques. Il y a pléthore de livres prétendument scientifiques, mais qui rejettent totalement la science conventionnelle dans n’importe quel contexte. Des sujets comme la géométrie sacrée, l’archéo-astronomie et la nouvelle physique, font l’objet d’études fiévreuses dans le but de discerner quel est la « signification occulte » des travaux des anciens. Et invariablement cela est fait en termes strictement rituéliques, posant que tout ce que les anciens ont été capables de faire l’a été dans le cadre de rites ou rituels magiques – contrôlant « ce qui est en haut » par des rituels « d’en bas ». Les occultistes prétendent que ce que nous avons perdu ce sont les pouvoirs mentaux et spirituels des anciens. Ils affirment aussi que cette sagesse ancienne a été fragmentée et obscurcie sous forme de doctrines magiques que les “non-initiés” ne peuvent saisir. Ils disent que certains fragments de cette sagesse ont été transmis par une tradition constante, et diffusés dans le monde aux époques opportunes, tandis que d’autres fragments n’ont été transmis qu’à un petit nombre d’élus, et que naturellement, ils font partie de cette société choisie. Ces allégations nous font penser qu’il est très probable que des rites, histoires ou mythes qui sous-tendent des rituels aient été transmis à des groupes secrets sous une forme plus pure que les histoires répandues autour du globe au cours des millénaires. Mais cela ne signifie pas que le « clergé » de tels groupes comprenne réellement les histoires ou rites dont il est le gardien, en particulier s’il écarte la possibilité que ces informations pourraient représenter des codes scientifiques et qu’il est nécessaire d’avoir une formations scientifique pour pouvoir les décoder. La plupart des prétendus occultistes et “géomètres sacrés” me remettent en mémoire le livre de David Macaulay "Motel Of Mysteries, [1] "un récit humoristique décrivant des fouilles faites par un archéologue sur le site d’un motel du XXe siècle: chaque objet est méticuleusement extrait, enregistré, et totalement mal interprété. Le “vaste complexe funéraire” mis au jour par Howard Carson contient des merveilles telles que “le grand autel” (poste de télévision), une statue de la déesse WATT (lampe de chevet) et le coffret à composantes internes (boîte réfrigérante). Mais certains autres promoteurs de l’occulte semblent faire partie du Système de Contrôle que nous avons décrit plus haut, et avoir de dangereuses inclinations, ainsi que nous le verrons plus loin. En ce qui concerne l’archéologie, les archives archéologiques sont enregistrées selon certains processus. La méconnaissance de ces processus n’est pas toujours le fait de non-professionnels. Il a été admis récemment seulement, que l’étude d’un site archéologique ne permet pas nécessairement de reconstituer directement ce qui s’y est passé mais qu’au contraire elle peut déformer les informations par une série de processus. Nous pensons que cette réflexion peut s’appliquer aux mythes, légendes, et rites religieux. Ils représentent une sorte d’archivage de l’histoire de l’humanité en termes archétypiques, ensevelis sous des récits, déformés par une série de processus. Même si certaines des prétendues écoles antiques et voies mystiques ont conservées intactes, ou dans un certain état de pureté, certaines informations, il semble cependant que la plupart d’entre elles “ont pâli sur les pages” au cours des longues périodes écoulées depuis le temps où ces choses faisaient partie de la réalité extérieure. Et cependant, certains ont constaté les contradictions de notre réalité et de nos croyances, et ils ont fouillé dans les anciens enseignements pour en extraire le savoir. Beaucoup de ces chercheurs ont fait des découvertes qui, comparées avec des informations dans de nombreux autres domaines, nous aident dans la découverte essentielle de notre vraie condition et de notre vraie raison d’être. La question se pose, naturellement, de savoir ce que ce sujet a à nous dire à propos de « ce qui marche » ou de « ce qui ne marche pas » réellement. Sommes-nous à même de l’examiner? Sommes-nous capables d’en retrouver la trace et découvrir, non seulement les obstacles du processus, mais également les réels avantages qu’en peut retirer le chercheur sincère? Sommes-nous à même de retrouver la trace et redécouvrir les facultés apparentes qui sont les SIGNES de l’accomplissement d’une Queste réussie? En bref, qu’est-ce vraiment que la Pierre philosophale? De quoi est vraiment capable le Héros quand il a trouvé le Sacré Graal? L’Ancienne Science Secrète Révélée De nombreux critiques littéraires semblent convaincus que les hypothèses formulées à propos de questions historiques obscures et lointaines peuvent être réfutées par le simple fait d’exiger plus de preuves qu’il n’en existe en fait. […] Mais l’épreuve vraiment réussie pour une hypothèse, si on ne peut prouver qu’elle contredit une vérité connue, c’est le nombre de faits qu’elle corrobore et explique [Cornford, Origins of Attic Comedy [2] ] Disjecta Membra Le thème de la Queste du Graal fait tellement partie de la culture occidentale qu’il serait difficile d’imaginer son absence. Les livres, tableaux, sculptures, pièces de théâtre, films, chansons populaires et autres expressions artistiques ou littéraires qui ont pour thème le Graal sont trop nombreux pour pouvoir être comptés. Le Sacré Graal représente beaucoup de choses pour beaucoup de gens, mais nous pourrions dire qu’il représente la Queste de Tout en général et en particulier. Cette attitude s’est peu à peu intégrée dans notre langage [3] : nous disons “Oh!, il est à la recherche du Sacré Graal du _____" et on peut remplir le blanc en nommant n’importe quelle entreprise. Quiconque étudie le sujet, même de loin, peut être certain qu’au cœur de la Légende il y a un Secret et/ou quelque récompense de nature matérielle. On pourrait même dire que l’attachement de la société occidentale aux légendes du Graal est tout à fait disproportionné par rapport au déroutant contenu des récits. En fait, la majorité des personnes qui sont certaines de la signification profonde des légendes du Sacré Graal n’ont jamais lu aucune des histoires originales ayant donné naissance à cette légende. Et cependant, quelque chose agit sur nous, sur chacun d’entre nous, qui débride notre imagination ou fait envoler notre âme dès que le sujet est abordé. Et cela suggère quelque chose de vital -quelque magie, quelque rêve archétypal- que les mots mêmes de “Sacré Graal” éveillent dans l’esprit des Occidentaux. Ces mots déclenchent quelque chose dans notre inconscient collectif, qui transforme les éléments embrouillés et confus des récits originaux en une contrée enchantée parsemée d’amours héroïques et d’actes téméraires qui ne peuvent être accomplis que par le plus pur et le meilleur d’entre tous. Et tous, dans nos fantasmes les plus intimes, nous rêvons que nous sommes Celui ou Celle qui est digne de conquérir le Graal. Quiconque étudie le thème du Graal sait déjà qu’il existe littéralement des milliers et des milliers d’ouvrages érudits ou de fiction sur le sujet. Des essais, des études, des critiques (des volumes et des volumes) sont consacrés à ce sujet fascinant. Et celui qui étudie la littérature consacrée au Graal sait aussi qu’elle contient un ramassis désespérant d’opinions et de perspectives contradictoires. Par exemple: une école de pensée suggère que le Graal est un sujet entièrement chrétien. Et il y a indéniablement des éléments chrétiens qui prédominent dans certaines versions. Une autre école de pensée prétend que le sujet du Graal est entièrement païen, et indubitablement d’origine celtique. Cette école prétend que les versions christianisées tardives ont été des tentatives de certains ecclésiastiques pour “occulter” et amalgamer un thème populaire à des desseins chrétiens. Ce sont là, grosso modo, les deux groupes principaux, mais en aucun cas les seuls! Chaque groupe peut être subdivisé en diverses écoles, qui proposent une douzaine de théories. Le hic, c’est que ces deux perspectives et leurs nombreuses ramifications rencontrent des problèmes insurmontables lorsque chacune tente de défendre ses propres arguments. La théorie de l’origine chrétienne du Graal s’effondre complètement quand elle est confrontée à la pénible réalité qu’il n’existe aucune tradition chrétienne concernant un certain Joseph d’Arimathie. Il semble que Joseph d’Arimathie n’existe pas en dehors des histoires concernant le Graal et doive être relégué par les Chrétiens, au rang des fantasmes romanesques. En fait, comme le raconte Jessie Weston, dès 1260, l’écrivain hollandais Jacob van Maerlant dénonçait dans son ensemble la question du Graal comme étant un ramassis de mensonges, et déclarait que l’Eglise en ignorait tout. Et il avait raison. Les défenseurs Pagano-Celtiques doivent faire face à leurs propres difficultés quand ils s’attaquent aux légendes. La partie des récits concernant le Graal qui est sans contestation possible pagano-celtique, c’est-à-dire l’histoire de Perceval – dans sa forme originale- n’a absolument rien à voir avec le Graal ! Dès lors, le problème est le suivant: bien que l’on puisse trouver des parallèles entre certains des récits isolés qui constituent le cycle complet, ils ne nous servent pas à grand’ chose, car pour faire des parallèles il faut diviser les récits en groupes de thèmes indépendants. Il n’existe pas de document-source comme c’est le cas théorique pour les Evangiles du Nouveau Testament – une source originale perdue dont les divers éléments auraient été tirés. Il n’existe aucun prototype rassemblant tous les éléments dans un seul récit: La Terre Inculte, Le Roi-Pêcheur, Le Château Secret avec ses fêtes et servantes d’un autre monde, et son vase/gobelet mystérieux, la Lance Sanglante et la Coupe. En bref, ni pour la version pagano-celtique, ni pour la version chrétienne, il n’existe de source originale ayant conservé tous les éléments ensemble. Cela signifie que l’approche la plus logique à adopter dans ce cas, c’est de bien comprendre dès le début qu’aucune école de pensée ne peut ignorer les autres et qu’une approche plus large est nécessaire. Cela veut dire que l’origine de l’histoire du Graal doit se trouver ailleurs que dans des légendes populaires ou des contes christianisés. Jessie L. Weston, après plus de trente ans d’étude, a écrit un petit livre intitulé "From Ritual to Romance" [4] . Elle y fait une observation surprenante dans ses implications: Il y a quelques années, alors que je venais de terminer l’étude de l’ouvrage de Sir J. G. Frazer” The Golden Bough” [5] , j’ai été frappée par les similitudes entre certains traits de l’histoire du Graal et les détails caractéristiques des cultes de la Nature qui y sont décrits. Plus j’analysais le récit, plus frappante devenait la ressemblance, et je me suis finalement demandé s’il n’était pas possible que dans cette légende mystérieuse (mystérieuse dans ses personnages, son apparition soudaine, son importance apparente suivie d’une brusque disparition inexpliquée) se trouvât en fait la mémoire confuse d’un rituel autrefois populaire qui aurait survécu ensuite dans le secret le plus strict. Cela expliquerait l’atmosphère de crainte respectueuse qui entoure toujours le Graal, même dans les versions non-chrétiennes.[…] Plus nous étudions la théologie pré-chrétienne, plus nous sommes impressionnés par le caractère profondément et audacieusement spirituel de ses spéculations, et plus il paraît douteux qu’un tel enseignement s’appuie sur des processus de pensée humaine sans aucune aide extérieure, ou puisse être né de “germes” tels qu’on les trouve parmi les peuplades dites primitives. […] Sont-elles vraiment primitives? Ou sommes-nous en face, non pas des éléments primitifs d’une religion, mais des disjecta membra d’une civilisation disparue? Il est certain que jusqu’ici, en ce qui concerne les preuves historiques, nos archives les plus anciennes inclinent à admettre la reconnaissance d’une origine spirituelle et non pas matérielle de la race humaine. Les pratiques et cérémonies folkloriques étudiées: danses, ébauches de drames, célébrations locales et saisonnières, ne représentent pas le matériau dont a émergé le culte d’ Attis-Adonis, mais sont des fragments survivants d’un culte dont la signification supérieure a disparu. Mon but a été de prouver le caractère essentiellement archaïque de tous les éléments qui composent le récit du Graal, plutôt que d’analyser l’histoire comme un tout dont les parties sont reliées l’une à l’autre.[6] Je veux répéter ces deux déclarations essentielles: Les "disjecta membra d’une civilisation disparue" et "des fragments survivants d’un culte dont la signification supérieure a disparu." En bref, ce que Ms. Weston suggère, c’est que les récits du Graal ont constitué une brève émergence, dans la conscience générale, de quelque chose de tellement ancien que pour retrouver tous les fils et retisser la Tapisserie Sacrée tout entière il faudrait avoir une perspective non pas de milliers d’années, mais sans doute de dizaines de milliers d’années, peut-être même antédiluvienne! La seule pensée de quelque chose de si audacieux dans ses implications, m’a littéralement coupé le souffle. Cependant, étant naïve et possédant un peu de la folie qui fait se précipiter là où les anges hésitent à marcher même sur la pointe des pieds, je pris la décision de rechercher les pièces de ce puzzle même si je devais y passer le reste de ma vie. Considérant cette idée comme une hypothèse, je commençai à imaginer comment un tel événement pourrait se manifester. Je tombai sur un autre élément intéressant, qui m’aida à ajuster la “lentille” à travers laquelle je regardais la réalité. Un récit, trouvé dans Histoires d’Hérodote, est une copie exacte d’un conte d’origine indienne sauf que l’original est une fable dont les personnages sont des animaux, et que dans la version d’Hérodote tous les personnages sont des humains. Autrement, les histoires sont identiques jusque dans les détails. Joscelyn Godwin cite R. E. Meagher, professeur en humanités classiques et traducteur des classiques grecs qui dit: “Il est clair que si les personnages changent d’espèce, ils peuvent aussi changer de nom et pratiquement tout ce qui les concerne” [7] D’autre part, Mircea Eliade clarifie le processus de "mythisation" de personnages historiques. Eliade décrit comment un “folklorologue” roumain avait enregistré une ballade décrivant la mort d’un jeune homme auquel avait lancé un sort une jalouse fée des montagnes le soir de son mariage. Le jeune homme, sous l’influence du sort jeté par la fée, tomba du haut d’une falaise. La lamentation chantée par la fiancée était pleine “d’allusions mythologiques, un texte liturgique d’une beauté rustique”. Le folklorologue ayant été informé que ce chant concernait une tragédie qui s'était produite “il y a longtemps”, découvrit que la fiancée était toujours de ce monde et il alla l’interroger. Il fut surpris d’apprendre que le jeune homme était mort moins de 4 années auparavant. Il avait glissé et était tombé d’une falaise. En réalité, aucune fée des montagnes n’était impliquée dans cet accident. Eliade note que “malgré la présence du témoin principal, quelques années avaient suffi pour dépouiller l’événement de toute authenticité historique et d’en faire une légende”. Bien que la tragédie eût concerné un de leurs contemporains, la mort d’un jeune homme sur le point de se marier avait acquis “une signification occulte qui ne pouvait être retrouvée que grâce à son identification à la catégorie du mythe”. Le mythe semblait plus vrai, plus pur, que l’événement prosaïque, parce qu’il “rendait l’histoire réelle plus profonde et plus riche, et mettait en lumière une destinée tragique”. De la même manière, un poème épique yougoslave célébrant une figure héroïque du quatorzième siècle: Marko Kraljevic, abolit l’identité historique de celui-ci, et le récit de sa vie “reconstruite selon les normes du mythe”. La mère du héros est Vila, une fée. Son épouse est également fée. Il combat un dragon à trois têtes et le tue, lutte avec son frère et le tue, le tout étant en conformité avec les thèmes mythiques classiques. Le caractère historique des personnages célébrés dans le poème épique n’est pas mis en question, comme le note Eliade. “Mais leur historicité ne résiste pas longtemps à l’action corrosive de la mythisation”. Un événement historique, quelle que soit son importance, ne demeure pas intact dans la mémoire populaire. “Le mythe est le dernier et non le premier stade de la création d’un héros”. La mémoire de l’événement factuel survit peut-être pendant trois siècles au plus. La figure historique est peu à peu assimilée à son modèle mythique et l’événement lui-même s’estompe graduellement et entre peu à peu dans la catégorie des actions mythiques. “Cette réduction des événements à des catégories, et des individus à des archétypes, qui a été le fait de la conscience populaire en Europe pratiquement jusqu’à nos jours, est conforme à l’ontologie archaïque” écrit Eliade. “Nous avons le droit de nous demander si l’importance des archétypes dans la conscience de l’homme archaïque, et l’impossibilité pour la mémoire populaire de retenir autre chose que des archétypes, ne nous révèle pas quelque chose de plus que la résistance à l’histoire dont fait preuve la spiritualité traditionnelle” [8] . Cette mythisation des personnages historiques fait son apparition exactement de la même manière en tous temps, dans toutes les cultures. Comme il est dit dans l’Ecclésiaste, "Il n’y a rien de nouveau sous le soleil". Les événements historiques sont “assimilés” à l’archétype mythique et des choses qui n’ont jamais été accomplies par le héros lui sont souvent attribuées, et des événements, lieux, et autres caractéristiques d’un contexte plus profond et plus large lui sont également “attachés”. Ce que cela suggère, c’est que la mythisation de personnages historiques se produit sur le patron d’une sorte de “modèle standard”. C’est pourquoi tous les héros mythiques se ressemblent à tant d’égards. Ce n’est pas qu’ils ont tous accompli les mêmes choses, c’est que quelqu’un a accompli quelque chose, au moins une chose, héroïque qui ressemblait au modèle, et ce faisant, il a été “assimilé” à l’archétype. Nous ne voulons pas dire que les héros n’ont pas existé en chair et en os, ni qu’ils n’ont rien accompli d’héroïque. Ce n’est pas là la question. Ce qui semble évident, c’est que leur nature réelle, historique, ce qu’ils ont REELLEMENT accompli, ne peut résister à “l’action corrosive de la mythisation”. C’est pourquoi, tenter de découvrir l’identité d’un héros en s’efforçant de comparer son histoire avec les réels “faits historiques” est tout simplement impossible. Autre fait important à prendre en considération: si un “héros” assez ordinaire et l’ensemble de ses exploits localisés sont “assimilés” à un modèle, même si nous parvenons à découvrir son identité, elle nous laisse sur notre faim. Nous n’avons dans ce cas découvert que l’un des très nombreux individus assimilés au même archétype, et nous tournerons éternellement en rond si nous tentons de trier les faits dans l’idée de découvrir “l’élément magique” lié à ce modèle. Dans certains cas, la mémoire tribale peut conserver le souvenir du nom d’un ancêtre, même si personne au sein de la tribu n’a plus aucune idée de ce que cet ancêtre a réellement pu accomplir. Dans d’autres cas, le nom réel est oublié, et c’est le nom du modèle qui est attaché. Mais cela n’aide sans doute pas beaucoup quand on essaie de savoir qui a fait quoi. Avec du soin, de la patience, et en procédant à des comparaisons, nous pouvons arriver à des conclusions logiques sur des faits du passé, avant la chronique écrite des événements ou avant la destruction des récits originaux, ce qui constitue une autre possibilité. Autre point crucial de notre investigation: les mythes TENDENT à conserver les idées d’institutions, coutumes et paysages même si nous ne pouvons nous fier à eux pour ce que nous appelons la vérité historique. Et enfin, ce que nous retenons de l’étude des mythes, légendes, sagas et poèmes épiques, c’est le fait évident qu’il ne s’agit pas “d’inventions créatives” d’un tissu grossier. Il y A un modèle. Il y a réduction des événements à des catégories et des individus à des archétypes. Et ce modèle est conforme à l’ontologie archaïque! On pourrait même dire que la mythisation de personnages historiques nous met devant les yeux la signification dépouillée du personnage et de l’événement, c’est-à-dire celle que l’on peut apercevoir seulement si on fait abstraction de l’événement historique immédiat. Ceci nous fait poser la question: "Est-ce que cette tendance de la conscience de l’homme à retenir des archétypes et d’assimiler les événements et les gens à ces modèles révèle quelque chose au sujet de la VRAIE nature du modèle lui-même?" Une fois encore, « quelle est la vraie nature du modèle? » Ceci est une question très importante, dont il faudra se souvenir à mesure que nous progressons. Elle nous aidera, non seulement à comprendre comment des récits provenant de plusieurs sources peuvent être à la fois véridiques et non-véridiques. Et elle constituera également un indice majeur dans notre investigation sur certains sujets très importants qui sont des éléments-charnières dans la Queste du Graal. Y a-t-il un niveau de réalité auquel le Modèle existe, et qui s’imprime psychologiquement dans les êtres humains? Autrement dit, est-ce que l’archétype mythique se rapporte à une Réalité Théologique, un monde hyperdimensionnel d’où le nôtre est projeté comme les éléments d’un jeu sur un tableau? Lorsque nous comparons les récits du Graal avec d’autres mythes et légendes, nous remarquons l’ubiquité du thème universel d’un Age d’Or qui a été détruit d’une manière horrible: un déluge, une disgrâce, un châtiment. Nous soupçonnons que cette tradition a été habilement mêlée à l’histoire du Roi Arthur par Geoffrey de Monmouth. Dans la plupart des cas, les récits font allusion au monde d’avant, à des géants, à des dieux et à leurs actions, en des termes qui semblent tout simplement fantastiques. L’explication habituelle relie ces histoires à un nombre infini de théories basées sur l’état déplorable d’ignorance de sauvages hurlants de l’âge de la pierre, qui auraient, grâce à une imagination débordante, créé des mythes pour expliquer les inexplicables forces naturelles parmi lesquelles ils vivaient. De nombreux chercheurs et théoriciens “alternatifs” ont déjà fait des exposés détaillés d’hypothèses basées sur l’idée que beaucoup de mythes correspondent à une réalité archaïque. Parmi les idées qu’ils ont proposées il y a celles qui suivent le modèle selon lequel il y a eu, dans l’histoire humaine, un temps où les planètes interagissaient violemment, et ces faits seraient devenus les mythes primordiaux de “guerres des dieux”. Dans ces scénarios, les “foudres” de Jupiter sont des échanges de potentiels électriques entre planètes. D’autres ont suggéré que ces histoires représentent les interactions d’extraterrestres ou d’hybrides humano-extraterrestres avec des technologies avancées. Dans ces théories, les foudres de Jupiter sont des armes nucléaires, et Jupiter n’est qu’un type ordinaire qui s’est servi d’une grosse bombe. Si nous ré-examinons notre petite histoire au sujet de la mythisation de l’histoire et de l’historicisation des mythes, nous nous rendons compte que ces deux approches pourraient être exactes. Dans le cas des récits du Graal, nous rencontrons ce problème à maintes reprises. Cependant, il est souvent fait allusion aux mêmes symboles ou “objets ayant valeur de culte”. Ces mystérieux objets sont le thème central de l’action du récit de la queste, et il semble qu’une bonne compréhension de ces objets soit essentielle autant pour le héros lui-même que pour les “décodeurs de mystères” actuels. Ces objets sont une coupe ou un plat, une lance ou une épée, et une pierre. Si nous entreprenons des recherches parmi les mythes et légendes, nous en trouvons un ici, un autre là, un autre encore ailleurs, et si nous rassemblons ces éléments, nous trouvons qu’ils pourraient faire partie d’un tout. Mais que représente en fait cet ensemble d’éléments? Si nous les étudions soigneusement, nous en arrivons à la conclusion qu’il pourrait s’agir de connaissances scientifiques anciennes “mythifiées” au cours des temps et que l’infrastructure de cette civilisation a disparu. Naturellement, on peut penser immédiatement à l’exemple du "Lord of the Flies" [9] , mais il y a certainement de nombreux autres cas où ce processus peut être examiné. De toute manière, plus nous étudions le sujet, plus nous réalisons que Ms. Weston était certainement sur la bonne voie. Considérons “L’adoration du Graal” sous de multiples formes, que nous retrouvons fréquemment dans les mythes et légendes, comme un élément d’une ancienne technologie. Observons comment ces objets ont été utilisés et les pouvoirs magiques qui leur ont été attribués. Notons que toutes ces facultés sont les attributs d’une maîtrise de la manipulation de l’Espace-Temps. Souvenons-nous que les mythes SERVENT REELLEMENT à conserver des idées d’institutions, des coutumes et des paysages. Dans ce cas, les légendes anciennes donnent une surprenante vision de l’univers, ainsi que des descriptions des technologies les plus fascinantes. Poursuivons donc en prenant cette idée pour hypothèse de travail. Nous ne sommes pas obligés de l’accepter pour vraie. C’est seulement un jeu. Imaginons, si vous le voulez bien, une civilisation couvrant le monde entier, similaire à la nôtre en de nombreux points, bénéficiant de technologies avancées (encore que les technologies de l’ancien monde étaient bien différentes des nôtres, comme le nous le verrons). Imaginons ensuite l’arrivée d’un grand cataclysme trop soudain pour que l’on ait pu le prévoir et prendre des mesures pour protéger la civilisation, ou trop grand pour que l’on ait pu y faire face. Imaginons que les infrastructures de la civilisation ont été anéanties. Imaginons que sur tout le globe, le cataclysme a été si terrible que de six milliards d’êtres humains il en reste 10 millions. En outre, les survivants sont éparpillés un peu partout et tous les moyens de transport et de communication ont été détruits, de telle sorte que l’idée même de se rassembler pour reconstruire les infrastructures est impossible. De plus, la majorité des survivants en seraient tout à fait incapables techniquement parlant. Mais disons qu’en quatre ou cinq endroits, quelques poignées de gens très instruits ont survécu. Cependant, le malheur veut que leurs connaissances soient tellement spécialisées qu’ils ne sont capables que de remettre en place quelques éléments de la civilisation disparue. Et donc, ils font du mieux qu’ils peuvent. Ils deviennent, pourrait-on dire, les Seigneurs des Mouches. Et ils s’efforcent de recréer ce qui a été perdu; de rechercher les connaissances qui leur permettront de reconstruire leur monde à partir de ses cendres. N’ayant autour d’eux que des gens sans instruction et ignorant tout des techniques à utiliser pour entreprendre les travaux nécessaires, et sachant que lorsqu’ils mourront ce qu’ils savent sera perdu, ils tentent de transmettre tout le savoir possible, à un aussi grand nombre de gens que possible, tout en sachant bien que ce savoir est très incomplet. Ou inversement, ils décident de mettre sur pied une “structure de pouvoir d’une élite” où le savoir n’est transmis qu’à quelques-uns uns afin de maintenir les rênes du pouvoir dans leurs mains et dans celles de leurs propres descendants. Dans une telle situation, quel savoir serait considéré comme essentiel à transmettre? Qu’est-ce qui serait le plus important dans l’esprit de cette personne? Eh bien, l’ancêtre d’une élite avide de pouvoir transmettrait certainement des connaissances qui permettent d’exercer un contrôle. Mais un individu qui voudrait venir en aide à l’humanité tout entière pourrait penser que le monde serait meilleur s’il pouvait transmettre à ses successeurs tout ce qu’il sait et laisser à ceux-ci le soin de compléter le puzzle. Et est-ce que cela ne comprendrait pas, non seulement la connaissance des choses importantes qui ont caractérisé cette civilisation, mais aussi son infrastructure, ses moyens de communication, de transport, sa manière de légiférer, son éthique, ses sciences les plus avancées, et, le plus important: les terribles informations qui sont parvenues au dernier moment, juste avant que tout ne saute pour retomber à l’âge de la pierre, la conscience que la Terre subit régulièrement et cycliquement des cataclysmes? Imaginons un désastre imminent, comme un barrage de comètes, qui menacerait notre civilisation. Les premières choses que feraient nos scientifiques seraient de prendre des mesures et faire des observations: ils étudieraient le chemin et la trajectoire, et ils annonceraient sans tarder, à la télévision, au monde entier, que nous sommes sur le point de traverser une longue période de dangers dus à des chutes de comètes. Ils annonceraient leur nombre à tout le monde, et chacun saurait, peu de temps avant la destruction, que ce qui est sur le point de se produire s’est déjà produit auparavant. Et ce savoir, révélé trop tard, serait une des choses que les survivants voudraient transmettre à leurs descendants. Dès lors, dans un tel environnement, dans de telles conditions, on assisterait à la naissance de mythes consistant en souvenirs du monde d’avant, et de sa glorieuse technologie, comment il a fini, et que ces désastres se reproduiront. Imaginons, si vous le voulez bien, un groupe de survivants. Ils émergent de leurs refuges, pour découvrir que le monde qu’ils ont connu n’est pas seulement endommagé, mais que de violentes convulsions de la planète ont provoqué des plissements, des élévations de terrain, et ont emporté la plus grande partie de ce qui existait. Les usines, les centrales d’énergie, les villes, les autoroutes, les lignes de chemin de fer, les aéroports et les avions, les grands navires et les complexes industriels, que tout cela a été réduit à de la ferraille, des cendres, du gravier et de la poussière. Mettant à profit leurs aptitudes et ne disposant que des outils les plus rudimentaires, ils construisent une petite communauté et tentent de survivre dans les meilleures conditions possibles. A mesure que le temps passe, notre petite communauté commence à prospérer. Ses membres sont devenus vieux, et à présent ils s’assoient autour des feux entourés d’une génération de petits-enfants curieux d’entendre des histoires sur le thème: “qu’est ce que tu faisais quand tu étais jeune, Papy?” Et les grands-pères soupirent en pensant aux facilités, au confort d’antan, et aux merveilles perdues, et répondent: “nous allions dîner dans de bons restaurants et nous allions au cinéma". "C’est quoi un cinéma, Papy?" "Eh bien, c’est une grande salle où on allait voir les merveilleuses aventures de stars célèbres. On s’asseyait dans des rangées de fauteuils et le film apparaissait sur un grand mur blanc devant nous”. "C’est quoi qui apparaissait sur le mur?" "Les images des étoiles de cinéma." "C’est quoi une étoile de cinéma, Papy?" "Une étoile de cinéma, c’est une personne célèbre qui fait semblant d’être quelqu’un d’autre, pour raconter une histoire". "C’est quoi une image, Papy?" "C’est une projection de la vraie étoile de cinéma, qui n’est pas là en chair et en os. Elle vit ailleurs, et quand elle ne joue pas dans des films, elle mène sa vie comme toi et moi." "Et comment ça se fait qu’on peut voir l’image de l'étoile de cinéma quand elle est ailleurs?" "Eh bien, ça c’est de la technologie. C’est une lumière qui brille à travers d’un long ruban transparent qui tourne autour d’une roue." "Et c’est quoi qui fait tourner la roue, Papy?" "L’électricité”. "C’est quoi l’électricité, Papy?" "C’est une grande force qui se trouve dans l’air. L’électricité, c’est ce que tu vois quand il y a un éclair. Quand nous étions petits, nous utilisions l’électricité pour faire tout fonctionner. C’était l’énergie qui apportait la lumière, qui nous permettait de cuire nos aliments. Nous utilisions l’électricité pour faire fonctionner nos appareils stéréos, nos postes de radio et de télévision." "Papy, c’est quoi une télévision?" "C’est une sorte de boîte, et on pouvait voir à la maison, des images des mêmes étoiles qu’on allait voir au cinéma." "Comment les images entraient dans la télévision?" "Elles entraient portées par l’air. Il y avait des satellites qui flottaient haut en l’air tout autour de la Terre, et ils envoyaient ces images à la télévision. Et ces mêmes satellites nous permettaient de parler à qui on voulait dans le monde entier, par téléphone." "Papy, c’est quoi un téléphone?" Laissons là cette série de questions et réponses du plus grand intérêt, et faisons un saut jusqu’au moment où Papy profite d’un repos bien mérité: son petit-fils a grandi et a lui-même des enfants. Le petit-fils parle à ses propres enfants des étoiles dans le ciel, qui envoient des messages dans des boîtes et permettent de parler à n’importe qui partout dans le monde. Il parle à ses propres petits-enfants des grandes étoiles de cinéma d’Hollywood qui pouvaient apparaître sur un mur blanc dans un grand cinéma après un grand banquet avec les dieux ou, si les circonstances le permettaient, dans une boîte spéciale dans notre maison-même. Sautons encore une génération, et nous voyons que la communauté est dans une mauvaise passe. Ses membres se rappellent les histoires du monde d’avant et ils paraissent avoir besoin d’aide. Peut-être que s’ils construisent une réplique de l’objet en forme de boîte, qui était si important pour la plupart des gens, ils parviendront à communiquer avec les dieux qui se trouvent à Hollywood et que ceux-ci pourront mettre fin à la famine ou à la peste. Alors ils construisent une boîte et la mettent sur un autel. Ils commencent à évoquer les différents noms dont ils se souviennent grâce aux histoires de leurs grands-pères: "Oh, Grande Mère Elizabeth Taylor! Ecoute notre prière! Viens à notre aide, Grand Père Clark Gable!" Mais rien ne se passe. Les dieux seraient-ils fâchés? Peut-être veulent-ils quelque chose? Un sacrifice peut-être? Peut-être que les dieux regrettent les banquets? Ils voudraient peut-être un bon agneau succulent. Non? Alors, peut-être un enfant nouveau-né? Une vierge? Deux? Une douzaine, ou plus? Et à mesure que le temps passe, la réalité de ce qui était jadis devient conte de fées, des traces de temps anciens, ensevelies sous des couches d’ignorance et de superstition. Et à mesure que la population s’accroît et que des voyages peuvent être entrepris, ils rencontrent des tribus qui ont des histoires similaires mais vues sous des angles différents. Ils font peut être la rencontre d’un groupe dont le “grand-père” était un grand savant. Il a appris à ses petits-enfants à mémoriser des formules scientifiques. Naturellement, puisque leur grand-père était un savant et qu’il leur a transmis “des connaissances scientifiques et supérieures”, ils estiment qu’ils sont en mesure d’instruire ces ignares qui invoquent Liz Taylor et Clark Gable. Mais non, il faut faire comme ceci: il faut former un cercle autour de la télévision et prononcer les paroles qu’il faut, dire les formules magiques. Alors, les tribus mélangées se mettent à danser autour du "Cube de l’Espace," en psalmodiant Eéééé égale Emmmm Céééé carré! Eééé égale Emmmm Céééé carré! Eééé égale Emmmm Céééé carré! Nous en appelons au grand dieu Ein- Stein! Parle-nous ! Et s’ils le font assez longtemps, provoquent la production, dans le cerveau, de certains éléments chimiques qui les conduiront à un état d’extase, et voilà le travail! La preuve que ça marche. Voilà comment naissent nos légendes d’une grande science occulte. Je suis certaine que le lecteur peut approfondir ces saynètes, et voir comment le souvenir de l’âge d’or a été transmis et comment les mythes proprement examinés et analysés peuvent être la clé permettant de retrouver le fil d’une ancienne technologie, les disjecta membra d’une civilisation perdue. Cela ne veut pas dire qu’aucun groupe n’est parvenu à reconstituer une partie de la technologie. Il paraît évident que certains scientifiques, certains technocrates, ont survécu et ont été responsables de la soudaine émergence des civilisations dont fait état l’Histoire telle que nous la connaissons. Il est également probable, la nature humaine étant ce qu’elle est, que les fondateurs de ces civilisations en sont devenus l’élite et, comme cela se produit le plus souvent quand l’élite prend le pas sur les masses, que des révolutions ont détruit les sources de ces connaissances. Et comme je l’ai déjà mentionné, d’autres ont probablement tenté de préserver des connaissances qu’ils ont codées afin qu’elles puissent être retrouvées dans le futur, quand une renaissance des technologies les rendrait à nouveau compréhensible. Ceci nous amène à un autre domaine de pensée. En 1984, Thomas A. Sebeok fut chargé par l’ Office of Nuclear Waste Isolation [10] et par un groupe d’autres institutions, de préparer des réponses à une question posée par la US Nuclear Regulatory Commission [11] . Le gouvernement américain avait sélectionné, sur le territoire des Etats-Unis, plusieurs zones désertiques où il avait l’intention d’ensevelir les déchets nucléaires. L’idée était qu’il était aisé de protéger ces sites de toute invasion dans le temps présent, mais que, comme ces déchets mortels ont une demi-vie de plusieurs dizaines de milliers d’années, il fallait trouver un moyen de protéger les populations de toute intrusion future qui risquerait d’avoir pour résultat l’anéantissement de l’humanité. Dix mille ans, c’est plus qu’il n’en faut pour assister à l’épanouissement et à la chute de grands empires et civilisations. En quelques siècles seulement après la disparition du dernier pharaon, la possibilité de lire les hiéroglyphes avait disparu elle aussi, de sorte qu’il est concevable que l’humanité pourrait connaître un nouvel “Age Sombre” comme celui qui a suivi le Déclin de l’Age d’Or en Grèce, ou la chute de l’Empire romain. La question posée était: Comment avertirons-nous ceux du futur de ce danger? Umberto Eco commente les réponses de Sebeok : "Presqu’immédiatement, Sebeok écarta la possibilité de toute communication verbale, de tout type de signaux électriques car ils nécessitent une source de courant constante, de tout type de message olfactif car ils sont tous de brève durée, et de toute espèce d’idéogrammes basés sur une convention. Même un langage pictographique semblait problématique. Sebeok analysa une image provenant d’une antique culture primitive où l’on pouvait sans aucun doute reconnaître des figures humaines, mais où il est difficile de distinguer ce qu’ils sont en train de faire: danser ? Combattre ? Chasser ? "Une autre solution serait d’établir des segments temporels de trois générations chacun (calculant que dans toute civilisation le langage ne s’altère pas au-delà de toute reconnaissance entre grands-parents et petits-enfants), en donnant l’instruction qu’à la fin de chaque segment le message soit reformulé, adapté aux conventions sémiotiques en vigueur à cette époque. Mais même cette solution a recours à exactement la sorte de continuité que la question originale met en doute. Une autre solution était de remplir de des messages toutes les zones dans tous les systèmes sémiotiques et langues connus, le raisonnement étant qu’il était statistiquement probable qu’au moins un de ces messages serait compréhensible pour les visiteurs de l’avenir. Même si seulement une partie de ces messages pouvait être déchiffrée, ils constitueraient tout de même une sorte de pierre de Rosette qui permettrait aux visiteurs de traduire tout le reste. Mais même cette solution présupposait au moins une faible forme de continuité culturelle. "La seule solution qui restait envisageable était d’instituer une sorte de “clergé” de scientifiques nucléaires, anthropologues, linguistes et psychologues, supposés se perpétuer par cooptation de nouveaux membres Cette caste pourrait conserver vivante la connaissance du danger, en créant des mythes et légendes sur ce thème. Même si, au fil du temps, ces “prêtres” perdaient la notion précise du péril dont ils étaient chargés de protéger l’humanité, il resterait cependant, même dans une éventuelle situation de barbarisme, des tabous obscurs mais efficaces. "Il est curieux de constater qu’après avoir été mis en présence de quantité de types de langage universel, le choix soit finalement tombé sur une solution 'narrative', laissant supposer une nouvelle fois ce qui s’est REELLEMENT PASSE IL Y A DES MILLENAIRES (capitales: mon initiative). L’égyptien a disparu, ainsi que toutes les autres langues primordiales parfaites et entières. Et ce qui reste de tout cela ce ne sont que des mythes, des récits codés sans queue ni tête, ou dont le code a été oublié depuis longtemps. Et malgré tout, ces récits sont capables de garder notre intérêt en éveil, dans nos efforts désespérés pour les déchiffrer. [12] Il est extraordinairement significatif pour moi que Eco ait si clairement suggéré l’idée que nos ancêtres lointains pourraient avoir eu connaissance d’un grand péril menaçant l’humanité et qu’ils aient organisé des séances de “remue-méninges” pour trouver comment transmettre cette information aux générations suivantes. Et c’est avec cette idée que nous en revenons aux mythes qui ont été le fondement telles religions, et que nous formulons l’hypothèse de travail que de tels récits sont des narrations faites par nos ancêtres pour nous avertir de quelque chose, ainsi que le définit Thomas Sebeok dans son rapport à l’ Office of Nuclear Waste Isolation. Et voilà le problème: nous ne pouvons pas simplement mettre les pièces ensemble comme s’il s’agissait d’un puzzle et découvrir ainsi la réponse. Il nous faut analyser en profondeur les histoires, découvrir leurs nombreuses versions et leurs transformations; et en tentant de retrouver la racine des mots, découvrir leurs relations. De cette manière, il se pourrait que nous découvrions ce que nos ancêtres savaient et qu’ils ont si désespérément tenté de nous dire. Un Chevalier [13] parti en QuesteAvant d’approfondir ce sujet, il me faut donner quelques précisions et faire un retour en arrière. Dès mon enfance, j’ai toujours été attirée par les récits du Roi Arthur et de ses Chevaliers de la Table Ronde. Cela était tout naturel, puisque mon patronyme était Knight [14] . C’est ainsi que j’ai dévoré et digéré un grand nombre de livres sur ce thème dès mon âge le plus tendre. Mais mon opinion générale à ce propos changea quand j’eus grandi. J’en vins à les consigner au royaume des fantasmes et des histoires pour enfants. Il n’y avait pas réellement de Graal: il s’agissait simplement de beaux contes. Il m’était agréable de les lire et de laisser courir mon imagination pendant mes moments de loisir, mais je sentais qu’il me fallait me mettre au VRAI travail de “trouver Dieu”. Je n’avais pas réalisé que c’était là, dans un sens très réel, la vraie nature de la quête du Graal. Quoi qu’il en soit, je consacrai de nombreuses années à tenter de “trouver Dieu”. Pour moi, c’était devenu aussi essentiel que de respirer. Je commençai d’une manière très basique: ne rien croire, mettre tout en doute, et au fil des ans, j’en vins à trouver mon chemin à partir des sciences concrètes pour aller aux sciences théoriques, puis aux ‘para-sciences’. J’analysai et catégorisai tout, et en fin de parcours, je trouvai que j’avais assez bien couvert toute la gamme. Mes catégories étaient plus variées et étendues que celles de bien des gens, mais c’était des catégories, et je m’étais plus ou moins résignée à ne jamais réellement connaître Dieu, si ce n’est par l’esprit, et après tout, l’esprit était, pour autant que je le sache, le commencement et la fin de toutes choses. Cogito ergo sum. C’est tout ce que nous pouvions savoir. Cette réponse ne me satisfaisait pas, mais y en avait-il une autre ? Et les choses en restèrent là jusqu’aux événements décrits dans mon autobiographie, Amazing Grace [15] qui ont mené aux transmissions cassiopéennes. Et ensuite la Queste commença pour de bon. De nouvelles preuves, de nouvelles connaissances peuvent totalement bouleverser les bases de ce que nous pensons connaître. Et cela fait, bien sûr, partie du problème même du Graal. Chacun élabore une hypothèse basée sur ce qui est généralement disponible dans le cadre de “recherches ordinaires” ou sur des hypothèses construites sur base de suppositions concernant la réalité, et qui font partie de l’environnement socioculturel dans lequel nous vivons. Et parce que nous sommes si profondément investis dans nos croyances fondamentales à propos de la nature de notre réalité, nous en venons à nous investir émotionnellement dans ces hypothèses. Et par “nous investir émotionnellement” ou “nous attacher émotionnellement”, je veux dire que quand de nouvelles informations sont découvertes ou portées à notre attention, non seulement nous ne VOULONS PAS les entendre, mais souvent nous NE LE POUVONS PAS. Leur « arrivée » correspondant à un état de banqueroute psychique en 1984, les Cassiopéens ont passé dix ans à m’ouvrir les yeux à propos de la réalité telle que nous la percevons. J’avais prié avec ferveur pour recevoir des réponses, et l’Univers se mit à me répondre au sein même de la dynamique de ma propre vie. A un certain moment, alors que j’avais passé déjà de nombreuses épreuves, le mode de communication devint plus direct et conscient – Les transmissions cassiopéennes elles-mêmes – et il devint tout à fait clair que la Queste du Graal était en fait d’une très grande importance. Il devint clair également que ce sujet était bien plus profond et complexe que ne le supposent la plupart des érudits et chercheurs amateurs du Graal. Plus intéressant encore était le fait que les Cassiopéens m’avaient fait découvrir que la Queste du Graal et la Quête de la pierre philosophale par les alchimistes étaient identiques. Pendant les années qu’a duré cette initiation, il m’a été suggéré de relire les nombreux textes que j’avais écartés avec désinvolture dans ma jeunesse, afin de les “lire entre les lignes” et avec “un nouveau regard”. Les Cassiopéens m’ont aussi suggéré des orientations d’études et de recherches qui n’avaient pas fait partie de mon travail précédent. Parmi les textes que j’ai été amenée à étudier, il y a eu les oeuvres de l’alchimiste Fulcanelli. Et dans les écrits de Fulcanelli, j’ai découvert que le problème que je tentais de résoudre était décrit [16] : […] "L’alchimie n’est si obscure que parce qu’elle se dissimule. Les philosophes qui ont souhaité transmettre à la postérité l’exposé de leurs doctrines et le fruit de leur labeur ont pris grand soin de ne pas divulguer leur art en le présentant sous une forme commune, afin que le profane ne puisse en faire un mauvais usage. C’est ainsi qu’à cause de la difficulté de sa compréhension, à cause du mystère de ses énigmes, et à cause de l’opacité de ses paraboles, cette science s’est peu à peu enfermée dans des rêveries, des illusions et des chimères. […] Au surplus, il ne nous paraît pas suffisant de savoir exactement reconnaître et classer des faits; il faut encore interroger la nature pour apprendre d'elle dans quelles conditions, et sous l'empire de quelle volonté, s'opèrent ses multiples productions. L'esprit philosophique ne saurait, en effet, se contenter d'une simple possibilité d'identification des corps; il réclame la connaissance du secret de leur élaboration. Entrouvrir la porte du laboratoire où la nature mixtionne les éléments, c'est bien; découvrir la force occulte sous l'influence de laquelle son labeur s'accomplit, c'est mieux. Avec leur texte confus, émaillé d'expressions cabalistiques, les livres restent la cause efficiente et génuine de la méprise grossière que nous signalons. Car, en dépit des avertissements, des objurgations de leurs auteurs, les étudiants s'obstinent à les lire suivant le sens qu'il offrent dans le langage courant. Ils ne savent pas que ces textes sont réservés aux initiés et qu'il est indispensable, pour les bien comprendre, d'en détenir la clef secrète. C'est à découvrir cette clef qu'il faut préalablement travailler. Certes, ces vieux traités contiennent, sinon la science intégrale, du moins sa philosophie, ses principes, l'art de les appliquer conformément aux lois naturelles. Mais si l'on ignore la signification occulte de ses termes, -- ce qu'est, par exemple, Ares, ce qui le distingue d'Aries et le rapproche d'Arles, d'Arnet et d'Albait, -- qualificatifs étranges employés à dessein dans la rédaction de tels ouvrages, on doit craindre de n'y entendre goutte ou de se laisser infailliblement tromper. Nous ne devons pas oublier qu'il s'agit là d'une science ésotérique. Par conséquent, une vive intelligence, une excellente mémoire, le travail et l'attention aidés d'une volonté forte ne sont point des qualités suffisantes pour espérer devenir docte en la matière. «Ceux-là s'abusent fort», écrit Nicolas Grosparmy, « qui cuident que nous n'ayons faict nos livres que pour eux ; mais nous les avons faicts pour en jecter hors tous ceulx qui ne sont point de nostre secte. » Betsdorff, au début de son traité, prévient charitablement le lecteur en ces termes : « Tout homme prudent, dit-il, doit premièrement apprendre la Science, s'il peut, sinon en demeurer là, sans follement employer son temps et son bien... Or, je prie ceux qui liront ce petit livre, d'ajouter foi à mes paroles. Je leur dis donc encore une fois qu'ils n'apprendront jamais cette science sublime par le moyen des livres, et qu'elle ne peut s'apprendre que par révélation divine, c'est pourquoy on l'appelle Art divin, ou bien par le moyen d'un bon et fidèle maître ; et comme il y en a très peu à qui Dieu ait fait cette grâce, il y en a peu aussi qui l'enseignent. .' [17] A présent que je suis en train d’écrire cette petite monographie, je peux confirmer que c’est seulement grâce à une Révélation– par le travail initiatique direct des Cassiopéens avec moi – que le Secret a été révélé. On pourrait se demander pourquoi je veux révéler le secret alors qu’il a été de tradition de le garder dissimulé? Parce que les Cassiopéens ont dit: ce qu’ils me donnent en réponse à mes questions n’est que Service de Soi si je ne le transmets pas à ceux qui demandent. Et beaucoup ont demandé. Après plus de trente ans de travail, la chose qui est devenue évidente est que les énergies de Création émanent “vers le bas” et notre individualité en tant qu’êtres humains n’est que l’expression d’une sorte de “Mise en scène théologique”. Tenter d’exercer notre volonté ou de faire entendre notre voix “vers le haut”, à contresens de la Création, c’est essentiellement tenter de violer le libre-arbitre de la Création, c’est-à-dire de l’outrecuidance. Voilà pourquoi les prières, les rituels destinés à changer la réalité, les “pensées positives” émises dans l’intention de changer les choses “là-haut”, afin d’en recevoir des avantages “ici-bas” débouchent toujours globalement sur davantage de conflits, de misères et de souffrances. Au cours de mes recherches littéraires dans des centaines de domaines, ce qui m’est clairement apparu c’est que l’humanité se trouve dans le poing de fer d’un système de contrôle malveillant qui l’élève ou la rabaisse selon sa mystérieuse volonté. Aucun groupe, aucune nationalité, aucune société secrète, aucune religion, n’y échappe. J’avais besoin de réponses. Je ne pouvais plus vivre dans la hantise quotidienne de cette compassion pour l’humanité et des nombreuses horreurs de l’Histoire. De là la raison de l’expérience cassiopéenne. Tout ce qu’on nous apprend dans notre société, notre histoire, nos religions, et dans les versions Nouvel Age de tout cela, n’a pas de consistance logique et tourne en ridicule l’idée même d’un Créateur - Ribbono Shel Olom – Maître de l’Univers. Quelque chose de mystérieux et d’étrange se passait ici, sur Terre, et je voulais avoir les réponses. C’est pourquoi j’entrepris l’expérience de channeling qui a eu pour résultat, après deux années de travail acharné, ce que nous connaissons sous le nom de Transmissions cassiopéennes. Les réponses reçues des Cassiopéens étaient pour le moins déroutantes. La vision la plus proche de celle présentée par les Cassiopéens est celle qui est graphiquement expliquée dans le film The Matrix, où notre réalité se résume à un programme/rêve d’ordinateur qui “parque” les êtres humains dans des sortes de “cellules” ce qui fait d’eux des piles produisant de l’énergie au bénéfice d’une vaste machine qui domine le monde. Certains des “scénarios de vie programmée” ont un contenu émotionnel intense qui permet à la machine de produire un maximum d’énergie. Et il semble que la douleur et la souffrance donnent le “jus” le plus riche. Un autre concept majeur présenté dans The Matrix est que le “présent réel” est la réalité du système de contrôle qui produit le “rêve programmé de la réalité” éprouvé par ceux qui sont prisonniers de la Matrice. La Réalité du Rêve de la Matrice est basée sur des événements du passé, avant que le monde tel qu’il était alors ne fût détruit par une chose terrible, pour passer ensuite sous le contrôle d’ordinateurs dotés de sens et ayant besoin des humains à titre de “sources d’énergie’ et de “nourriture”. La différence entre la métaphore de la Matrice et la vision des Cassiopéens, est que ceux-ci suggèrent un monde para-physique qui serait l’une des couches de la structure espace-temps à partir de laquelle notre propre réalité est projetée, formant perpétuellement des boucles dans des variations sans fin. On pourrait dire que les mondes hyperdimensionnels sont “le futur” dans un sens très réel. Cette réalité para-physique de l’espace hyperdimensionnel -le monde des programmeurs de la Matrice- est, selon les Cassiopéens, habité par des êtres ayant simultanément une polarité positive et une polarité négative, qui ont “monté de classe” en quittant notre réalité, mais pas nécessairement en “mourant” et en passant dans un monde éthéré, mais bien effectivement, dans un monde du futur qui crée notre présent en se projetant dans le passé. Ce qu’il est important de réaliser, c’est que si nous pensons au futur en termes de futurs probables, ou d’embranchements d’univers, alors ce que nous faisons en ce moment, que nous nous éveillions ou non de la Matrice, détermine le type de futur dont nous allons faire l’expérience, individuellement et collectivement. Paul Dirac écrivait : Il y a en ce moment, des problèmes fondamentaux en physique théorique, dont il semble que la solution exigera une révision de nos concepts fondamentaux, solution plus drastique que toutes celles qui ont eu lieu précédemment. Il est très probable que ces changements seront si grands, que l’intelligence humaine sera incapable d’acquérir les nouvelles idées nécessaires en essayant de formuler directement les données expérimentales en termes mathématiques. L’opérateur théoricien du futur devra dès lors procéder d’une manière plus directe. La méthode la plus puissante de progrès qui puisse être suggérée en ce moment, c’est de mettre à profit toutes les ressources des mathématiques pures pour tenter de perfectionner et généraliser le formalisme mathématique qui est à la base de la physique théorique, et après chaque succès obtenu dans ce sens, d’essayer d’interpréter les nouvelles caractéristiques mathématiques en termes d’entités physiques.
Certains problèmes ontologiques particulièrement en relation avec la théorie des quanta suggèrent qu’il faudrait prendre en considération un “observateur” ("Eye": J. A. Wheeler) observant l’univers pour le “créer ". Cela suggère qu’il faudrait étendre la gamme de ce qu’e l’on nomme actuellement “entités physiques”. La réponse à l’ “observabilité d’univers parallèles” pourrait impliquer qu’il faille prendre une telle extension en considération. Considérons à présent qu’il y a plusieurs -et peut-être une infinité- de “futurs vous probables” en tant qu’observateurs. Sur l’image de droite, ceci serait représenté par une multitude d’yeux, convergeant tous en un point sur la queue -le moment “présent” que nous percevons, qui est le moment “choisi”. C’est à partir de ces futurs probables d’une potentialité infinie -des “centres de pensée”- que la réalité est projetée. C’est par l’intermédiaire des êtres humains que ces énergies sont transformées (“transduites”) et deviennent “réelles”. Vous, ici et maintenant -à la conjonction de toutes ces probabilités rivalisant entre elles pour devenir “réelles”- n’avez aucune possibilité de créer quoi que ce soit dans cette réalité d’ici bas”. Les réalités – les « potentialités créatrices » – sont des projections provenant de niveaux supérieurs de densité. Vous êtes un récepteur, un transducteur, un réflecteur de la vision dont l’œil vous voit VOUS, et rien d’autre. Le phénomène exprimé par ces idées pourrait être décrit plus directement en termes de réalités hyperdimensionnelles, où les énergies mentales ou les énergies de la conscience sont amplifiées et peuvent interagir avec l’environnement selon une technologie spécifique suggérant une énergie de transport qui serait partiellement physique et partiellement “éthérique”; une communication aussi en partie physique et en partie éthérique, et des pouvoirs de "manifestation" qui nous semblent impossibles dans l’état actuel de nos technologies. Toutes ces propriétés FONT PARTIE de l’existence hyperdimensionnelle, et un tel état a été décrit depuis des millénaires comme étant “le monde des dieux”, y compris dragons, serpents, et autres créatures. Comme vous le diront de nombreux physiciens, tout ce qui existe est “onde de forme” et nous sommes des ondes de forme de la réalité, et notre conscience est quelque chose qui “lit les ondes”. Nous donnons forme et structure aux ondes que nous “lisons” selon une convention pré-établie. C’est ainsi que certains citoyens de l’espace hyperdimensionnel sont “lus” comme étant plus ou moins “reptiliens”, parce que c’est là leur essence, la fréquence de leur onde de forme. C’est pourquoi nous les nommerons "Lizzies", pour lézards, afin de simplifier. Ils ne sont pas nécessairement physiques comme nous entendons ce terme, et ils ne sont pas non plus nécessairement extraterrestres dans le sens que nous donnons à ce terme. Nous soupçonnons que les perceptions ce ces niveaux de réalité et leurs “unités de conscience” sont ce qu’il y a derrière de nombreux concepts religieux et représentations mythologiques de dieux, déesses, et créatures de toutes espèces. C’est dans ce contexte de la matrice et en réalisant que la connaissance intérieure de nombreux enseignements de mystères à travers les âges l’ont également contenu, ou à tout le moins un concept similaire, que j’en suis venue à considérer les phénomènes et interactions de notre monde. Et une telle vision des choses a indubitablement pour résultat de libérer des contrôles de cette Matrice, de sorte que je peux affirmer qu’en termes d’expérience, les résultats sont reproductibles. Cependant, comme l’explique Morphée à Néo, dans le film: La Matrice est un système, Néo. Ce système est notre ennemi. Mais quand tu es à l’intérieur tu regardes autour de toi, et qu’est-ce que tu vois? Des hommes d’affaires, des professeurs, des hommes de loi, des menuisiers. L’esprit même des gens que nous voulons sauver. Mais avant que nous y parvenions, tous ces gens feront toujours partie du système, et cela en fait nos ennemis. Tu dois le comprendre, la plupart de ces gens ne sont pas prêts à être débranchés. Et beaucoup d’entre eux sont tellement démunis, tellement désespérément dépendants du système qu’ils lutteront pour le protéger. Est-ce que tu m’as écouté, Néo, ou bien regardais-tu la femme à la robe rouge? Ils lutteront pour le protéger... Nous pourrions ré-écrire ce dialogue de la manière suivante: lorsque vous vous trouvez à l’intérieur de la Matrice, regardez autour de vous et vous verrez des chrétiens, des juifs, des mahométans, des zoroastriens, des adeptes de la Wicca, des magiciens... la plupart de ces gens ne sont pas prêts à être débranchés... Ils sont si désespérément démunis, si désespérément dépendants du système, qu’ils lutteront pour le protéger. Est-ce que vous m’écoutiez, ou bien étiez-vous en train d’écouter ce sioniste, ce baptiste, cet évangéliste, ou ce mage-sorcier d’opérette? Morphée souligne aussi que tout être humain qui a été branché sur le système a pu être utilisé comme agent par quelque chose ressemblant à un programme téléchargé, destiné à les activer d’une façon ou d’une autre. Des circonstances semblables semblent régner dans notre réalité, où les contrôleurs agissent à partir d’un certain espace hyperdimensionnel dont nous n’avons qu’une conscience limitée, et y avons encore moins accès. Pour être réalistes, l’option qui nous semble ouverte est le choix de notre alignement et de notre préparation à recevoir le mieux possible les émanations qui sont en train des voyager “vers le bas”. C’est là le point essentiel exprimé par le Don Juan de Castañeda quand il dit: L’un des plus grands accomplissements des clairvoyants de la Conquête a été une construction appelée « progression en trois phases ». En ayant compris la nature de l’homme, ils ont été capables d’arriver à l’incontestable conclusion que si des visionnaires peuvent faire front à des tyrans (humains) mesquins, ils sont certainement capables d’affronter impunément l’inconnu, et alors ils peuvent même soutenir la présence de l’inconnaissable. “La réaction de l’homme moyen est de penser que l’ordre de cette phrase devrait être inversé” poursuivit-il. « Un clairvoyant qui peut faire front à l’inconnu peut certainement affronter un petit tyran mesquin ». Mais ce n’est pas cela. Ce qui a anéanti les glorieux clairvoyants des temps anciens c’est cette supposition. Mais nous savons à présent de quoi il retourne. Nous savons que rien ne peut perturber davantage l’esprit du guerrier que le défi de devoir affronter des gens impossibles en position de pouvoir. Ce n’est que dans ces conditions que le guerrier acquiert la sobriété et la sévérité qui lui permettent de résister à la pression de l’inconnaissable. Tout autour de nous nous voyons le résultat de cette erreur: l’idée que nous pouvons exercer notre volonté et faire entendre notre voix “vers le haut” pour changer ce qui est “au-dessus de nous” afin de modifier notre réalité. Cette idée est à la base des rites et rituels exigeant, plaidant, visualisant, écoutant, “se livrant à des travaux”, etc. Quand des gens pensent que “méditer sur la compassion," ou "éprouver ce qu’éprouvent tous les êtres vivants," aura pour résultat un “entraînement sonique du rythme cardiaque à des modèles plus complexes et cohérents," ce qui leur permettra de “créer un impérissable corps de diamant qui sera utilisé comme véhicule d’enseignement, ici sur Terre”, ils sont complètement à côté de la plaque. Comparer de telles idées au travail véritable du sincère Aspirant à l’Ascension c’est être tout simplement ignare. Ce qui semble vrai, c’est qu’avant que l’aspirant à l’Ascension puisse en arriver à penser, ne serait-ce qu’un instant, à “l’unicité de tous les êtres” ou aux “sentiments éprouvés par tous les êtres”, ou être en possession d’une “superconscience”, il ou elle aura dû passer de très nombreuses années à lutter pour “pouvoir affronter de petits tyrans mesquins” ou à prendre pleinement conscience de la réalité objective dans un lent processus qui implique de l’action et de la compréhension. Il se sera à maintes reprises, exposé à autant d’expériences déplaisantes qu’il aura pu en trouver, tout en luttant sans cesse pour arriver à maîtriser ses émotions, ses désirs et sa physicalité. Ceci est la tâche consistant à rendre le véhicule physique d’ici-bas réceptif à l’alignement “d’en-haut” qu’il choisit, par opposition à la tentative de changer par la force ce qui est “en-haut” et de l’avoir ensuite “ici bas”. Et ce processus a beaucoup à voir avec ce qu’on appelle le discernement. Le grand Soufi Cheikh Ibn al'Arabi explique que l’ "imperfection" existe dans la Création parce que "s’il n’y avait pas d’imperfection, la perfection de l’existence serait imparfaite". Du point de vue de l’Etre Pur, il n’y a rien qui ne soit bon. Mais l’infinie potentialité d’Etre inclut -de par la définition du mot “infini”- la potentialité de ne pas être. Dès lors, l’infinie potentialité “se divise” en Centres de Pensée de Création et Centres de Pensée de Non-Etre. On pourrait dire que L’infinie Potentialité est fondamentalement binaire – allumée ou éteinte – être ou ne pas être. Voilà la première "division." Puisque le non-être absolu est un paradoxe impossible pour la source d’Infinie Potentialité qui doit ETRE, la moitié de la conscience de l’Infinie Potentialité qui constitue les IDEES de non-être (à chaque idée de manifestation correspond une idée de NON-manifestation pour cette chose-là) “tombe endormie” si l’on peut dire. Son "auto- observation" repose sur une conscience qui ne peut que “mimer” la mort. Et une conscience qui mime la mort “chute” et devient Matière Première. La signification de ceci est que “le soi observant le soi” au niveau du Maître de l’Univers est constitué par cette division initiale entre Etre et Non-Etre qui est donc seulement la division initiale, le “ on/off”, le oui/non, de la création. On peut imaginer cela comme étant un oeil ouvert observant un oeil fermé. Cela est représenté depuis des millénaires par le symbole du yin-yang sur lequel, même sur la moitié noire qui représente “la conscience endormie qu’est la matière”, il y a un petit cercle blanc de “l’être”, qui nous montre que la non-existence absolue n’est pas possible. Il n’existe qu’une non-existence “relative”. Ces pensées d’être et de non-être interagissent l’une avec l’autre (l’observateur et l’observé) comme un observateur qui regarde dans un miroir. La Création se manifeste entre l’observateur et le miroir. Elle est à la fois réelle parce qu’elle est constituée de matière informée par la conscience, et irréelle parce qu’elle est ultimement composée seulement de conscience agissant sur de la conscience. A notre niveau de réalité, comprendre que “rien n’est réel” comme cela a été dit par certains gourous et enseignants au fil de l’Histoire, est aussi inutile que de dire “la gravitation n’est pas réelle”. De telles considérations ne sont utiles que pour élargir la perception. Elles ne sont pas utiles pour l’application pratique, étant donné que les énergies de la création opèrent apparemment à travers plusieurs niveaux avant de se rencontrer au milieu, pour parler en termes de notre réalité de 3e densité. La vie organique existe à la “croisée” de myriades d’idées ou de centres de pensée de l’être et du non-être. Telles quelles, celles-ci ont la faculté de “transduire” les énergies vers le “haut” ou vers le “bas”, selon les « transducteurs» de l’énergie de conscience de chaque unité. Et ici, il y a apparemment deux nouvelles grandes divisions: dirigée vers l’étant/observant ou dirigée vers le non-étant/ reflétant dans le miroir. Cette division se manifeste à tous les niveaux de la vie organique, y compris les êtres humains. Les êtres humains existent pour “transduire” les énergies cosmiques de la Création par l’intermédiaire de la vie organique. Nos « Soi » supérieurs sont les opérateurs de cette transduction des énergies cosmiques, et la direction dans laquelle l’énergie “coule” est déterminée par les activités de ces “soi” supérieurs. En opposition à ces forces qui cherchent à "capter" l’énergie de la conscience et à la faire tomber dans le "sommeil du non-être" ce qui est gravitationnel en un certain sens, Les énergies de la conscience cherchent à “informer” la matière en provoquant l’éveil de la conscience du soi des unités organiques vivant sur terre, capables de résister à la gravité du non-être. En tant “qu’unités transductrices” conscientes d’elles-mêmes, les êtres humains ont la possibilité d’aller vers n’importe laquelle de ces directions: vers l’être intensifié ou vers le non-être intensifié. En ce sens, l’être humain fonctionne un peu comme une lentille qui peut être ajustée, comme celle d’un télescope. On peut sélectionner la portée de sa vision, qui peut être distante et inclure davantage d’espace-temps, ou qui peut être raccourcie pour ne voir que ce qui est proche et évident dans le monde matériel. Autrement dit, notre choix premier et le plus fondamental c’est ce que nous choisissons de VOIR. Lorsque nous choisissons ce que nous voulons voir - et nous ne parlons pas ici des yeux physiques, ni même psychiques, mais bien de l’objectivité ou de la subjectivité dont nous sommes capables- nous recevons des impressions. Les impressions peuvent devenir Connaissance si elles sont assimilées. La Connaissance mène à la Conscience. Connaissance et Conscience envoient ensuite des émotions qui à leur tour dynamisent des actions dans le monde organique. C’est la transduction des énergies des Centres de Pensée Cosmiques. Ibn al-Arabi nous dit que le Bien c’est Etre, et c’est à quoi se rapportent tous les attributs ou “noms” de Dieu beaux et positifs. Le Mal est l’absence de Bien, il est donc “inexistence”. Autrement dit, à la racine, l’Etre s’appuie sur la “non-existence” qui est le mal. Et voilà le hic, ce qui est généralement omis dans la plupart des « systèmes d’ascension ». A notre niveau, les êtres humains existent à la croisée des Pensées d’Etre et de Non-Etre, Bien et Mal. L’humanité est faite sur le modèle de tous les noms de Dieu: ceux de l’Etre et ceux du Non-Etre. Nous supposons que les caractéristiques des Noms sont synonymes de la manifestation de leurs propriétés. La Science de l’Ascension consiste à acquérir une connaissance profonde des Noms et de leurs propriétés réelles, supérieures et inférieures, agréables et repoussantes, lumineuses et ténébreuses, en détails bien différenciés, de manière à pouvoir CHOISIR les caractéristiques à prendre en considération. Ce n’est qu’en obtenant une vision panoramique que l’homme peut découvrir si ce qu’il considère subjectivement comme bien est vraiment bien et conduit à Etre, ou s’il s’agit d’une tromperie qui mènera au Non-Etre par simulation. Dieu est à l’origine de TOUS les Noms, nobles et vils. La tâche de l’aspirant à l’Ascension est de mener de l’état de latence vers l’actualité les traits nobles, et de découvrir les applications positives des traits vils – même si cette application exige de “surmonter” ou de transmuer. Le Cheikh nous dit que “les seuls traits nobles de caractère sont ceux en rapport avec l’interaction avec autrui” Autrement dit: AGIR. La première chose à VOIR est certainement l’illusion de la séparation. Le mensonge est insinué par la suggestion que c’est là tout ce qui est nécessaire. Si vous vous contentez de le “voir”, tout “changera” pour vous. Dieu crée le bien et le mal, le vilain et le beau, le droit et le tordu, le moral et l’immoral. Entre ces traits se trouvent les multiples dangers du chemin du chercheur de Vérité. De nombreux “enseignants” et “gourous” modernes disent que “puisqu’il n’y a qu’un seul Etre qui imprègne toutes choses, tout ce que nous avons à faire c’est de tout voir sous l’aspect lumineux, et cela transmutera ce qui est noir, et nous “créerons notre propre réalité de lumière”. Une telle affirmation fait fi du fait que l’affirmation “Dieu est Un” décrit une réalité qui est à un niveau supérieur à partir duquel notre propre “être, mélange de bon et de mauvais” se manifeste. L’homme qui pense qu’il peut devenir Dieu à ce niveau-ci simplement en le pensant, ignore tout ce qui a trait à l’Etre vs. le Non-Etre et qui émane de “Dieu est Un” à un niveau d’existence qui se trouve évidemment plusieurs niveaux au-dessus du nôtre. Le Mal est REEL à son propre niveau, et la tâche de l’homme est de trouver son chemin dans le dédale cosmique sans être contaminé par le Mal qui s’y trouve. Voilà la racine du Libre Arbitre. L’homme se trouve devant un piège aussi réel que lui-même: il est forcé de faire un choix -de faire appel à sa Connaissance en la mettant en pratique- entre la voie droite qui mène à l’Etre, et les chemins tortueux qui mènent au Non-Etre. Les êtres humains sont obligés de discerner entre bien et mal -d’orienter l’énergie de conscience- à chaque phase de leur existence dans cette réalité-ci. Parce qu’en fait, ils doivent comprendre que Dieu est conscience et que Dieu est matière Que Dieu est le bien et que Dieu est le mal. La Création assume toutes les propriétés, sans exception, des innombrables Noms de Dieu. Le Cosmos est rempli de Don de Vie et d’Assassinat, de Pardon et de Vengeance, d’Exaltation et d’Avilissement, d’Aide réelle et de Duperie. Tenter de voir du point de vue de Dieu et “faire un mélange de tout” à ce niveau-ci a pour seul résultat de faire rester à ce niveau-ci. C’est pourquoi, les êtres humains doivent toujours séparer le point de vue de Dieu du leur propre et du fait que toute création porte tous les divins Noms et Traits. Le premier Commandement Divin est donc: “Sois!” Et il inclut instantanément Etre et Non-Etre. C’est pourquoi, le deuxième Commandement est: “Suis l’Etre ou le Non-Etre, selon ton choix et ta nature inhérente”. Toute création est le résultat d’un commandement d’engendrement. Donc, à cet égard il n’y a aucun Mal. Mais le second Commandement, contraignant, détermine quelle Face de Dieu l’on va contempler: Vie ou Mort.
Au stade d’existence actuel de l’homme, celui-ci est également réceptif aux deux Faces Fondamentales de Dieu: Ere et Non-Etre. Le Cheikh dit que, quel que soit la propriété ou le trait choisi, tout être “choisit” en fin de compte ce qu’il possédait originellement dans son état d’immuabilité. La tâche de l’Aspirant est de découvrir ce qui est immuable à l’intérieur de lui-même, de le purifier, puis de l’amplifier. Voilà comment on développe la Volonté. La Volonté est une relation qui suit la connaissance, tandis que la connaissance suit l’objet de la connaissance. Au cours du processus d’ "ascension," l’objet de connaissance, c’est VOUS. La Connaissance en elle-même et d’elle-même n’a aucune utilité. Mais VOUS, l’aspirant, vous pouvez donner à la Connaissance ce que vous êtes vraiment, en vous-même, et ainsi vous vous manifesterez VOUS-MEME dans la connaissance par vos actions en harmonie avec votre connaissance. Comme cela a été dit déjà, il y a beaucoup de Noms de Dieu qui nous mobilisent dans notre état présent. Mais nul n’est obligé de répondre à chacun d’entre eux. Le fait que les êtres humains ignorent en général leur propre réelle "essence" leur donne un sentiment de liberté. Et le fait est que tous les chemins viennent de Dieu et que tous les chemins mènent à Dieu. Mais ce peut être en contemplant des Faces différentes. Comme le dit le Cheikh: "Vers Allah toutes choses retournent à leur origine, et Il est la fin du chemin. Cependant, l’important est lequel de tous les Noms divins vous allez rencontrer, et que vous allez suivre pour revenir chez vous". Et ceci nous amène à ce que le Cheikh appelle la "perspicacité". Il s’agit du développement spécial de “l’oeil de la compréhension intérieure” qui “voit ce qui n’est pas visible”, et qui est essentiel pour le Chercheur. Cet oeil, tout comme l’oeil physique, réfracte la lumière du Soleil, peut discerner le petit du grand, le beau du vilain, les couleurs, le mobile de l’immobile, le haut du bas, et a la faculté de voir ce qui n’est pas visible et qui est une propriété de la “lumière intérieure”. Cette lumière révèle au chercheur des choses concernant les objets extérieurs, qui ne peuvent être perçues par les cinq sens. Elle montre à son possesseur qu’un choix qui peut paraître opter pour le bien, suit en fait le Mal. Elle montre qu’un choix qui peut paraître humainement négatif, est en fait un pas difficile vers la félicité de tous. Les Soufis disent que certains individus ont atteint un tel niveau de “vision” que s’ils aperçoivent sur le sol l’empreinte d’une personne, même si cette personne n’est pas présente ils peuvent dire si elle mène une vie de félicité ou de misère. La lumière de la perspicacité ne semble pas être le lot de tous, et ceux qui l’ont ne la possèdent pas tous au même degré. Il est évident que ceux qui l’ont possèdent une nature immuable d’Etre qui est capable de “voir” ce qui est bien et ce qui est mal. Ils ne voient pas “seulement le bien”. Et donc, ils sont capables de faire la distinction entre une attirance pour le Non-Etre et une attirance pour l’Etre, et de ce fait, ils sont capables de renforcer leur Volonté tout au long du chemin vers l’Etre intrinsèque. Il s’ensuit que les individus qui ne sont pas capables de voir le Bien et le Mal, ou qui choisissent de ne pas voir, entrent dans le moule de la subjectivité, qui est l’expression humaine de l’attirance pour le Non-Etre. Un être humain dont la nature immuable est d’Etre peut renforcer la lumière de sa perspicacité en “prenant les caractéristiques” des Noms de l’Etre. Cela ne signifie pas qu’une personne en vient à posséder des caractéristiques qu’elle ne possédait pas déjà. Cela signifie que ces caractéristiques sont cultivées et amplifiées. La propriété prédominante d’un individu dépend de la Face de Dieu qui lui est révélée; et cela est déterminé par son niveau de préparation. La félicité ne peut apparaître que quand le Mal a été rejeté, ce qui ne peut se produire qu’après une longue période de mise à l’épreuve, ou défi de choisir Etre ou Non-Etre après avoir VU, afin de développer la Volonté d’Etre ou l’alignement sur l’Etre, en une rétroaction en boucle. A mesure que le Chercheur parcourt ce chemin, il ne doit pas voir ces caractéristiques comme étant les siennes propres, mais il doit se voir plutôt lui-même comme un locus de la manifestation divine d’un attribut ontologique. Les gens s’imaginent qu’ils croient en Dieu, alors qu’en fait ils croient en la forme prise par le réceptacle. L’eau prend la couleur de la coupe qui la contient. L’implication profonde de ceci est qu’une personne n’est en déséquilibre que si ses croyances conscientes ne sont pas en conformité avec sa propre nature immuable. Autrement dit, une personne dont la nature intrinsèque est alignée sur l’Etre éprouvera déséquilibre, lutte et malaise si elle tente d’assumer des caractéristiques qui ne sont pas en elle. En ce sens, l’observation attentive de l’état physique -et même de l’environnement physique- peut faire office de guide pour savoir si l’être tout entier est en train de s’aligner ou non. C’est ainsi que différentes voies produisent différents effets sur différents individus, selon leur immuable nature intérieure. Ceux dont la nature intrinsèque est de tendre à l’Etre suivent la voie du développement de la faculté de VOIR et choisissent l’alignement qui offre un potentiel infini de création, et deviennent ainsi des canaux d’Etre et c’est ainsi que Dieu choisit de se manifester à travers eux. Alors ils ne voient pas seulement que la limitation est illusion, mais ils AGISSENT en conscience - ils utilisent cette connaissance pour générer de l’énergie et de la lumière. Ceux dont la nature intrinsèque tend vers le Non-Etre suivent la voie de la limitation de l’Etre Infini en prétendant que dans leur état d’ignorance et de subjectivité, ils savent mieux que Dieu Lui-même comment la Création devrait être arrangée. Ils prient pour du changement. Ils accomplissent des rituels, ils récitent des mantras et répètent sans fin des “formules magiques” supposées “changer” la réalité. Ils bombardent avec de “l’amour et de la lumière” (de leur version subjective de ces éléments, cela va de soi), et tentent de “réparer” le monde en projetant leur vision subjective de la réalité sur l’infinie sagesse de la Création. Cette “direction d’énergie de conscience” inclut la prétention qu’il suffit de “savoir” que “tout est Un” pour pouvoir atteindre les objectifs de l’ascension. Et c’est là le plus habile de tous les mensonges. Chaque approche établit un lien dans le cœur du croyant et l’affermit sur un chemin; et l’objet de sa croyance correspond à la fin de son chemin. Toutes les croyances sont équivalentes en ce sens qu’un Dieu – d’une sorte ou d’une autre – est leur objectif ultime. Mais chaque croyance est différente, étant donné que chacune d’entre elles mène vers un différent Nom de Dieu ou Centre de pensée. Même le matérialisme sceptique est une “croyance” et mène à la “matérialisation” de la conscience qui suit cette croyance. Ce qui est plus difficile à discerner ce sont les nombreux chemins “spirituels” enchevêtrés, qui entortillent et déforment les concepts de l’Etre pour égarer le chercheur sur une voie de Non-Etre. Pour en revenir à l’idée de l’être humain comparé à une unité transductrice ayant la possibilité de “régler son objectif”, ce qui paraît confirmer cette comparaison est que le processus de l’Ascension commence par le “réglage de l’objectif”. Si l’individu “règle son objectif” de manière à apercevoir le champ tout entier des « Centres de Pensée” qui influent sur la Création, il peut ensuite sélectionner ceux qui rehaussent et vivifient la Création et l’Etre: les Centres de Pensée de la Conscience Eveillée. Alors, une boucle de rétroaction sélectionnant ce futur probable pourra être établie. L’être peut, en faisant de grands efforts, élargir son “champ de vision” pour arriver à une objectivité de plus en plus grande. Grâce à un champ de vision plus large et plus profond, la conscience des choses qui émanent des Centres de Pensée, est de mieux en mieux focalisée. A mesure que se focalisent les centres de pensée l’individu accroît sa possibilité de discerner quelles impressions émanent des Centres de Pensée de l’Etre ou des Centres de Pensée du Non-Etre. A ce stade, l’individu devient capable de mieux “former” ses émotions et de diriger ses actions de manière à devenir un élément transducteur efficace pour orienter les énergies cosmiques de l’Etre vers cette réalité-ci. C’est là utiliser la connaissance pour générer de l’énergie qui, à son tour, génèrera de la lumière. A mesure que ce processus se poursuit, à mesure que la boucle de rétroaction est activée entre l’observateur cosmique et les transductions/actions de la créature -l’élément organique, - l’organe transducteur pourrait-on dire- se renforce, et l’échange entre cet organe et l’observateur cosmique s’accélère et s’intensifie. L’organe transducteur agit alors comme un “phare à tête chercheuse” dans les niveaux supérieurs de cette énergie du Centre de Pensée choisi - cet “observateur” venu du futur”- “l’oeil” qui est créateur. Au cours du développement de la boucle de rétroaction, l’être humain -en tant que canal de création, en tant que véhicule- devient participant actif dans la création de son propre futur par l’action de la plate-forme d’observation et de la portée qu’il acceptera pour réelles: objectives ou subjectives. En outre, comme l’énergie d’un tel être est changée et accrue par le “flux d’énergie cosmique” qui le traverse, comme il perçoit de mieux en mieux les expressions créatrices du potentiel infini et qu’il choisit ceux sur lesquels il souhaite s’aligner, il se co-aligne avec d’autres expressions d’Etre (autres éléments organiques qui peuvent être très différents en composition mais tout aussi conscients du potentiel infini) et acquiert ainsi la faculté d’interagir avec eux d’une manière qui accroît et commue encore davantage l’énergie de transduction. Ceci peut alors mener à une amplification exponentielle des énergies d’Etre, qui peuvent ensuite entièrement modifier la nature physique de l’élément organique. Tout comme une conduite utilisée pour canaliser de l’eau est mouillée par l’eau qui passe à travers elle, l’être humain qui entreprend le processus d’alignement sur l’Etre se sature des énergies supérieures qui se manifestent à travers lui ou elle. Ce processus mène à l’infiltration de la nature organique du véhicule qui mène à la transformation en ce sens qu’il “éveille” la “matière dormante” de l’élément organique et fait de celui-ci un participant à part entière de l’Etre, qui cesse d’être un poids que l’âme doit porter ou combattre. L’énergie du véhicule organique est dès lors disponible dans les termes décrits dans la célèbre formule d’Einstein, ce qui peut donner quelqu’indication du potentiel d’un être de cette espèce. Ainsi que le lecteur peut aisément s’en rendre compte à présent, les enseignements de la cuvée actuelle de gourous “nouvel âge” défendent l’idée que nous pouvons exercer notre volonté et faire entendre notre voix “d’ici bas” vers “là-haut” afin de changer ce qui est en haut, dans le but de changer “ce qui est en bas”. Ils prétendent que nous pouvons changer notre vie, notre façon de penser, harmoniser notre cerveau ou “aider notre coeur à s’ouvrir” pour obtenir “harmonie et équilibre” qui nous permettrons ensuite de percer des fenêtres dans notre mental, dans notre coeur, dans notre esprit”, etc. Ils nous disent que nous pouvons faire cela simplement en adoptant le “point de vue de Dieu” selon lequel “tout est un, tout est amour”. Il est dit (et il y a là quelque vérité, je dois l’admettre, puisque la bonne désinformation est toujours enrobée dans de la vérité bien chaude et moelleuse) que “sans une unité divine en nous, ces fenêtres d’inspiration nous sont rarement ouvertes”. Ce qu’on ne nous DIT PAS c’est que l’escalier qui mène à la Divine Unité d’Etre exige le champ complet de la conscience de ce qui est “Etre” et de ce qui est “Non-Etre”, ce qui ne peut s’obtenir que quand on se défait des commandes du Non-Etre qui font en vérité partie de l’Etre, mais qui cherchent à attirer l'Etre dans un sommeil paradoxal d’ "Unification" qui commence souvent par croire au mensonge selon lequel “la connaissance protège” simplement parce qu’on l’a. En fait, bien des "techniques" vendues dans les brillants emballages des “outils d’ascension” produisent des modifications chimiques temporaires qui procurent une sensation de grand bien-être, de la même manière qu’un bon repas apaise temporairement la faim. On se sent réellement bien. Mais tout comme le steak et la salade sont digérés et en grande partie excrétés en quelques heures, et qu’ensuite un autre steak et une autre salade sont nécessaires pour remplir à nouveau l’estomac, de même ces pratiques ne font pas autre chose que perpétuer la “chaîne alimentaire”. Et pour garder l’analogie, bien peu de la substance de ces pratiques resteront à l’intérieur de l’individu qui les aura absorbées. Il faut beaucoup de temps pour réaliser enfin que les techniques qui soulagent les tensions ou produisent une sensation de bien-être n’ont rien fait pour réellement changer la vie ou les "vibrations". Les utilisateurs de ces techniques sont toujours reconnus par le chien du voisin, ils trouvent toujours de nouveaux cheveux gris sur leur tête, et ils éprouvent toujours les mêmes maladies, douleurs et souffrances que n’importe qui. Le problème est, une fois encore, les idées “de bas en haut” qui ont été utilisées et qui n’ont pour résultat que de faire rester dans un “état mitigé” ou pire, d’attirer plus loin sur la voie du Non-Etre. Enfin, je veux dire ceci: pour ceux qui ont le Non-Etre dans leur nature immuable, cela est naturel et juste. Mais pour les nombreux, très nombreux chercheurs dont l’immuable nature les entraîne vers l’Etre, voilà un terrible piège – l’effet gravitationnel du Centre de Pensée du Non-Etre attirant toute la Création dans le Non-Etre. Le point de vue naturel de l’élément organique seul -sans aucune connexion avec le soi supérieur- est celui de l’interprétation matérielle et/ou mécanique de tous les phénomènes. Les influences du Centre de Pensée du Non-Etre -source de la matière- n’ont cessé de s’accentuer au travers de l’influence de milliards d’éléments de ce type en un seul point temporel : le présent. Le Centre de Pensée du Non-Etre est d’une certaine nature: la subjectivité contractile, qui exerce une attraction plus “gravitationnelle” dans une certaine mesure -le désir d’absorber et d’assimiler les énergies de l’âme de l’Etre - afin de nourrir sa propre nature contractile. Même s’il tend à un champ de conscience panoramique en principe, ce Centre de Pensée du Non-Etre ne peut voir l’Etre que comme un traître à sa propre cause qui est son besoin de ne pas exister. Cela donne pour résultat un individu qui pourra clamer que tout est illusion, mais dont les actions –ou plutôt leur absence- trahiront l’état immuable profond de l’Etre. A cause de sa nature intrinsèque, il y a, de la part du Non-Etre, un puissant effort de destruction et d’empêchement de l’Etre et de la Création – alors qu’il est incapable de prendre conscience qu’il ne peut exister qu’en vertu de l’ACTION de l’Etre et de la Création ! Le puissant effort du Centre de Pensée du Non-Etre d’absorber et assimiler toute création, renforcé par sa propre subjectivité contractile, pose certains problèmes à lui-même et à l’Etre. Comme le fondement du Non-Etre est un MENSONGE (c’est-à-dire que l’état de non-être absolu auquel il tend est une impossibilité paradoxale) et que le fondement de l’Etre est le fait objectif que l’Existence EST tout simplement en vertu de l’ACTION- ou l’utilisation de la connaissance qui engendre la lumière, le conflit essentiel se passe entre le mensonge et la vérité. Le Centre de Pensée du Non-Etre se fait à lui-même le plus gros mensonge de tous: qu’il n’existe pas, et il s’endort sous ce prétexte. Et à partir de ce point essentiel, nous voyons que la nature de la subjectivité est le mensonge. Mensonge et croyance au mensonge: que celui qui croit soit ou non conscient qu’il croit en un mensonge, le tout possède la même essence - subjectivité et non-être. Le Centre de Pensée du Non-Etre – dans son expression sous forme de matière – étant “imprégné” de la conscience créatrice AGISSANTE qui le réveille partiellement et l’attire dans la création du monde organique, s’enroule autour de cette conscience éveillée. Sa nature intrinsèque agit “gravitationnellement” sur la conscience, et tord et déforme celle-ci à divers degrés de subjectivité. C’est cette interaction de l’énergie de tout le possible, vue au travers de l’objectif de la subjectivité de la matière, qui produit la myriade de manifestations de l’univers matériel. Dans le monde du Centre de Pensée du Non-Etre il existe de nombreuses manifestations ou manières de rechercher l’annihilation - les "vils Noms de Dieu". Ces modes agissent de manière gravitationnelle pour engager, plier et déformer la conscience selon leurs souhaits. Le résultat en est la formation d’éléments de conscience de grande puissance et astuce – bien au-delà de ce qui est imaginable dans notre propre réalité. Ces éléments de conscience utilisent leurs artifices pour assimiler des éléments de conscience plus faibles, de manière à acquérir davantage de puissance contractile. Il va de soi que plus sont “denses” les éléments de conscience consommés, plus ceux-ci sont “nutritifs”. Et donc, grâce à leur grande astuce, ces modes manipulent, méticuleusement et patiemment, les éléments de conscience dont l’assimilation est désirée. C’est là en fait du harcèlement transmillénaire. Ces Puissances du Service de Soi (SDS), comme on pourrait les appeler en raison de l’étalage de leur subjectivité intensive (sceau de l’influence du Centre de Pensée du Non-Etre) agissent en tant qu’interfaces avec le monde organique à une échelle “géographique”. Puisqu’elles ont pour ainsi dire une relation intime avec la matière, la conscience contractile des êtres de ce type peut affecter la “zone d’influence” qu’ils choisissent, comme un “nuage” surplombant, avec des millions de petits filaments de connexion entre lui-même et la zone qu’il couvre. Et cela inclut aussi la matière des corps humains. C’est par l’intermédiaire de ces fibres éthériques que les puissances SDS assimilent l’énergie. Ces puissances SDS possèdent des sortes d'organes. Tout comme l’apôtre Paul a décrit un groupe de personnes comme étant ‘le corps du Christ”, les organes des puissances SDS se manifestent comme des êtres individuels, bien que leur connexion directe avec une conscience massive unique fasse d’eux plutôt des "projections" que des individus séparés ayant une âme. A cause de leur forte tendance à conserver et assimiler l’énergie, ces puissances sont avares de leur essence dotée d’organes. Il semble qu’ils ne gaspillent pas l’énergie en manifestant et en conservant des structures organiques matérielles pour leurs organes, et donc leur physicalité organique assume la configuration de créatures moins complexes dans le monde organique. Plutôt que d’interagir avec une structure organique dans un état coopératif et éveillé, ils exercent un contrôle sur les leurs en utilisant des structures organiques ne dépensant que peu d’énergie. Pour ce faire, ils absorbent de l’énergie pour leurs éléments organiques, puisée dans groupes de formes archétypales du monde animal. Cette énergie est plus facile d’accès, de fréquence plus basse, et donc plus aisée à contrôler. Cela semble être la raison pour laquelle, lorsqu’ils sont perçus par des individus du monde de 3e densité, leur apparence est généralement effrayante. Le type reptilien paraît être le plus efficace par rapport à la dépense d’énergie. Souvenez-vous que la conscience équivaut à lire des ondes. Pour la même raison – la nature contractile de la hiérarchie et sa consommation d’énergie – il est extrêmement difficile pour ces organes appartenant à des puissances SDS de fonctionner activement dans notre monde pendant un temps prolongé. Lorsqu’ils entrent dans notre monde en prenant une forme organique de troisième densité, ils sont en position de faiblesse. Ils sont temporairement déconnectés de leur source d’énergie, ce qui les affaiblit, mais ils ont alors encore un autre désavantage. Puisqu’ils ne sont pas intérieurement connectés à une boucle de rétroaction créatrice d’Etre Créateur, leurs propres maîtres SDS les pompent constamment, les attirent en quelque sorte gravitationnellement, les rendant encore plus faibles que les habitants naturels de notre monde. Ce sont eux que l’on appelle extraterrestres, ultraterrestres, ou “hommes en noir”. C’est cette grande contrainte exercée sur leurs ressources énergétiques qui rend leur apparence si fréquemment sujette à des anomalies. Il n’y a aucune créativité, et donc aucune possibilité de réussir une telle intrusion dans notre réalité avec quelque succès convaincant. C’est pourquoi, ils évitent en général l’interaction directe avec le monde organique, et préfèrent utiliser d’autres méthodes pour guetter et conquérir des éléments faibles pour “nourrir” le Centre de Pensée du Non-Etre. Dans ce but, les puissances SDS cherchent à établir et préserver “l’induction d’énergie créatrice” au sein de la réalité de troisième densité, en valorisant mensongèrement les interprétations matérielles du monde des phénomènes. En résumé, ces êtres qui dominent une immense zone géographique s’occupent de manière extrêmement active, dans leur zone d’influence, à égarer et décourager les éléments organiques qui ont des connexions ténues avec l’énergie créatrice -le soi supérieur- à partir d’interprétations menant à la création d’une boucle de rétroaction avec les Centres de Pensée de l’Etre/de la Création. Comme nous l’avons dit, la nature de ces êtres et la dynamique de leur existence, exigent des apports massifs d’énergie pour leur permettre de “contrôler” et diriger leur propre physicalité organique. Cela est possible au niveau des puissances/sous-éléments du Centre de Pensée de Non-Etre en vertu de l’assimilation intensive d’autres éléments conscients, et tout spécialement en vertu de leur caractère “géographique” qui les rend capables de se connecter à des milliers, voire à des millions d’êtres organiques du monde organique. Voilà en fait, le “Programme de la Matrice”. Cette connexion est naturellement rendue possible grâce à la nature intrinsèque, à laquelle il a été fait allusion plus haut, des éléments organiques qui ne peuvent percevoir que le point de vue du monde organique. C’est-à-dire que des boucles mécaniques et matérielles de rétroaction sont bien plus faciles à créer entre éléments organiques et sous-éléments de Non-Etre, par une sorte d’attraction gravitationnelle exercée par ces sous-éléments sur les propensions naturelles des êtres organiques. Cela crée les “boucles de rétroaction” décrites plus haut. L’élément organique “contaminé” par la vision matérielle/mécanique, obéit aux ordres de ce Centre de Pensée, ce qui provoque des activités de cette nature dans l’élément organique. Etant donné que n’importe quel sous-élément du Centre de Pensée de Non-Etre peut se connecter à des millions d’éléments organiques de la troisième densité, n’importe lequel d’entre eux peut être activé seul, ou de concert, de manière à exaucer les souhaits des Puissances de 4e densité, sous-éléments du Centre de Pensée de Non-Etre. Machiavel a observé que la religion et ses enseignements de foi, espoir, charité, amour, humilité et patience dans la souffrance étaient des facteurs qui affaiblissent les hommes et les rendent plus indifférents aux choses et à la politique de ce monde, et donc que le pouvoir politique est accordé à des hommes méchants, qui ne sont pas influencés par de tels idéaux. Bien sûr, le bon truc est de convaincre les gens que la seule chose dont il vaut la peine de se préoccuper c’est l’après-vie, et c’est à cet effet que le christianisme a été formulé. C’est également à cet effet qu’une grande partie des croyances et formules de vérité Nouvel Age ont été mises au point. Tout ce qu’on a à faire c’est méditer ou acquérir connaissance et conscience, ce qui aidera à aimer tout et tous. Rien n’est dit à propos de la lutte quotidienne et de la nécessité d’agir. Je le répète: si la Vérité au sujet du réel processus d’Ascension n’allait pas à l’encontre des intentions de ceux qui contrôlent notre monde (la Matrice), ceux-ci n’auraient pas fait tant d’efforts pour nous dissimuler ces intentions. Si nous finissons par faire la connexion entre ce fait-là et le fait que notre élite gouvernante opère sur les instructions des Contrôleurs, alors nous réaliserons que la pièce qui se joue sur la scène politique est l’ombre des d’intentions de niveaux supérieurs. Et cela nous mène à la réalisation que l’opération COINTELPRO au sein du mouvement Nouvel Age et du Potentiel Humain en a été le prologue. L’ observation et la recherche montrent que l’humanité est maintenant arrivée à une croisée historique de chemins. Nous arrivons à la fin de deux mille années d’intolérance, de cruauté et de stupidité, qui ont créé notre présent état de folie globale et collective. L’humanité dans son ensemble en est arrivée à un stade de banqueroute ou de “mort” spirituelle. Et cependant, nous ne pouvons pas considérer tout cela comme n’ayant pas de sens. Ceux qui comprennent les principes de l’électricité me comprendront si je dis que l’état global actuel résulte d’un travail normal de la nature et représente l’activation d’une Différence de Potentiel de Contact pour l’afflux d’énergie de Lumière Cosmique. Mais tout comme c’est le cas pour l’individu, quand ce point est atteint – La Nuit Noire de l’Ame – un choix se fait jour: l'âme peut choisir de “monter” ou de “descendre”. Pour que cet afflux d’énergie qui nous vient puisse agir de manière positive, pour pouvoir créer une nouvelle réalité de Libre Arbitre et d’Equilibre, il faut un point de contact qui puisse conduire l’énergie. Il doit y avoir suffisamment de “puces électroniques” et “circuits” humains que pour supporter cette énergie, sinon l’humanité tout entière périra. Cela signifie que seul le développement d’êtres humains d’un certain type -“câblés” d’une certaine manière, pourrions-nous dire- permettra d’arriver à la faculté de résister aux énergies de la Croisée de ces Chemins. Le seul autre Tournant de l’Histoire qui pourrait être comparé à celui-ci, est celui du Déluge Universel. C’est ainsi que nous en arrivons à l’idée que la Queste du Sacré Graal et le travail alchimique de distillation de la Pierre Philosophale correspondent aussi à la construction d’une Arche qui permettra d’arriver dans le Monde Nouveau. Seuls des êtres humains d’une volonté de fer, guidés par une conscience supérieure, ou Noé, pourront littéralement parcourir les Cieux Nouveaux et la Terre Nouvelle. L’ère qui nous attend a deux faces: l’une du Paradis Retrouvé, l’autre du Déluge de Feu. Nous pouvons choisir quelle Face nous voulons contempler. La direction que l’humanité choisira dépendra de l’attitude de l’homme contemporain. Il ne suffit pas de répéter: “Seigneur, Seigneur!” pour pouvoir entrer dans l’Arche et faire la traversée jusqu’au Monde Nouveau. Tout dépend du travail individuel, des efforts conscients pendant cette période précise. Et ce ne doivent pas être des efforts “n’importe comment”, mais des efforts très spécifiques provoquant un état de “levain vivant”. Le "Levain" représente un groupe numériquement petit, et même infinitésimal, indécelable même dans une vaste et fourmillante population globale, mais dont l’effet et l’influence se feront sentir jusque dans les coins les plus reculés du monde. Une Révélation divine n’est pas statique. Le temps est venu où, dans le domaine ésotérique, la recherche privée et l’attente d’un salut individuel doivent cesser. Chaque ère a une “ambiance” qui possède en elle-même la solution à ses problèmes spécifiques. L’Homme peut choisir sa réponse selon son degré de compréhension et d’Etre. Et donc l’ambiance qui prévaut actuellement, en cette fin d’époque, ouvre pour l’homme, des possibilités sur tous les plans. Et elle éliminera également les possibilités qui prévalaient à l’époque précédente. C’est à cette période-ci de l’Histoire que nous observons une montée d’intérêt pour un ésotérisme qui comprend également, comme c’est généralement le cas en de telles périodes, de faux enseignements et de la désinformation habile. En même temps, le chercheur sincère reçoit les données qui lui permettent de passer par la “porte étroite”. A chacun de comprendre la signification de ce qui est offert ici, et de se mettre au travail. De nombreux travailleurs sont nécessaires en ces temps, de la même manière que des médecins sont nécessaires sur les champs de bataille. Après tout, on n’a pas besoin de médecins dans une société où tout le monde est en bonne santé. Aujourd’hui, et dans un avenir pas très éloigné, des Enseignants Esotériquement Développés seront nécessaires dans toutes les branches d’activités humaines. La Perseus Foundation se propose de contribuer à satisfaire les demandes d’enseignements susceptibles d’aider les individus dans leur processus de quête spirituelle personnelle, et à les préparer au temps où on aura besoin de leurs services en tant que Médecins Spirituels. Pour en revenir au processus: aidée par les Cassiopéens pour éviter le piège de l’amnésie émotionnelle, je me suis mise à collectionner des données. Je n’avais aucune idée de ce qui serait important et de ce qui ne le serait pas et les Cassiopéens ont souligné dès le début qu’il valait mieux ne rien supposer du tout, et me contenter de rassembler, trier et voir quels modèles en émergeaient. Cela a été comme un travail préparatoire à la construction d’un grand puzzle compliqué. On commence par trier et mettre sur un tas les pièces par couleurs. En même temps, si on trouve des éléments qui sont indubitablement des pièces de bordure, on les met sur un tas différent. De temps en temps, pendant qu’on trie, un hasard heureux permet de mettre deux pièces ensemble, et on met celles-la dans des “sous-tas”. Quand tout cela est fait, on reprend le processus d’une manière plus raffinée et précise. Cependant, le problème du Graal présente certaines complications. C’est comme si on avait le puzzle, mais que quelqu’un aurait caché la moitié (ou plus) des pièces. Non seulement il nous est difficile d’imaginer le motif, mais même si nous assemblons correctement les pièces dont nous disposons, il ne nous sera peut-être pas possible de voir ce que représente vraiment le tableau. Ajoutons à cela que quelqu’un peut entrer dans la pièce et jeter sur notre tas des pièces qui n’appartiennent pas du tout à ce puzzle! Eh oui, la situation est mauvaise sinon désespérée! Ainsi que le lecteur peut le deviner après avoir réfléchi au problème de la mise en place du puzzle, le processus de l’assemblage des pièces et de mise en place des détails des découvertes est long et fastidieux, mais les conclusions auxquelles est arrivée l’auteur sont rien moins que stupéfiantes. En fait, si quelqu’un prétend pouvoir énumérer toutes les étapes permettant de résoudre un problème aussi complexe que celui du Graal, cette personne n’en a probablement pas la moindre idée ! Bien sûr, si on reste dans le général, la Queste du Graal est toujours personnelle à celui ou celle qui est inspiré(e) de l’entreprendre. Mais dans mon cas, je n’étais pas vraiment sur la trace du Sacré Graal proprement dit. Je cherchais simplement la vérité, la vérité la plus pure et la plus objective possible. Après des années d’assemblage et de tri des pièces du puzzle, j’ai commencé à réaliser que tout devenait plus dense à mesure qu’on s’approchait du problème du Graal. Il ne s’agit pas simplement d’un symbole dans des histoires de quêtes chevaleresques et de hauts faits de chevaliers ! A un moment j’ai réalisé qu’il s’agissait du Secret des Secrets, de la Grande Destinée, de la gnose des moyens d’unifier la Science, la Philosophie et la Religion, ainsi que l’Esprit, la Matière et le Temps. J’ai mis longtemps avant d’en arriver à cette réalisation parce que ma nature est fondamentalement sceptique. Je suis constitutionnellement incapable de prendre n’importe qui au mot pour rien; je dois tout examiner par moi-même. Si dans un livre une source est citée, il me faut lire la source d’où la citation est tirée. Si cette source cite quelqu’un d’autre, je suis poussée à trouver l’original. Et si enfin je trouve l’inventeur d’une idée, je suis poussée à étudier la vie et les méthodes de cette personne et à découvrir, si possible, les observations qui ont mené à une conclusion particulière. Tout cela prend du temps et est fastidieux, aucun doute. Mais c’est la seule méthode qui me satisfasse. Et, à la longue, elle a sans aucun doute porté des fruits. J’ai depuis longtemps rejeté comme inutiles de nombreuses idées et enseignements acceptés sans critique par certains chercheurs, après les avoir étudiés en profondeur et avoir découvert qu’ils sont bâtis sur le mensonge et la tromperie. Le scepticisme et la faculté de ne pas se laisser berner sont importants. Mais le scepticisme peut aussi se révéler mesquin. Il est facile de tout rejeter; et certains érudits adoptent cette approche. Mais une meilleure approche est de ne rien considérer comme absurde au départ, et de passer le temps nécessaire pour examiner toute idée minutieusement et de près. Si on jette des pièces du puzzle sans discrimination on ne pourra jamais terminer ce puzzle! Mais quand on trouve un défaut, même tout petit, et s’il est solidement établi qu’il est tel, il faut être préparé à tuer cette idée sans hésiter et à passer à une autre. "Une formation scientifique n’empêche pas que vos sens puissent vous tromper, mais un bon scientifique n’accepte pas les impressions que lui transmettent ses sens. Il les utilise comme point de départ, puis il vérifie et revérifie. Il recherche de nouvelles preuves, et de la consistance dans ses mesures. Le scientifique est différent des autres personnes en ce sens qu’il sait combien facilement il est dupé, et il suit des procédures pour compenser cela." [18] Donc, de chaque petit tas de pièces du puzzle, on prend une pièce de départ et on essaie d’y adapter d’autres, une à une. Mais comme je l’ai fait remarquer, il se peut que la “pièce de départ” ait été jetée dans le tas pour nous égarer, et qu’elle ne s’adaptera jamais à aucune autre! Réaliser cela peut prendre beaucoup de temps. Beaucoup de gens ne le réalisent jamais. Ils rabotent cette pièce, ils en rabotent d’autres, et ils s’efforcent de les ajuster les unes aux autres! Et bien sûr, après avoir fait cela, on trouve des pièces qui s’ajustent; et ils chantent victoire et disent qu’ils ont résolu le problème, sans se rendre compte que la “clé de voûte” qu’ils ont utilisée a décentré toutes les pièces adjacentes, et donc que l’objet principal a été raté... Et la vraie clé de voûte est rejetée comme n’appartenant pas au puzzle... [1] (Le Motel des Mystères) Boston, Houghton Mifflin, 1979 [2] Les origines de la comédie attique (NdT) [3] C’est une Américaine qui parle (NdT) [4] Du Rituel au Romanesque (NdT) [5] Le Rameau d’Or (NdT) [6] Weston, Jesse L. (1920) From Ritual to Romance (Du Rituel au Romanesque); London: Cambridge University Press [7] Godwin, Joscelyn Arktos, (1996) Adventures Unlimited Press, Kempton, Illinois. [8] Eliade, Mircea: (1954) The Myth of The Eternal Return; ‘”le Mythe de l’Eternel Retour” – (NdT) New York: Bollingen Foundation, Princeton University Press [9] “Le Seigneur des Mouches” (NdT) [10] Office pour l’Isolation des Déchets Nucléaires (NdT) [11] Commission Américaine des Réglementations en Matière Nucléaire (NdT) [12] Eco, Umberto, The Search For The Perfect Language (A la recherche du langage parfait – NdT) , 1995, Blackwell, Oxford. caractères gras: mon initiative) [13] En anglais: Knight. Jeu de mots sur le nom de famille de Laura (NdT) [14] Chevalier (NdT) [15] Grâce Fabuleuse (allusion à un hymne religieux bien connu) (NdT) [16] Texte retraduit en français par mes soins car je ne dispose pas des originaux (NdT) [17] Fulcanelli, Les demeures philosophales (Les Demeures Philosophales) 1999, Archive Press, Boulder. [18] Muller, Richard, Nemesis (1988) Univ. of Arizona Press En tant que propriétaires et éditeurs de ces pages, nous souhaitons souligner que le matériel présenté ici est le fruit de notre recherche et de notre expérimentation en communication supraluminique. Nous nous demandons parfois si les Cassiopéens sont ce qu¹ils prétendent être, parce que nous ne tenons rien pour vérité indiscutable. Nous prenons tout "cum granulo salis", même si nous considérons qu¹il y a de bonnes chances que ce soit la vérité. Nous analysons constamment ce matériel ainsi que beaucoup d¹autres qui attirent notre attention, issus de divers domaines de la Science et du mysticisme. Honnêtement, nous ne savons pas CE QU'EST la vérité, mais nous croyons qu¹elle est « quelque part par là» et que nous pouvons sans doute en découvrir une partie. Oui, nous pouvons dire que nos vies ont été enrichies par ces contacts, mais certains éléments nous ont aussi rendus perplexes et nous ont désorientés, et ils restent encore à être clarifiés. Nous avons certes trouvé beaucoup de «confirmations» et de « corroborations » dans d¹autres domaines, entre autres la Science et l¹Histoire, mais il y a aussi de nombreux éléments qui, par nature, sont invérifiables. C¹est pourquoi nous invitons le lecteur à partager notre recherche de la Vérité en lisant avec un esprit ouvert, mais sceptique. Nous n¹encourageons pas « l'adepte-isme », ni aucune « Vraie Croyance ». Nous ENCOURAGEONS la recherche de la Connaissance et de la Conscience dans tous les domaines qui en valent la peine, comme le meilleur moyen de discerner le mensonge de la vérité. Voici ce que nous pouvons dire au lecteur: nous travaillons très dur, plusieurs heures par jour, et nous le faisons depuis de nombreuses années, pour découvrir la raison de notre existence sur Terre. C¹est notre vocation, notre queste, notre mission. Nous recherchons constamment à valider et/ou à affiner ce que nous envisageons comme possible, probable, ou les deux. Nous faisons cela avec l¹espoir sincère que toute l¹humanité pourra en bénéficier, si ce n¹est maintenant, alors dans un de nos futurs probables. Contactez l¹administrateur
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